C'est d'actualité, l'Estonie vient de rentrer dans la communauté européenne, forte de ces 1,3 millions d'habitants, de son PIB de 5,1, de sa croissance de 6.0%, de son taux d'inflation de 1.4%, de ses 9.5% de chomage, et de son groupe émergent Manatark !
Projet solo initié par son homme à tout faire Draconic dès 1998, Manatark s'est transformé au fil du temps en projet de groupe et semble avoir son line-up idéal pour le moment (dernier mouvement en date le départ du bateur Thonolan remplacé par ... Suss ... ça ne s'invente pas).
Manatark nous livre dans son deuxième album, un black metal avec quelques aspects symphoniques, mais qui fleure bon le true. Les riffs sont incisifs, basics, répétés jusqu'à plus soif. Mais les thèmes abordés sont plus profonds que le simple Satan-m'-habite et autre je-suis-super-evil-et-je-vous-hais-tous. Vu l'artwork noir et blanc et les quelques paroles que j'ai pu capter, on doit vaguement aborder le thème du paradis du serpent et de la pomme ... enfin bref vous connaissez non ? Pas de trace non plus d'Adam qui fait de l'aérobic dans Eve, mais l'auditeur se place plutôt du côté du serpent et de la vermine qui corrompt tout ce qu'elle touche ... mais bon mon anglais et les faux amis aidants, si ça se trouve c'est pas ça du tout, et là j'ai pas l'air con.
Mais bon, ce qui est interressant c'est musicalement, les riffs sont vraiment sympas et totalement audibles, ça ne va pas tout le temps à fond, la prod est excellente, mais elle laisse parfois transparaitre un petit côté très root, très primitif donnant ce son si particulier aux guitares. Pour preuve le déboulement à 100 à l'heure de "Parallels and Parity" qui vous saute à la gorge et vous lacère tout du long, juste après le long monologue chuchoté de "The Principle" et son espèce de sirène qui sonne la fin du monde. L'album ne dure pas très longtemps, 37 minutes, 1 intro, un break instrumental et 6 titres ... certes ça ne fait pas beaucoup mais quand la qualité est là ... mieux vaut 6 bon titres que 14 de remplissage.
Notez aussi l'emploi du chant clair en parallèle du chant black sur certains refrains/couplets ... mais ce n'est pas systématiques, et cela ajoute une touche théâtrale au titre (par exemple sur "Four Walls" ou "We stole your death") - oui je sais, les true vont dire n'importe quoi, il nous parle de riffs basiques et primitifs, du côté true de la force, et il essaye de nous faire passer le chant clair et théâtrale ... hé hé je commence à vous connaitre, mais bon c'est comme ça, écoutez et vous verrez.
Sachez quand même que les bougres ont assuré au mois d'avril la première partie de Mayhem avec Defiled.
Ca faisant quelques temps que je m'étais un peu lassé du black, le dernier Mayhem ne m'ayant pas du tout convaincu, Manatark me réconcilie avec le genre, et puis c'est à nous de montrer le bon exemple et de faire honneur au nouvel arrivant ! Bienvenue en Europe !! (totalement ironique of course ;) )


Rédigé par : Kurglom | 15/20 | Nb de lectures : 8302