Les autoproductions se suivent et ne se ressemblent pas, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce premier EP de MEMORIES OF A DEAD MAN en jette. Artwork soigné signé Immemoria, son à l’avenant sorti du Studio Sainte-Marthe (ZUUL FX, SNA FU, AQME…) : dans certains cas, on en viendrait presque à se demander à quoi peut encore servir un label aujourd’hui… d’autant qu’en plus le groupe s’est déjà doté d’une accroche telle que « between hardcore, ambient and post-core ».

Bon, le moins qu’on puisse dire est qu’on n’est pas trompé sur la marchandise, tant il est vrai que les styles cités sont clairement présents tout au long des 5 titres qui composent cette galette. 5 morceaux pour 23 et quelques minutes d’un sorte d’émo-rock-metal, pour une bonne dose d’émotions, et de grosses guitares donc, le tout agrémenté du maintenant traditionnel diptyque vocal « hurlé/chanté ».

Navigant entre des ambiances plombées et d’autres plus aériennes, la musique des Franciliens est plutôt efficace pour peu qu’on soit sensible au style développé, même si force est de constater qu’elle reste très formatée et assez peu aventureuse. Si certains plans de guitares « enchevêtrées » font leur petit effet, et qu’on peut saluer la performance du batteur, responsable d’une voix claire pas si éloignée de celle de Brandon INCUBUS ou de celle du guitariste de RIDDLE OF STEEL, rien de particulièrement original ne vient bouleverser le déroulement de ce EP.

On pense un peu à un FROM AUTUMN TO ASHES pour la répartition des parties vocales entre le frontman hurleur et le batteur chanteur, et surtout à toute la vague metalcore en général, même si le propos reste moins porté sur les gimmicks métallisants propres à ce style, mais plus sur une ambiance hypnotique et lancinante plus franchement post-hardcorisante, à la Cult Of NeurIsis, mais nettement plus popisante comme en témoigne la durée relativement courte des morceaux et leur immédiateté.

Quoi qu’il en soit, le disque est réussi, et devrait faire accéder le groupe à une certaine reconnaissance dans une certaine scène « core » à la française, aux côtés des SNA FU, THE ARRS, et autres.


Rédigé par : NicoSata | 3/5 | Nb de lectures : 11020