Voilà un groupe que je ne connaissais pas, mais alors pas du tout. L'inconnue totale, le grand néant. Ce trio nous vient de Californie et s'est apparemment formé en 2002.
Que je n'aie jamais entendu parler d'un groupe en 4 ans est quand même plutôt louche. Cependant, la bio précise que leurs influences sont plutôt ancrées dans le punk-rock 77, allant de Clash à Rancid pour les références. Je m'en étais un peu douté en voyant le label (Hellcat Records, la filiale roots de Epitaph montée par Tim et Lars de Rancid). Inconnu mais prometteur, donc. 'Bloodlove' est leur premier véritable album, ils n'ont sorti que 2 demos jusqu'ici.

Voyons voir ce que donne la première écoute. Houlà, la production est faiblarde, propre mais faiblarde. Le chanteur a la voix typique du punk, aggravée par la bière et la clope, elle sent bon le no-future, pas mal de refrains sont repris en choeur, sûrement par les autres membres. Les gratteux jouent correctement, encore heureux, les lignes de basse sont carrées et ronflantes à souhait et le batteur assure le minimum syndical. Les titres s'enchaînent vite, se ressemblent tous (normal pour du punk et pour une première approche d'un groupe) et le disque se termine brusquement. Putain. Va m'en falloir des écoutes pour arriver à chroniquer un truc pareil. Bon, ça c'est du travail pour AutoBouse, l'autoradio autrichien pourri qui équipe ma cariole, et en avant pour les milliers de kilomètres que je m'enfile en ce début de mois de juillet à faire la tournée des potes et de la famille.

Et bien pour tout vous dire, il a vraiment tourné en boucle, ce skeud. Je ne compte pas les écoutes, mais il doit bien y en avoir eu une trentaine. Et je suis définitivement pas arrivé à rentrer dans ce skeud. C'est bien fait, c'est frais, c'est plutôt authentique, mais il manque clairement de bordel, de rage, d'énergie. Oui, bon, un peu de tout ce qui définit le punk à la base, c'est donc un assez gros défaut finalement. J'aurais du coup toutes les peines du monde à dégager un titre parmi les 10 de l'album. Peut-être le titre éponyme, 'Bloodlove', qui démarre de façon un peu inattendue et intègre de légères sonorités électroniques (à la manière de Transplants) donnant au tout un cachet plutot original et sympa.

Je ne vais donc pas me mouiller, je sais que c'est la solution de facilité mais c'est aussi la tâche délicate du chroniqueur quand il tombe sur un artiste inconnu dans un style dont il n'est pas un grand adepte: si vous êtes un fan absolu de Rancid, des Transplants, enfin de tout ce qu'ont pu faire Lars Frederiksen ou Tim Armstrong, vous devriez accrocher à cet album, même si rien ne le garantit vu son peu d'originalité et son côté très sage. Les autres, vous pouvez continuer à chopper un cancer tranquillement sur la plage...


Rédigé par : Candira-Thon | 10/20 | Nb de lectures : 12012