MEGAHERZ - Geschichte Schreiben... (Golden Core/ZYX) - 26/02/2015 @ 08h49
Juste pour dire, t'es qui pour te la jouer pro du métal allemand ? Qu'est ce que t'y connait vraiment ? T'es qu'un mec qui n'a aucun goût et qui n'y connaît rien au métal allemand ! Le dernier album d'Eisbrecher est de loin extra ! Je dis pas qu'il est le meilleur car il est à peu près comme " Eiszeit " même si je préfère leur dernier album. Concernant Megaherz, je peux te dire que depuis qu'Alex est le chanteur de Megaherz le style musicale est quasiment le même, pas comme avant avec Alexx où ils arrêtaient pas de changer de style à chaque album, car a part " Kopfschuss " et quelques titres de " Himmelfahrt " et de " Herzwerk II " Megaherz ne volait pas très haut même si j'adore ce groupe, je peux te dire que " Götterdämmerung " et " Heuchler " sont les deux meilleurs albums de Megaherz, les riffs de guitares sont bons et j'ai jamais vu un batteur de Megaherz aussi bon ! Enfin bon avant de l'ouvrir et de faire ton français de base, grosse gueule et j'en passe, essaye de faire un minimum de ce qu'ils font et le jour où un groupe français de métal en fera de même en reparlera
Commentaire de Panzer - 05/02/13 - Chronique de Götterdämmerung de MEGAHERZ.

Ô, mon cher char allemand rageux, réjouis-toi car je vais pouvoir refaire ma culture du Metal allemand grâce à Geschichte Schreiben…, une « Complete Anthology » du groupe MEGAHERZ qui nous a gracieusement été envoyée par ZYX dans sa version du commerce. Oui, je dois avouer que je ne m’étais pas intéressé à la discographie du groupe allemand, figure de la « Neue Deutsche Härte » (soit le Metal Indus allemand) avant de chroniquer leur album Götterdämmerung, par manque de temps et surtout d’intérêt. Voilà donc une méga-box du méga-cœur pour parfaire mon retard. Une anthologie complète pas si complète que ça, on en reparlera mais voici de quoi faire avec pas moins de 9 disques, nous proposant la (quasi-)totalité des full-length de MEGAHERZ plus quelques à-côtés. Le tout est présenté sous forme d’un « livre » de façades jewel format A5, avec une couverture arrière et avant, et les tracklists de tous les disques à l’intérieur. Aucune liner-note ou quoi que ce soit, Golden Core se la joue simple et laisse la musique s’exprimer pour cette « anthologie », ce qui est un peu dommage tant il aurait été utile d’avoir quelques précisions sur la carrière de MEGAHERZ, qui a connu quelques remous avec notamment le départ des emblématiques Alexx Wesselsky et Noel Pix, qui ont fondé le « dissident » EISBRECHER en moins de temps que MEGAHERZ a pris pour devenir un grand nom de la Neue Deutsche Härte… 9 disques, il va falloir se poser, mais il paraît que je suis pas un pro aussi je vais faire ça sérieusement, chaque disque dans l’ordre chronologique l’un après l’autre, chaque ressenti l’un après l’autre histoire de bien suivre le fil de la carrière de MEGAHERZ et surtout son évolution. Accrochez-vous, voyage au (méga) cœur du Metal Indus allemand.

Wer Bist Du ? (1997)
On commence logiquement avec le premier… second album de MEGAHERZ sorti en 1997, Wer Bist Du ?. Car oui, cette compilation omet le premier véritable album du groupe, Herzwerk, sorti en 1995. Est-ce parce qu’il était autoproduit, parce qu’il n’est pas vraiment considéré comme un album, parce que Noel Pix ne faisait pas encore partie du groupe ? Nous n’en saurons pas plus, mais toujours est-il que Wer Bist Du ? sonne comme un album particulier, plutôt en marge du pur style « Neue Deutsche Härte ». Les riffs Indus sont étonnamment plus proches de l’école américaine que du style germanique, même si l’on sent déjà pointer l’aspect « goth » à l’allemande. Mais surprise : le chant se fait souvent plus rappé et le riffing plus saccadé, même des scratchs et autres effets se font entendre, avec de l’électro parcimonieuse (qui est pourtant assez plaisante). A l’époque MEGAHERZ voguait plus dans les eaux de CLAWFINGER, version Metal-Indus bien évidemment. Mais le résultat a assez mal vieilli : la production est datée, le chant parfois moyen. Les morceaux sont assez plats et poussifs, l’ensemble linéaire et répétitif, ne parvenant pas à dégager un véritable tube, un comble pour le genre ! Difficile de retenir quoi que ce soit de cet album, qui avait dû faire son effet à l’époque mais aujourd’hui, ce néo-indus-metal allemand est assez usé.

Kopfschuss (1998)
En une seule année, quelle progression pour MEGAHERZ ! Fini leur néo-indus-metal, place à un style bien plus germanique, bien plus « Neue Deutsche Härte ». Beaucoup de choses changent et MEGAHERZ, avec le recul, trouve ici trois composantes : un son plus allemand évoquant le Sehnsucht de RAMMSTEIN, les prémices de EISBRECHER, et aussi un penchant plus « mainstream » que ses collègues d’alors (dont DIE KRUPPS et OOMPH!). Le chant clair et les morceaux « cool » sont donc présents en force ("Rappunzel", la quasi power-ballad version « indus allemand » "Freiflug", "Teufel"), et les premiers tubes potentiels font leur apparition ("Herz Aus Stein", "Miststück", "Schizophren"). MEGAHERZ a progressé dans tous les domaines, que ça soit au niveau du chant, de la production ou des riffs. Kopfschuss s’offre d’ailleurs un sacré départ avec l’efficace "Liebestöter" qui tranche d’emblée avec Wo Bist Du ?, puis le plus martial "Kopfschuss" avec son aspect électro parfaitement amené. Mais hélas, ce second troisième full-length de MEGAHERZ finit par s’essouffler, avec entre autres les répétitifs et ennuyeux "Blender", "Jordan" ou encore "Meine Sünde". Kopfschuss n’en demeure pas moins un bon album de NDH « mainstream », mais il n’est pas au niveau du Unrein de OOMPH! sorti la même année, surtout que MEGAHERZ n’est pas du genre à emballer le tempo. Cet album a donc également un peu mal vieilli, mais pas tant que son prédécesseur, et aujourd’hui on constate surtout que le groupe posait à l’époque ses vraies bases avec un minimum de réussite. A noter la présence en bonus d’une reprise de "Rock Me Amadeus" ainsi qu’un remix légèrement plus électronique de "Liebestöter".

Himmelfahrt (2000)
Troisième Quatrième album pour MEGAHERZ qui va donc poursuivre sa progression. Selon, à nouveau, trois axes : plus électro, plus martial, plus germanique. Himmelfahrt comprend une bonne partie des caractéristiques de tout bon album de NDH qui descend de DIE KRUPPS, ce qui étonnamment ne se sentait pas vraiment sur Kopfschuss. On entend encore des prémices de EISBRECHER mais cette fois-ci celui de Sünde, et RAMMSTEIN n’est jamais loin même si finalement MEGAHERZ a son propre style, un peu plus soft mais moins « mainstream » que Kopfschuss, en témoignent les plus posés "Falsche Götter" (avec de bons breaks électro, même si les riffs sont assez mordants), "Hurra - Wir Leben Noch" (très épique et construit comme un hit), "Das Licht Am Ende Der Welt" (presque « atmo » avec un beau refrain), et surtout le très mélodique "Himmelfahrt" où Alexx montre encore ses gros progrès en chant clair, mais tout de même on est pas chez UNHEILIG… et ces morceaux plus « cool » ne fonctionnent pas vraiment, ou font preuve de platitude. Mais pour le reste, MEGAHERZ assure, avec des morceaux purement germaniques ("Du Oder Ich", "Showdown", le très rythmé "Ruf Mich An", "Beiss Mich", "Tötet Den DJ") et assez martiaux ("Du Oder Ich" et "Tötet Den DJ" notamment). Le groupe allemand oscille donc entre forte composante électronique ("Du Oder Ich", "Showdown" très DIE KRUPPSien et même un peu goth) et gros riffs indus bien durs ("Menschmaschine" qui porte bien son nom avec un refrain simple et efficace, "Windkind", "Tötet Den DJ") quand ce n’est pas les deux ("Beiss Mich"). Un bon ensemble… qui est hélas un peu sans plus, même si on sent que le groupe n’est pas loin de son apogée. La prod manque parfois de puissance, le groupe tourne un peu en rond et surtout, j’ai assez de mal à dégager un véritable tube des 12 pistes de Himmelfahrt, hormis peut-être le super final "Tanz Auf Dem Vulkan". Un album toutefois correct, mais ni meilleur ni moins bon que Kopfschuss dans sa globalité, même si le groupe affine son style en se basant sur les standards de la NDH, mais il est capable de mieux.

Herzwerk II (2002)
Nous sommes en 2002 et Noel Pix et Alexx Wesselsky s’apprêtent à sortir leur dernier album avec MEGAHERZ, avant de fonder EISBRECHER et de sortir leur premier album éponyme deux ans plus tard. Alexx Wesselsky aurait quitté le méga-cœur pour les habituelles « divergences musicales », et on peut le comprendre tant Herzwerk II tranche avec ses prédécesseurs, montrant un groupe qui ne tient pas en place. Herzwerk II n’est pas un réenregistrement de leur premier album Herzwerk, ni vraiment une suite, mais tout du moins une surprise tant MEGAHERZ prend un virage… néo ! Oui, des riffs typiques se retrouvent dans pratiquement tous les morceaux de cet album à partir du 3ème morceau "I.M. Rumpelstilzchen". La filiation au style du 1er album semble donc évidente, même si l’on ne retrouvera pas le chant rappé, hormis sur "Perfekte Droge" pour le coup 100% néo, en version NDH tout de même. MEGAHERZ reste bien évidemment un groupe de Metal-Indus allemand dans la plupart des composantes (ne serait-ce que le chant) mais on est bien loin de Kopfschuss et Himmelfahrt. "Glas Und Tränen" garde donc cet aspect germanique, mais avec un côté plus rock/metal électro que purement indus. Et donc dès "I.M. Rumpelstilzchen", c’est l’étonnement, on croirait entendre du KORN avec un refrain pop/rock allemand ! Les surprises sont de taille vu que le groupe enchaîne tout de suite avec "5. März", où l’on retrouve le même type de refrain mais des riffs que… KATATONIA n’aurait pas renié dès Viva Emptiness ! On retrouve encore ces riffs sur "Zu Den Sternen" et l’effet est bluffant, même efficace. Pour le reste, c’est du MEGAHERZ classique mais avec un côté néo plus prononcé, que ce soit dans les morceaux « posés » (le départ sympho sur "Herzblut", "Zu Den Sternen", la ballade néo/électro "An Deinem Grab", le final dépouillé "Gold" qui fait presque penser à une outro d’un album de FRONT LINE ASSEMBLY) ou plus durs mais hélas plats et répétitifs ("Flesh For Fantasy", "Hand Auf’s Herz", "Heute Schon Gelebt ?" malgré ses bons couplets, "Spiel Nicht…" qui annoncera le big-néo-indus d’EISBRECHER sur Eiszeit). Comme toujours, MEGAHERZ montre son envie de créer du tube mais ça ne fonctionne pas, hormis bien évidemment "5. März" qui est devenu un classique, ainsi que… le bonus "Es Brennt". Ce quatrième cinquième album de MEGAHERZ s’en sort néanmoins par son effet de surprise, et son côté néo qui n’a étrangement pas vieilli est tout de même plaisant. Herzwerk II bouclera la boucle, et s’il n’est pas indispensable, il reste tout de même l’album le plus intéressant de MEGAHERZ.

Heuchler (2008)
Faisons maintenant un grand bond en avant pour ce qui est le cinquième sixième septième album de MEGAHERZ. Oui, un très grand bond en avant puisque cette anthologie omet mystérieusement l’album 5, sorti en 2004… Est-ce parce qu’il s’agit du seul album avec le chanteur intérimaire Mathias « Jablonski » Elsholz ? On peut le supposer mais nous n’aurons pas la réponse non plus… Geschichte Schreiben… est censé être la « Complete Anthology 1997-2012 » pourtant… Bref, Heuchler est surtout le premier album avec Lex Wohnhaas au micro, ce qui ne va pas changer grand-chose vu que Lex a strictement la même voix 100% NDH que son prédécesseur Alexx, quoique parfois plus proche de celle de Till de RAMMSTEIN (notamment lors des breaks à chant plus narré), cependant le chant « clair » est quasiment abandonné. Et le style de MEGAHERZ, lui, ne va pas radicalement changer, mieux il va très vite se trouver un équilibre. Des vestiges de riffs néo et même un peu de chant saccadé ("Fauler Zauber") sont toutefois présents mais pour le reste, Heuchler se pose comme un album classique de Metal Indus allemand, dans le penchant « mainstream » qui a toujours caractérisé le groupe finalement. Le tempo n’est pas très élevé tout du long des 11 titres de l’album, et MEGAHERZ se pose à la cool, sans chichis, et une nouvelle fois sans véritable tube, sauf pour les vrais fans, même si l’entrée sur le morceau-titre fait son effet. "Mann Von Welt", "Fauler Zauber" et "L’Aventure" avec comme son nom l’indique quelques mots en français, s’en sortent avec les honneurs, ou ont au moins le mérite de sortir les riffs. Car pour le reste, MEGAHERZ garde ses défauts et les pousse hélas encore plus. Heuchler demeure dans l’ensemble toujours plat et répétitif, pire des longueurs criantes apparaissent et certains refrains sont très lassants. Le groupe allemand est donc bien moins mordant que par le passé (même la production est moins bonne), même si son Metal allemand mainstream fonctionne un minimum du moment qu’on aime le genre. Les morceaux très posés aux frontières du Rock/Metal sont donc toujours présents ("Das Tier", "Mein Gral", "Kaltes Grab" avec des mélodies presque à la IN FLAMES (!), "Alles Nur Lüge" et son refrain accompagné de chant féminin), pour un groupe qui essaye de se trouver un petit côté sympho/épique (notamment le trio d’entrée "Heuchler" - "Das Tier" - "Ebenbild") qui est bien loin de la réussite d’un LEICHENWETTER dans le domaine. Même l’électro typiquement germanique tend à disparaître (il en reste encore sur "Schau In Mein Herz" mais elle sonne assez kitsch…), pour un groupe qui a le mérite d’avoir trouvé son style après diverses tergiversations. Mais MEGAHERZ n’est pas le groupe le plus dynamique de la NDH, et si Heuchler n’en est pas moins correct, il lance donc la seconde période du groupe… sous le signe de l’ennui.

Loblieder (2010)
Un petit, ou plutôt un gros interlude, avec ce double album de remixes. Je n’ai jamais été client pour les albums de remixes, même si cela pourrait bien donner un peu de peps à certains morceaux lénifiants de MEGAHERZ. Nous voilà donc avec sous les bras les deux chapitres de Loblieder pour 21 remixes au total. Le premier disque, constitué de remixes par des formations de dark-electro essentiellement, est « classique » dans le milieu, par contre le second disque qui revisite les morceaux de manière épurée est un peu plus surprenant. Commençons par ce second volet, qui commence mal d’ailleurs avec 3 « remixes » sans grand intérêt, appuyant juste plus certains riffs. Après une version plus épique de "Alles Nur Lüge" par LETZTE INSTANZ, MEGAHERZ surprend donc encore avec des versions plus épurées assez réussies de "Augenblick" (par QNTAL) et "5. März" (deux versions par STAUBKIND), ajoutons à ça la très bonne relecture 100% électro de "Das Tier" par CHRISTIAN PROMMER, bien qu’elle se traîne un peu en longueur. Le meilleur remix de ce disque est toutefois signé HEIMATAERDE qui fait bien péter "Heuchler", STEINKIND s’y essaie aussi mais avec un peu moins de réussite. Pour le premier disque, les relectures façon dark-electro sont mi-figues mi-raisin. Les réussites se trouvent au début ("Ebenbild" par les légendes DIE KRUPPS, "Mann Von Welt" par CAPTIVE OF SOCIETY pour une version plus bruitiste) et des curiosités se font remarquer ("L’Aventure" par ROTERSAND dans un registre plus épuré où on ne les attendait pas forcément, "Dein Herz Schlägt" par AGONOIZE qui trafique le chant d’origine, "Fauler Zauber" par le COVENANT de 2010 donc plus par HAUJOBB dans l’esprit). Pour le reste, les remixes n’ont aucun intérêt ("Gott Sein" par SUICIDE COMMANDO, "Heuchler" par FUNKER VOGT, "Miststück" par GRENDEL, "Beiss Mich" par SARA NOXX), et HEIMATAERDE qui signe pourtant un bon remix sur le second disque se fourvoie pour "Miststück" et "Schau in Mein Herz", signant des relectures efficaces mais aux effets électro un peu ridicules, il faut dire que HEIMATAERDE n’est plus franchement en grande forme depuis… 2010 et Unwesen. Bref, comme dans tout album de remixes qui se respecte, il y a du grain et de l’ivraie, même si MEGAHERZ s’en sort bien car l’ensemble apparaît du coup plus dynamique et plus varié.

Götterdämmerung (2012)
Me concernant je vais boucler la boucle avec ce sixième septième huitième album de MEGAHERZ, vu que je l’avais chroniqué en son temps et que c’était le seul album du groupe que j’avais écouté en entier avant de me pencher sur Geschichte Schreiben…. A l’époque je subodorais que ce n’était pas le meilleur album du groupe, tout en doutant du fait que le groupe est de piètre qualité depuis ses débuts, et les qualificatifs que je lui appliquais sont similaires à ceux que j’ai utilisés pour les précédents albums : plat, poussif, album lambda de NDH… Je dois quelque peu me raviser car Götterdämmerung est bien supérieur à Heuchler ! Et il est presque hors de propos de comparer cet album à la période Alexx/Noel Pix tant le style est désormais plus fixé. Mais de petites choses changent par rapport à Heuchler, cet album est moins mainstream, et plus « Metal Indus » finalement. Ce qui fait que MEGAHERZ se rapproche parfois un peu trop du son de RAMMSTEIN (flagrant sur "Rabenvater") et de… EISBRECHER. Mais au moins, le groupe ressort les riffs ("Keine Zeit", "Rabenvater", "Feinbild", "Kopf Oder Zahl") et grossit un peu le son. Et il y a du mieux, notamment au niveau des vocaux, les refrains sont plus marquants, du coup le potentiel tubesque du groupe se fait bien plus sentir ("Jadgzeit" malgré son côté un peu basique, "Heute Nacht") jusque dans les habituels morceaux plus cool ("Das Licht Am Ende Der Welt" -qui du coup est repris de Himmelfahrt-, "Mann Im Mond" et ses riffs accrocheurs). Mais comme à l’accoutumée, MEGAHERZ est un brin répétitif, et Götterdämmerung finit lui aussi par s’essouffler avec une fin d’album en roue libre ("Herz Aus Gold", "Abendstern", "Kopf Oder Zahl"). Et "Prellblock" est toujours aussi inutile. MEGAHERZ ne va donc jamais chercher très loin et tombe dans les clichés du Metal Indus allemand trop facilement, sauf quand il retrouve ses premiers amours à l’aide de chant saccadé ("Feinbild"). Mais Götterdämmerung est bien moins plat que certains de ses prédécesseurs, et le groupe a au moins le mérite d’être un minimum inspiré et efficace, que ce soit dans les riffs ou les lignes de chant. Loin d’être un indispensable de la NDH, mais au final un des albums les plus plaisants de MEGAHERZ, qui est remonté dans mon estime.

Jagdzeit (2011)
Finissons cette chronique pantagruélique (merci de m’avoir bouffé une bonne partie de ma seconde semaine de vacances, hein) avec le septième huitième neuvième… non rien du tout en fait vu que cette anthologie ne comporte pas Zombieland, le dernier album en date de MEGAHERZ sorti en octobre 2014. Logique vu qu’il est sorti sur un autre label (Napalm Records) un mois avant cette méga-compilation, qui s’intéresse donc au passé. Golden Core a donc choisi de terminer par le single Jagdzeit issu de Götterdämmerung… un petit 4-titres qui n’était pas indispensable surtout que MEGAHERZ a sorti bien d’autres singles qui ne sont pas là… un dernier CD regroupant divers inédits, voire un petit DVD avec clips et bricoles, aurait peut-être été plus utile, hmm ? Nous retrouvons donc les deux premiers morceaux de Götterdämmerung, "Jadgzeit" et "Heute Nacht", dans leurs versions d’origine, soit deux des meilleurs morceaux du full-length. Ok mais voilà, seuls les fans ont du se jeter sur ce single qui est sorti un mois avant Götterdämmerung… Son intérêt se situe donc au mieux dans les deux bonus… deux remixes de "Jadgzeit". Un par GRENDEL (encore eux) dans une version dark-electro-dancefloor assez insupportable surtout pour les oreilles de purs metalleux, un autre par un certain « Blitzkid Gunnar's Predator » dans une version… brostep. PUTAIN DE FDP D’ENCULÉ DE MER… pardon, réaction épidermique au wwt bwwt bwwt que j’ai du mal à réprimer, je vais me faire soigner, promis. Donc bon, bref, on oublie ce single proprement (hum) « dispensable » et on va conclure.

Que doit-on retenir de la discographie de MEGAHERZ ? Au risque d’encore une fois froisser les fans, j’ai envie de dire pas grand-chose finalement. Les tubes ne sont pas légion, les vieux albums ont un peu mal vieilli, les nouveaux n’ont rien à apporter de significatif à la scène NDH, qui est certes un peu moribonde mais comme je le disais à l’époque de la chro de Götterdämmerung, ce n’est pas MEGAHERZ qui va relever le niveau. C’est un groupe un minimum plaisant pour les fans du genre, mais il ne faut pas en attendre beaucoup plus. La formation à géométrie variable a pourtant osé des choses sur la base du Metal Indus germanique, mais n’a jamais vraiment confirmé et aujourd’hui elle se terre dans un certain classicisme, efficace à certains égards mais loin d’être indispensable, hormis pour les indécrottables amateurs de NDH capables d’encaisser des clones de clones comme STAHLMANN par exemple. Alexx Wesselsky et Noel Pix ont enterré une bonne partie de la disco de MEGAHERZ avec les 3 (voire 4) premiers albums d’EISBRECHER, il auront essayé de faire décoller la carrière du méga cœur en leurs temps mais le résultat est là, plus de 20 ans après sa formation MEGAHERZ n’est finalement qu’une banale formation de Neue Deutsche Härte, sans réel plus. Le groupe aura eu le mérite de faire partie de l’histoire et de l’évolution du style, mais il n’est pas à mon sens la formation la plus intéressante du genre. MEGAHERZ a écrit une partie de l’histoire, aujourd’hui il en reste des albums ni réellement mauvais ni totalement bons, qui font partie des « cultes » du Metal Indus allemand, mais dans la forme seulement…



http://www.megaherz.de - 84 visite(s)


Rédigé par : ZeSnake | Megabox/ | Nb de lectures : 10330




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Commentaire
..::Ju::..
Membre enregistré
Posté le: 26/02/2015 à 22h05 - (115883)
Bravo pour cette chronique, très intéressante! Complet et tout, c'est cool.
Bon, pas de bol, ca ne donne pas des masses envie de s'intéresser à la discographie du groupe.... ;)
De ce que j'ai entendu de MEGAHERZ, je préfère nettement EISBRECHER en comparaison

ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 27/02/2015 à 00h47 - (115886)
ouh oui, il fait bien avouer que Eisbrecher a réussi là ou Megaherz a toujours échoué. d'ailleurs le dernier album remonte bien le niveau après "Eiszeit" et "Die Hölle Muss Warten". Megaherz est pour moi très mineur en comparaison.

excelwhite
Membre enregistré
Posté le: 27/02/2015 à 04h13 - (115887)
"insupportable surtout pour les oreilles de purs metalleux" , lol ,c'est quoi un pur metalleux , ça fait plus de 25 ans que j'en écoute du metal et j'adore le dark electro qui soit dance-floor ou non , je vois pas pourquoi ça serait si improbable que ça ,d'ailleurs je trouve les deux styles très connexes et Grendel a fait un très bon album avec Prescription :Medicide ...


ZeSnake
Membre enregistré
Posté le: 27/02/2015 à 18h17 - (115926)
oui, moi-même j'écoute assez de dark-electro (enfin celle sortie avant 2009 parce que maintenant...), mais je pense que nous sommes des exceptions même s'il y a quelques autres amateurs du genre par ici ;)

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