Un nom basique et débile. Une pochette primaire. Un one-man band Portugais, dont les paroles sont chantées dans la langue locale. Une fiche Metal Archives parlant de black/thrash, et le label qui cite HELLHAMMER/CELTIC FROST, BATHORY, SODOM, KREATOR et j’en passe. Tout était réunit pour que je passe un bon moment. La mousse est servie, la veste à patch revêtue, la vierge allongée sur l’autel, les bougies allumées. Le temps d’aiguiser mon couteau de cuisine Ikea, et je suis prêt. Ca tombe bien, il y a une petite intro pour ça.

Et juste après l’intro, place au sacrifice ! Place à la Bête ! Place aux invocations, au black/thrash primaire, celui qui éclabousse les murs ! Place à… quoi ? Tu veux sortir le Monopoly ? Mouais finalement, elle a pas tort, l’élue au sacrifice. Le temps de passer un peignoir et j’ai installé le plateau. Non parce que faut quand même pas se foutre de la gueule. J’ai beau adorer le proto black des influences précitées, mais quand c’est joué en chaise roulante avec des moufles, sur un rythme de tortue asthmatique, éh ben on se fait bien chier. Parce que c’est leeent, leeent… Pas lent genre on fait du doom, mais lent genre j’fais du black trop occulte tu vois ? Ben nan, je ne vois pas. J’entends un manque de technique masquée par un tempo lent, c’est tout. Sur des riffs simplets. Pas simples, simplets. La différence, c’est que les premiers sont efficaces, les seconds désagréables. J’ai même eu l’impression d’entendre le même riff sur chaque morceau. Et pis le chant…. Basique, sans inspiration. Et je vous passe les solos, sorte de grincement à 3 notes…

Bref, un premier album ni fait ni à faire. Déjà que peu de groupes auraient osé faire ça dans les années 80, alors en 2010 ce devrait être interdit ! Et quand en plus il s’agit d’une réédition de 2012, de qui se moque-t-on ? Et si vous me trouvez trop sévère, essayez de rester les 55 minutes sans allumer la TV, plumer madame au Monopoly ou passer l’aspirateur… Pourtant, le logo, la pochette et le livret sont über-classe…


Rédigé par : Skay | réédition inutile/ | Nb de lectures : 11595