MARTY FRIEDMAN - Music For Speeding (Mascot Records) - 10/03/2003 @ 13h37
Marty Friedman nous revient avec un nouvel album solo, pas dégueu du tout.
Après son départ (éviction?) de Megadeth, je me demandais ce qu'il allait bien pouvoir nous proposer. En effet, le père Marty a fait beaucoup de choses dans sa carrière: du néo-classique hyper speedé, genre guitar Hero des années 80 (notamment avec son acolyte Jason Becker dans "Cacophony"), du très bon heavy Thrash au sein de Megadeth (réécoutez "Rust in Peace" ou "Countdown to Extinction" et vous m'en direz des nouvelles), d'autres instrumentaux pas forcément transcendants en son nom propre (je ne possède que "Introduction", qui est plus planant qu'autre chose...). Et là comme s'il avait décidé de faire table rase du passé, et de se rappeler à nos oreilles métalliques, il nous propose ici, un très bon album de heavy rock, bourré de grattes dans tous les sens, et parfaitement au diapason de son temps!
Finies les longues descentes de manches à 300 notes à la seconde, ici point n'est besoin de démonstrations abusives, on fait dans le léché au millimètre, les soli sont parfaitement posés, certains très speeds tout de même, d'autres majoritaires, dégageants d'abord les mélodies.
L'emploi de samples est du plus bel effet, et donne une couleur futuriste (ou tout simplement actuelle) pas désagréable ("Nasty Machine" et "Cheer Girl Rampage" entre autres, excellents titres entrainants). Il varie les instruments et les sonorités à merveille, ce qui donne encore plus d'ouverture à cet album (rien que dans le premier titre "Gimme a Dose" par exemple, écoutez combien de guitares différentes se parlent).
Cet album est composé dans sa première partie de titres catchy à souhait ("Gimme a dose", "Fuel injection Stingray", "Ripped", "Its the unreal thing", "Cheer girl rampage"). Puis une première chanson calme viens nous offrir une pause mélodique bienvenue ("Lust for life"), qui rappelle l'album "Introduction", et ouvre sur une nouvelle partie de l'album plus pondérée, symphonique et toute en feeling, qui se continue dans "Lovesorrow" avec ses passages classiques du meilleur effet. Mais Marty ne va pas nous enterrer avec ces titres mélancholiques. "NastyMachine" est là pour nous remettre dans le rythme (avec des sonorités bizarres, pas trop à mon gout, mais bon...), immédiatement suivi d'un "CatFight" vigoureux, très métal, où l'homme recourt à des riffs plombés du meilleur acabit. Enfin on arrive à la dernière partie de cet album avec "Corazon de Santiago", titre calme dans la lignée des deux précédents, mais qui va s'enchainer immédiatement avec "0-7-2" totalement néoclassique au piano, lui même enchainé par "Salt in the Wound" métallique à souhait. Comme si en trois morceaux rapides et enchainés Marty nous montrait la somme de toutes ses influences. Superbe. Et l'album se termine par un dernier titre calme "Novocaïne Kiss", comme Marty sait si bien les faire, mélodique et mélancholique à souhait.
Bref voici un album qui montre que l'instrumental heavy a de beaux jours devant lui, et c'est loin de me déplaire. Marty se montre fidèle à lui même, et nous montre qu'il a parfaitement su gérer le départ de Megadeth, pour vivre sa musique et étoffer ses mélodies. Et les gratteux ont là sans nul doute de nombreuses choses à se mettre sous la dent (heu sous les doigts plutôt).
http://www.martyfriedman.com/disco.php, où vous pourrez écouter de nombreux extraits de cet album.


Rédigé par : BozKiller | 15/20 | Nb de lectures : 7659




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