MELECHESH - The Epigenesis (Nuclear Blast/Pias) - 07/12/2010 @ 08h05
MELECHESH gravirait-il les échelons du monde musical du Mitöl tout comme on gravit les marches de la tour de Babel ? Après 3 albums chez Osmose et après avoir acquis une reconnaissance croissante au cours de sa carrière (notamment pour l’excellent Emissaries sorti il y a 4 ans), le groupe débarque maintenant chez le tout puissant Nuclear Blôst pour conquérir le paysage Metal avec son art mésopotamien.
Mais alors que le groupe aurait pu choisir la facilité en copiant le méchant Emissaries à l’envi, Ashmedi et ses camarades de jeu ont décidé de se compliquer un peu la tâche, tout comme on imaginerait la difficulté de gravir les marches de la tour de Babel une à une. Bien que le groupe semble avoir trouvé son style (autoproclamé « Mesopotamian Metal ») dès ses débuts, il a choisi de l’étoffer encore plus. Et The Epigenesis constitue une marche importante vers le summum de l’art de MELECHESH.
Alors certes, aux premières écoutes on pourra être déçu que le groupe ne privilégie plus les assauts Black/Thrash nettement majoritaires sur Emissaries (qui reste pour moi le meilleur effort du groupe jusqu'à présent), mais l’évolution de MELECHESH sur The Epigenesis est remarquable. A mi-chemin entre Sphynx et Emissaries au premier abord, on se rend vite compte que cette nouvelle offrande constitue bien plus que cette simple comparaison au reste de la discographie. The Epigenesis est nettement plus varié que ses prédécesseurs, le côté mélodico-oriental est ici bien mieux marié avec les parties Black/Thrash incisives à souhait.
The Epigenesis demande néanmoins un petit temps d’adaptation. La faute à un départ d’album qu’on pense un peu faussé au premier abord. "Ghouls of Nineveh" ouvre l’album de manière bien différente que le furieux "Rebirth of the Nemesis" sur Emissaries. Un riff volontairement répétitif et lancinant nous accueille, véritable ossature de ce morceau de plus de 6 minutes. Ce titre au tempo soutenu, aux breaks et aux parties orientales mystiques rebute au départ, le temps de se laisser emporter par l’ambiance hypnotique. Ce sont ces ambiances, portées par des riffs lancinants à souhait, qui constituent la ligne directrice de The Epigenesis (l’agencement de certaines parties « répétitives » me fait même penser à du KILLING JOKE). "Grand Gathas of Baal Sin" est un morceau percutant dans la lignée d’Emissaries, ce premier extrait disponible de l’album qui avait fait grand bruit n’est peut-être pas vraiment à sa place à ce moment de l’album, et n’est de toute manière pas le meilleur titre « rapide » de MELECHESH (bien qu’il soit très bon). Arrive ensuite "Sacred Geometry", un titre plutôt à part et original pour MELECHESH, très mélodique (l’intro fait très KREATOR), avec une guitare lead qui tourne, des chœurs martiaux et quelques passages étranges (comme ce simili-chant clair et un ton bizarre d’Ashmedi tout du long), un morceau bon mais plutôt déroutant, apparemment pensé comme un « tube » facilement mémorisable (l’effet Nuclear Blast ?).
Ce départ de l’album assez inhabituel et inattendu risquera d'en rebuter certains, mais ces 3 premiers titres s’avèrent plutôt entêtants à la longue. De toute manière, c’est surtout à partir de "The Magickan and the Drones" que les choses sérieuses commencent. Après une sublime intro orientale, c’est le déluge de riffs jouissifs et hypnotiques jusqu'à l'aliènement, de variations de tempo bien pensées et d’une exécution instrumentale (notamment la batterie) de haut vol. A mon sens le tube de l’album. Le reste du disque est constitué de plages de « Mesopotamian Metal » épiques comme jamais, comme le très mystique "Mystics of the Pillar" (8 minutes d’une ambiance sombre à souhait), le furieux "Defeating the Giants" (meilleur titre rapide de l’album), l’excellent "Illumination : The Face of Shamash" avec ses riffs énormes, ses leads subtils et ses blasts à couper le souffle, et bien sûr le « générique de fin » qu’est "The Epigenesis" : 12 minutes très travaillées que ce soit dans les structures ou dans les ambiances.
La voix d’Ashmedi est excellente tout au long du disque, alors que je la trouvais un peu irritante à force sur les précédents albums. La production, toujours adaptée au style particulier de MELECHESH (réalisée à Istanbul en Turquie), est quant à elle nickel chrome, tout est réuni pour faire de The Epigenesis un sacré bon album.
Pourtant, un autre petit défaut qui vient selon moi noircir le tableau (hormis le départ difficile de l’album aux premières écoutes), ce sont les deux instrumentaux "When Halos of Candles Collide" et "A Greater Chain of Being". Non pas qu’ils soient mauvais (les ambiances mystiques orientales développées sont superbes) mais parce qu’ils sont trop longs (5 et 7 minutes) et mal placés, cassant un peu le rythme de l’album. Il aurait peut-être été plus judicieux de les placer en guise d’intro et d’outro et de les raccourcir, surtout qu’on ne peut pas dire qu’ils soient très variés. Mais l’effort de développement de l’ambiance mésopotamienne voulue par le groupe est à saluer, on pourrait même imaginer une fusion encore plus poussée entre ces parties acoustiques et le côté strictement Black/Thrash, fusion entrevue au début du morceau-titre…
Au final, c’est surtout le côté lancinant et hypnotique des compositions et des ambiances qui m’a scotché sur The Epigenesis, album plutôt jubilatoire dans sa globalité, bien qu’il paraisse être un brin hétérogène. Le groupe évolue et ne tombe pas dans la facilité, alors qu’il aurait été tenté de photocopier ses albums précédents vu leur succès. Alors certes, ceux qui s’attendaient à un disque rentre-dedans comme Emissaries risquent de ne pas être convaincus par The Epigenesis, mais ils pourraient bien être surpris par MELECHESH qui n’est pas loin d’être au sommet de son art, art qu’il a lui-même forgé au cours de sa carrière, carrière qui commence sérieusement à prendre de l’ampleur. Un excellent album, épique, dépaysant et maîtrisé !
Je ne m'étais jamais penché sur ce groupe, je suis allé acheter cet album dès le lendemain de leur concert au Ferrailleur (magistral). Pour moi un mix parfait entre les sonorités Orphaned land et un black ambiance à la Immortal. 15/20
Cobra Commander Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 09h28 - (89645)
Un album nettement plus "calme" mais vraiment plus planant!
Moi, j'aime bien! Le meilleur depuis "Djinn" - je trouve.
Bonne kro, compère vipèreux!
jfkool Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 09h35 - (89646)
Acheté compulsivement alors que je n'avais jamais accroché à un de leurs précédents albums...et j'adore !!! Une personnalité unique!
Skullshrinker Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 09h54 - (89648)
J'ai découvert Melechesh grâce à cet album et franchement c'est du lourd ! Et mention spéciale à l'artwork magnifique !
comedian Invité
Posté le: 07/12/2010 à 10h22 - (89649)
Ce n'était pas évident d'accoucher d'un successeur au gigantesque "Emissaries" ; Melechesh a donc opté pour le choix intelligent de proposer une facette un peu différente de sa musique, plus hypnotique et lancinante (comme le souligne fort bien la chronique).
Pour moi "Emissaries" était le "Rein In Blood" de Melechesh et "The Epigenesis" est son "South Of Heaven" : un album moins immédiat, plus posé, mais moins intense aussi, qui permet au groupe de varier son vocabulaire et d'évoluer pour continuer à proposer du neuf.
Bref, Melechesh est un groupe qui sait ou il va et rares sont les groupes actuels pourvus d'une telle "vision" quant à leur art et ce superbe album le prouve une fois de plus.
Moulinexxx Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 11h07 - (89650)
C'est clair que cet album est bien bon, mais rien d'étonnant quand on parle de Melechesh...
Je suis assez d'accord avec la chronique, sauf pour parler de réel changement. Certes il se différencie d'Emissaries, mais musicalement je trouve que Melechesh fait du Melechsesh sans rien révolutionner, même plutôt en revenant à leurs premiers méfaits.
Le côté "hyptnotique et lancinant" n'est pas nouveau, y'a qu'à se remettre par exemple la fin de Mercury and Mercury (Sphynx), ou encore Rub The Lantern (Djinn). Idem pour les diverses ambiances.
Donc pour moi c'est un très bon album, varié, que je définirais comme un résumé des albums précédents plutôt qu'une réelle évolution. Mais diantre que c'est bon !
Un dernier point, sur lequel je rejoins la chro : il y a des longueurs. Pas seulement les interludes, mais d'un point de vue général l'album est trop long, et parfois poussif (le dernier titre est pénible sur la fin).
Sinon, pour moi leur meilleurs album est de loin (et restera surement) : Djinn.
carnioxus Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 12h21 - (89654)
Très bon album, mais comme certains le soulignent, il y a trop de longueurs et, surtout, les plages instrumentales, cfr. la kro. Quelques riffs sont un peu "faciles", ils donnent l'impression de fin stock, ou d'une évolution en cours, à suivre ...
Nem Vapeur IP:213.163.191.94 Invité
Posté le: 07/12/2010 à 14h40 - (89657)
Album moyen pour ce groupe d'exception mais excellent album dans l'absolu.
Il est très posé et limite hyptonique, ça me plaît beaucoup.
Mais par contre niveau riff "orientaux" ça devient difficile de se renouveler.
Ennemi IP:130.190.13.194 Invité
Posté le: 07/12/2010 à 16h09 - (89659)
Un album que j'ai acheté en double.
Digy et cd crystal slipcase.
GzU Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 16h38 - (89661)
Pas encore assez écouté, mais il m'accroche beaucoup moins que le précédent.
Je trouve effectivement, les parties orientales moins bien intégrées (à mon goût) et beaucoup plus bateau !
L'album entier est aussi trop hétéroclite pour moi.
Je vais persister, mais je suis pour le moment très désappointé !
Antiq Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 17h30 - (89662)
Très bon, ça envoit, même si c'est un peu prog, et que les titres / paroles ne collent pas vraiment à une réalité historique tangible. Mais bon personne ne se plaint de Nile, si on me permet cette fois la comparaison. Très d'accord avec la chro sur le boulot fait par le batteur dans des titres comme Sacred Geometry
Ash_InHell Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 18h04 - (89663)
Excellent album! Je me demande parfois s'il est pas mieux que le fantastique Emissaries. Bizarrement je trouve The Epigenesis plus homogène comparé à Emissaries.
La production est excellente et le batteur également!
Yabon!
dyingsylvanus Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 18h37 - (89666)
Comment?
+ lancinant et posé?
Meleches se met au death metal alors,
va falloir que je pense a m'ecouter quelques extraits
bret hitman IP:90.33.231.142 Invité
Posté le: 07/12/2010 à 19h18 - (89669)
J'adore ce groupe mais on ressent quand même une certaine lassitude s'installer à l'écoute de cet album(trop de longueurs comme dit dans la kro)et pour le côté prog ce n'est pas ce que je recherche chez un groupe comme Melechesh.
Bien moins percutant que Emissaries ou Sphynx à mon avis.
Jotun35 Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 19h45 - (89671)
Excellent album, au moins aussi bon qu'Emissaries mais dans un style radicalement différent (pas d'accord avec Moulinex donc). Ok Melechesh a toujours eu QUELQUES morceaux hypnotiques et lancinants sur ses albums... Mais jamais ils n'ont pondu un album majoritairement composés de titres tapant dans ce registre... Et c'est tant mieux qu'ils aient pris cette direction pour "The Epigenesis" puisqu'il n'aurait pas été très intéressant qu'ils nous sortent un Emissaries 2.0.
Alors oui c'est moins percutant qu'un Sphynx ou un Emissaries, mais là n'est pas le propos puisque je doute que Melechesh ait tenté ici de jouer du thrash/black "qui poutre".
Quoique pour revenir à Sphynx, je me fait toujours un peu chier vers le milieu de l'album, la faute à des morceaux toujours plus ou moins basés sur la même recette et le même rythme d'un bout à l'autre de l'album... Défaut que ne possède pas The Epigenesis. Alors oui il est long, mais je ne trouve pas qu'il y ait vraiment de longueurs (bon sauf les deux pistes instrumentales qui figurent à mon avis parmi les plus faibles du groupe... Surtout "When Halos of Candles Collide" qui est bien trop longue et casse un peu la dynamique de l'album), puisque c'est typiquement un album à s'écouter en étant assez "posé" et pas tellement la galette que tu t'écoutes dans le salon, une bière à la main, en secouant la tête et en faisant un circle pit autour du canapé (oui avec une bière à la main c'est pas évident).
Arnaud Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 19h57 - (89673)
On ne pourra pas reprocher au groupe de sortir le même album à chaque fois, il y a toujours eût des évolutions salutaires dont une sorte d'aboutissement avec "Emissaries", mais là je lâche l'affaire.
Cet album ne me convainc guère, moins accrocheur, pas d'hymnes ou de morceaux forts qui se démarques, trop peu varié, très mou et assez chiant. Il n'y pas la magie des précédents.
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 20h03 - (89674)
@ bret hitman : j'ai jamais dit qu'il y avait "trop de longueurs" o_O c'est juste les deux instrumentaux qui sont trop longs et mal placés, pour le reste et pour tous les morceaux "metal" il n'y a aucune longueur. le côté répétitif et hypnotique fait son effet, et un morceau comme "The Epigenesis" est suffisamment varié pour retenir l'attention jusqu'au bout... pour moi (hormis les deux instrus mais ils sont "à part") le disque n'est absolument pas longuet, il est parfaitement dosé!
Max le Nain Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 20h30 - (89675)
Ma redécouverte/réconciliation avec le groupe :)
Destroyer Membre enregistré
Posté le: 07/12/2010 à 20h41 - (89676)
Trop de longueurs, pas assez varié, mou, pas assez accrocheur, on s'emmerde vite....
Slayergod Membre enregistré
Posté le: 12/12/2010 à 22h25 - (89837)
Melechesh moi rire, on se fait bien chier avec cet album...
Dittohead IP:90.32.134.226 Invité
Posté le: 27/12/2010 à 12h51 - (90206)
Franchement leurs plus mauvais. Rien à retenir. L'inspiration s'est fait la malle...
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Mais alors que le groupe aurait pu choisir la facilité en copiant le méchant Emissaries à l’envi, Ashmedi et ses camarades de jeu ont décidé de se compliquer un peu la tâche, tout comme on imaginerait la difficulté de gravir les marches de la tour de Babel une à une. Bien que le groupe semble avoir trouvé son style (autoproclamé « Mesopotamian Metal ») dès ses débuts, il a choisi de l’étoffer encore plus. Et The Epigenesis constitue une marche importante vers le summum de l’art de MELECHESH.
Alors certes, aux premières écoutes on pourra être déçu que le groupe ne privilégie plus les assauts Black/Thrash nettement majoritaires sur Emissaries (qui reste pour moi le meilleur effort du groupe jusqu'à présent), mais l’évolution de MELECHESH sur The Epigenesis est remarquable. A mi-chemin entre Sphynx et Emissaries au premier abord, on se rend vite compte que cette nouvelle offrande constitue bien plus que cette simple comparaison au reste de la discographie. The Epigenesis est nettement plus varié que ses prédécesseurs, le côté mélodico-oriental est ici bien mieux marié avec les parties Black/Thrash incisives à souhait.
The Epigenesis demande néanmoins un petit temps d’adaptation. La faute à un départ d’album qu’on pense un peu faussé au premier abord. "Ghouls of Nineveh" ouvre l’album de manière bien différente que le furieux "Rebirth of the Nemesis" sur Emissaries. Un riff volontairement répétitif et lancinant nous accueille, véritable ossature de ce morceau de plus de 6 minutes. Ce titre au tempo soutenu, aux breaks et aux parties orientales mystiques rebute au départ, le temps de se laisser emporter par l’ambiance hypnotique. Ce sont ces ambiances, portées par des riffs lancinants à souhait, qui constituent la ligne directrice de The Epigenesis (l’agencement de certaines parties « répétitives » me fait même penser à du KILLING JOKE). "Grand Gathas of Baal Sin" est un morceau percutant dans la lignée d’Emissaries, ce premier extrait disponible de l’album qui avait fait grand bruit n’est peut-être pas vraiment à sa place à ce moment de l’album, et n’est de toute manière pas le meilleur titre « rapide » de MELECHESH (bien qu’il soit très bon). Arrive ensuite "Sacred Geometry", un titre plutôt à part et original pour MELECHESH, très mélodique (l’intro fait très KREATOR), avec une guitare lead qui tourne, des chœurs martiaux et quelques passages étranges (comme ce simili-chant clair et un ton bizarre d’Ashmedi tout du long), un morceau bon mais plutôt déroutant, apparemment pensé comme un « tube » facilement mémorisable (l’effet Nuclear Blast ?).
Ce départ de l’album assez inhabituel et inattendu risquera d'en rebuter certains, mais ces 3 premiers titres s’avèrent plutôt entêtants à la longue. De toute manière, c’est surtout à partir de "The Magickan and the Drones" que les choses sérieuses commencent. Après une sublime intro orientale, c’est le déluge de riffs jouissifs et hypnotiques jusqu'à l'aliènement, de variations de tempo bien pensées et d’une exécution instrumentale (notamment la batterie) de haut vol. A mon sens le tube de l’album. Le reste du disque est constitué de plages de « Mesopotamian Metal » épiques comme jamais, comme le très mystique "Mystics of the Pillar" (8 minutes d’une ambiance sombre à souhait), le furieux "Defeating the Giants" (meilleur titre rapide de l’album), l’excellent "Illumination : The Face of Shamash" avec ses riffs énormes, ses leads subtils et ses blasts à couper le souffle, et bien sûr le « générique de fin » qu’est "The Epigenesis" : 12 minutes très travaillées que ce soit dans les structures ou dans les ambiances.
La voix d’Ashmedi est excellente tout au long du disque, alors que je la trouvais un peu irritante à force sur les précédents albums. La production, toujours adaptée au style particulier de MELECHESH (réalisée à Istanbul en Turquie), est quant à elle nickel chrome, tout est réuni pour faire de The Epigenesis un sacré bon album.
Pourtant, un autre petit défaut qui vient selon moi noircir le tableau (hormis le départ difficile de l’album aux premières écoutes), ce sont les deux instrumentaux "When Halos of Candles Collide" et "A Greater Chain of Being". Non pas qu’ils soient mauvais (les ambiances mystiques orientales développées sont superbes) mais parce qu’ils sont trop longs (5 et 7 minutes) et mal placés, cassant un peu le rythme de l’album. Il aurait peut-être été plus judicieux de les placer en guise d’intro et d’outro et de les raccourcir, surtout qu’on ne peut pas dire qu’ils soient très variés. Mais l’effort de développement de l’ambiance mésopotamienne voulue par le groupe est à saluer, on pourrait même imaginer une fusion encore plus poussée entre ces parties acoustiques et le côté strictement Black/Thrash, fusion entrevue au début du morceau-titre…
Au final, c’est surtout le côté lancinant et hypnotique des compositions et des ambiances qui m’a scotché sur The Epigenesis, album plutôt jubilatoire dans sa globalité, bien qu’il paraisse être un brin hétérogène. Le groupe évolue et ne tombe pas dans la facilité, alors qu’il aurait été tenté de photocopier ses albums précédents vu leur succès. Alors certes, ceux qui s’attendaient à un disque rentre-dedans comme Emissaries risquent de ne pas être convaincus par The Epigenesis, mais ils pourraient bien être surpris par MELECHESH qui n’est pas loin d’être au sommet de son art, art qu’il a lui-même forgé au cours de sa carrière, carrière qui commence sérieusement à prendre de l’ampleur. Un excellent album, épique, dépaysant et maîtrisé !
Rédigé par : ZeSnake | 16/20 | Nb de lectures : 14414