MAYLENE And The Sons Of Disaster - II (Ferret/Season of Mist) - 07/05/2007 @ 02h55
En l'espace d'une semaine, je découvre deux groupes ayant en leur sein un membre d'Underoath. Après avoir déniché l'excellent "Southern Weather" de The Almost (avec Aaron Gillespie, batteur du fameux groupe chrétien), me voici en train de chroniquer le groupe du premier chanteur de Underoath (Dallas Taylor), Maylene And The Sons Of Disaster (ou MATSOD pour les intimes). Le groupe ose le mix entre un rock n'roll aux riffs rapides et un métal à tendance sludge, avec sa sonorité lourde et pachydermique.
Pour la petite anecdote, le nom du groupe vient d'une caïd de la mafia assassinée par la police un jour de janvier 1936. Elle laissa derrière elle ses quatre fils à la tête du gang qu'elle mena pendant près de 30 ans. Le nom du combo provient donc de ce personnage et toutes les paroles de "II" tournent autour de ce thème.
L'album démarre sur "Memories Of The Grove" et la recette musicale est appliquée dès la première seconde. L'auditeur assiste donc à une avalanche de riffs stoner aux fort accents sudistes, une voix ultra éraillée et un feeling rock n'roll. Il manque le Ford F150 garé devant le saloon, le drapeau américain ornant le bar, le Redneck avec sa chemise à carreau et sa pioche pour que le décor soit posé.
J'ai tout de suite fait le rapprochement avec "From Bliss To Devastation" de Vision Of Disorder notamment dans l'approche sludge des morceaux. Le son de l'album est quasiment le même et les guitares accordées de la même manière. Cependant, MATSOD est loin d'égaler le disque de la bande à Tim Williams. Les mélodies sont moins entraînantes, les rythmiques plus linéaires et la voix de Dallas Taylor bien moins puissante que celle de Tim Williams. J'ai également noté le côté rock n'roll des riffs dont certains m'ont fait immédiatement penser à Every Time I Die et Fight Paris (l'intro de "Dry The River" notamment).
Les compositions sont assez linéaires et manquent cruellement de singularité. Je prends pour exemples les titres "Plenty Strong And Plenty Wrong" et "Wylie" dont les riffs introductifs sont similaires. Les 9 morceaux de cette trempe (+ 2 acoustiques) n'ont pas vraiment l'impact que l'on attend et, ayant entendu beaucoup de bonnes choses au sujet de ce groupe, j'ai été submergé par une certaine déception au sortir de l'album. Même si les riffs sont très agréables à écouter ("Raised By The Tide" et son intro prodigieuse, "Death Is An Alcoholic"), je ne pense pas réécouter cet album après ma chronique.
Cependant, le disque s'achève sur les deux ballades "Tale Of The Runaways" et "The Day Broke Loose At Sicard Holloow" qui, étrangement, sont les deux meilleurs morceaux de ce "II". Très riches en mélodies et recherchées, ces deux titres cloturent l'album d'une belle façon.
On peut également rajouter à cela une carence en variété rythmique. En effet, il s'agit presque toujours du même rythme mid tempo qui revient et l'auditeur se lasse rapidement de ces compositions à la vitesse presque toujours stagnante. Difficile en effet dès les premières écoutes de faire la distinction entre les différents titres tant ceux-ci s'avèrent proches les uns des autres.
Pour finir, il faut supporter la voix très particulière de Dallas Taylor, une voix rauque, malsaine et ultra éraillée. Son timbre n'est pas des plus agréables à écouter (surtout lorsque qu'il crie) mais les lignes de chant assez approximatives qu'il effectue par moment rendent bien et collent avec la musique pratiquée.
De par son mix musical assez osé, on peut regretter le fait que MATSOD n'arrive pas totalement à convaincre son auditeur. Les amateurs de stoner se tourneront vers les vrais groupes de stoner. Quant à moi, je préfère les riffs et l'ambiance plus glauque de "From Bliss To Devastation" de Vision Of Disorder.
14/20 en ce qui me concerne. J'ai découvert ce groupe avec le premier album (éponyme) qui est une BOMBE.
le nouveau est plus mature, à un son plus étriqué, sonne moins gros et sludgy, et est plsu rock'n'roll. Les compos ne sont pas aussi "tubesques" et accrocheuses mais restent très bonnes et le style a un poil évolué (c'est moins metal et plus rock). Le chant peut énerver mais surtout dû au fait que malgré les efforts du bonhomme il est limité en terme de tonalités (on dirait qu'il galère sur tout l'album). Un petit tour chez Melissa Cross avant le 3e album et ça ira mieux.
Les 2 ballades sont magnifiques.
Je conseille à ceux qui n'ont pas accroché à celui-ci d'écouter le premier album qui sonne beaucoup plus frais/spontané/rentre dedans... (je mets 16 voire 17/20 pour le premier album)
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 08/05/2007 à 14h04 - (41671)
Pour le chro je trouve que la comparaison avec VOD ne tient pas.
Pour Maylene l'influence est très skynyrdienne alors qu'avec VOD ça n'est pas le cas.
Le VOD sonne rock'n'roll et sludgy, mais en aucun cas sudiste/skynyrdien comme le MATSOD.
kramer IP:90.0.6.231 Invité
Posté le: 08/05/2007 à 17h01 - (41678)
Comme l' a énoncé djabtrash, le premier album est nettement meilleur (rhaaaa tought as john jacobs !!) mais cet album tiens nettement la route. Une écoute prolongée du premier opus est plus que conseillée avant de se jeter dans ce nouvel album.
djabtrash Membre enregistré
Posté le: 09/05/2007 à 23h53 - (41741)
@kramer: voilà :)
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Pour la petite anecdote, le nom du groupe vient d'une caïd de la mafia assassinée par la police un jour de janvier 1936. Elle laissa derrière elle ses quatre fils à la tête du gang qu'elle mena pendant près de 30 ans. Le nom du combo provient donc de ce personnage et toutes les paroles de "II" tournent autour de ce thème.
L'album démarre sur "Memories Of The Grove" et la recette musicale est appliquée dès la première seconde. L'auditeur assiste donc à une avalanche de riffs stoner aux fort accents sudistes, une voix ultra éraillée et un feeling rock n'roll. Il manque le Ford F150 garé devant le saloon, le drapeau américain ornant le bar, le Redneck avec sa chemise à carreau et sa pioche pour que le décor soit posé.
J'ai tout de suite fait le rapprochement avec "From Bliss To Devastation" de Vision Of Disorder notamment dans l'approche sludge des morceaux. Le son de l'album est quasiment le même et les guitares accordées de la même manière. Cependant, MATSOD est loin d'égaler le disque de la bande à Tim Williams. Les mélodies sont moins entraînantes, les rythmiques plus linéaires et la voix de Dallas Taylor bien moins puissante que celle de Tim Williams. J'ai également noté le côté rock n'roll des riffs dont certains m'ont fait immédiatement penser à Every Time I Die et Fight Paris (l'intro de "Dry The River" notamment).
Les compositions sont assez linéaires et manquent cruellement de singularité. Je prends pour exemples les titres "Plenty Strong And Plenty Wrong" et "Wylie" dont les riffs introductifs sont similaires. Les 9 morceaux de cette trempe (+ 2 acoustiques) n'ont pas vraiment l'impact que l'on attend et, ayant entendu beaucoup de bonnes choses au sujet de ce groupe, j'ai été submergé par une certaine déception au sortir de l'album. Même si les riffs sont très agréables à écouter ("Raised By The Tide" et son intro prodigieuse, "Death Is An Alcoholic"), je ne pense pas réécouter cet album après ma chronique.
Cependant, le disque s'achève sur les deux ballades "Tale Of The Runaways" et "The Day Broke Loose At Sicard Holloow" qui, étrangement, sont les deux meilleurs morceaux de ce "II". Très riches en mélodies et recherchées, ces deux titres cloturent l'album d'une belle façon.
On peut également rajouter à cela une carence en variété rythmique. En effet, il s'agit presque toujours du même rythme mid tempo qui revient et l'auditeur se lasse rapidement de ces compositions à la vitesse presque toujours stagnante. Difficile en effet dès les premières écoutes de faire la distinction entre les différents titres tant ceux-ci s'avèrent proches les uns des autres.
Pour finir, il faut supporter la voix très particulière de Dallas Taylor, une voix rauque, malsaine et ultra éraillée. Son timbre n'est pas des plus agréables à écouter (surtout lorsque qu'il crie) mais les lignes de chant assez approximatives qu'il effectue par moment rendent bien et collent avec la musique pratiquée.
De par son mix musical assez osé, on peut regretter le fait que MATSOD n'arrive pas totalement à convaincre son auditeur. Les amateurs de stoner se tourneront vers les vrais groupes de stoner. Quant à moi, je préfère les riffs et l'ambiance plus glauque de "From Bliss To Devastation" de Vision Of Disorder.
Rédigé par : Vision Of Beuh | 11/20 | Nb de lectures : 10547