Le MALLEUS MALEFICARUM est un charmant livre paru en 1488 et qui, dans ses pages, expose une véritable législation concernant les interrogatoires, les jugements et les châtiments. Le début du livre démontre l'existence de la sorcellerie et décrit précisèment la sorcière, ses moeurs et ses coutumes (pour être sûr de la reconnaître au cas où vous en croiseriez une). La dernière partie est largement plus délectable puisqu'elle expose les différentes méthodes pour se débarasser des sorcières: fer rouge, torture, sadisme... ya pas à dire on savait s'amuser à cette époque De nos jours, ces pratiques n'ont malheureusement plus cours, on laisse agir les belle-mè... heu, les sorcières impunément... mais je m'égare car le MALLEUS MALEFICARUM qui nous intèrèsse aujourd'hui n'est pas un livre mais bien un CD, la violence qu'il contient cependant n'a pas grand chose à envier à sa version livresque moyen-âgeuse. Né à La Rochelle, sur les cendres de AUTOPSY, un groupe français qui évoluait dans uns tyle death/thrash, MALLEUS MALEFICARUM recentra dès 1997 son orientation musicale sur un thrash metal beaucoup plus teinté de black. Après une première démo, le groupe enregistre un album dans un style de plus en plus orienté black metal. En 2000, est sorti chez Drakkar Productions une démo en CD-R. Arrive enfin ce second album enregistré dans leur local de répétition, transformé pour l'occasion en studio. Ce "Taedium Vitae", que l'on peut traduire par "Le dégoût de la vie" est sorti sur OAKEN SHIELD qui, décidément, est en train de devenir un label de référence en matière de true black metal de qualité. Il se compose d'une intro, d'une outro et de 7 titres pour un total de 34 minutes. Pour ce qui est du contenu de ce CD, pas de surprise, c'est bien de black metal dont il s'agit. On peut même parler de true black metal brutal avec cependant des tempos assez variés. Au niveau des influences, on pourrait situer MALLEUS MALEFICARUM dans la mouvance de groupes tels que GRAVELAND, les ABIGOR et ULVER des débuts ou encore certains groupes de la scène US comme KRIEG. La production est digne d'un disque de true black, c'est à dire pas bonne mais pas non plus mauvaise, juste à point. Le son de guitare bien saturé est audible, tout comme la batterie et même la basse qui pour une fois, sur un disque de black metal, existe et n'est pas noyé dans la bouillie sonore. Les riffs sans être fabuleusement originaux sont relativement accrocheurs et arrivent à retenir l'attention de l'auditeur pendant toute la durée de l'album. Ne reste plus à ce groupe qu'à explorer une voie un peu plus personnelle pour définitivement me convaincre.


Rédigé par : Sheb | 14/20 | Nb de lectures : 6839