Maserati fait partie de ces groupes qui vous donnent envie de tout plaquer pour une GranSport Spyder décapotable et un gros paquet de tabac acheté en Hollande afin de partir arpenter les routes nationales américaines à 80 Mph. S’arrêter faire un break dans un drive-in crasseux, s’envoyer un burger, un café, s’en rallumer une et inviter Stacy, la serveuse platine, à se joindre au périple vers lequel nous mène « Inventions for the new season ».
Maserati c’est ça. La BO d’un road trip au taquet, « no mercy », défilement d’images, stupéfiant, sex et rock’n roll !

Comme dans tout bon road trip, les moments sont multiples : une entrée en matière calme, vaporeuse et douce. Le delay de Inventions qui caractérise les guitares tout au long de l’album nous plonge dans un coton sonore des plus agréables…
Pink Floyd résonne fort au travers des compositions uniquement instrumentales de Maserati… Dans la composition mais aussi dans le traitement de la production. Cette dernière est juste parfaite, sans fioritures, les sons de chaque instrument étant parfaitement purs et équilibrés. Syncronicity IV est un pur moment de psyché-rock comme il est difficile d’en trouver. Les guitares mélodieuses et aérées, la basse groovy comme jamais et les percussions en fin de compo achèvent de nous envoyer loin, très loin dans une transe sous LSD.
Le soleil tape fort. Stacy a chaud. Nous aussi et on monte le son…

Le reste de l’album est de la même seringue. Spéciale dédicace à Show me the season, pur hymne rock que je mets sans hésiter au côté d’un « Go with the flow » des Queens of the Stone Age, car même si la musique n’est pas la même dans tous les sens du terme, le résultat est similaire : imaginez que Lemmy Kilmister apprenne qu’il ne lui reste qu’une heure à vivre et qu’on décide de filmer cette dernière heure. Et bien la bande sonore de cette ultime moment, c’est Show me the season. Quand je vous dis que c’est rock…
Clairement si une notion doit ressortir de cet album, c’est bien celle de la liberté. Liberté des morceaux premièrement, qui se permettent de déborder généreusement en tendant pour la plupart vers les huit à dix minutes, liberté de composition, puisque non respectueuse des formats en vigueur, et invitation à la liberté de tout larguer pour Stacy et les grands espaces poly-sensoriels.

Ce troisième album constitue donc une perle du genre, et au-delà des clivages post/psyché/blabla, « Inventions for the new season » fédérera tous ceux qui aiment les cocktails girls/rock/Temesta.

Maserati Rocks !


Rédigé par : Be-on | 16/20 | Nb de lectures : 11229