Venant du pays connu pour ses pizzas, ses pâtes, Berlusconi et Rhapsody, plutôt que pour ses groupes de black metal, Melencolia Estatica est un one-woman band qui sait s’entourer de mystère. Le groupe fait en effet partie du label ATMF (Aeternitas Tenebrarum Music Foundation), qui regroupe notamment sous son aile Forgotten Woods, Urna, Locus Mortis, et est assez avare en information (pas de site internet connu ou de myspace).

Ce premier album (et unique enregistrement connu depuis la création du groupe en 2004) est donc mené de main de maître(sse) par Climaxia, également guitariste chez Absentia Lunae.
Pratiquant un black metal dépressif et surtout mélancolique, la demoiselle n’a pas cédé aux sirènes des éléments doom, et c’est de façon plutôt véhémente qu’elle aborde sa musique.
Mais n’allez quand même pas croire que le groupe bastonne tout le long de l’album. Au contraire, privilégiant les atmosphères, le groupe incorpore des passages mid-tempo à glacer le sang dans ses longs morceaux.

Bien que plutôt classique dans son exécution, on se plaît à entendre vrombir la basse (pas forcément évident dans ce style). En outre, la production est parfaitement adaptée à la musique, évitant le son raw habituellement servi par les groupes de black metal.
Durant les quatre morceaux et les 31 minutes qui composent l’album, on n’a pas le temps de s’ennuyer, et on se surprend à partager les émotions véhiculées par le groupe au gré des morceaux.

Le livret est réduit à sa plus simple expression, à savoir 2 volets. Mais les thèmes de couleur (gris et blanc) sont en parfaite harmonie avec la musique.

Un premier essai plus que concluant, et un groupe à suivre de près, si tant est qu’il ne disparaisse pas corps et bien dans les méandres de l’underground italien.


Rédigé par : Kryde | 14/20 | Nb de lectures : 10718