Pondre un premier album après neuf années d'existence n'a rien de forcément encourageant à la base. A part une démo en K7 et un split avec Queiron, les brésiliens de Mental Horror n'ont pas vraiment été très actifs sur le marché du disque depuis leur création, malgré une réputation assez honorable dans l'underground. C'est donc grace à un deal avec le label hollandais Displeased qu'une première oeuvre a pu voir le bout du tunnel. Comme la plupart des groupes brésiliens actuels (mes excuses pour les autres), Mental Horror pratique un death brutal et guttural qui en dit long sur le climat délétère qui règne dans ce pays. Pourtant, ils réussissent le tour de force de pousser la brutalité encore un cran plus loin que leurs compatriotes. La batterie est tellement rapide par moments que le marteleur de Krisiun semble jouer dans un groupe de funeral doom. Le son est extrèmement dense et l'on se surprend à penser aux premières réalisations d'Angelcorpse sur la grosse majorité des titres. Tout comme ces derniers d'ailleurs, Mental Horror semble se complaire dans une certaine confusion, aidés par un songwriting banal, prévisible et souvent confus. A trop vouloir jouer la carte du bourrinage total, ils se sont plutôt emmelés les pinceaux et ce disque s'oublie aussi vite qu'une nuit d'amour avec une anglaise. Les amateurs de brutalité absolue y dénicheront peut-être quelque motif de réjouissance mais ce manque d'originalité doublé de lacunes d'écriture certaines ne trouveront certainement pas grand public. Il est à noter que les européens bénéficieront de deux bonustracks et des lyrics. Merci pour eux...


Rédigé par : Loufi | 07/20 | Nb de lectures : 6635