MALLEUS MALEFICARUM revient enfin, 2 ans après avoir fait débouler sur nos terres l'excellentissime "Taedium Vitae" qui a fait connaitre un peu plus le groupe français dans la scène. Quelques concerts parsemés ça et là ont forgé une bonne réputation au groupe qui a rallié à sa cause bon nombre d’entre nous, moi le premier ; vite, il me faut déguster ce nouvel opus.
Tout d’abord, un changement est à noter au niveau du line-up depuis le premier album , Mastema (-ex- vocaliste) a quitté le groupe et plutôt que de s'armer d'un nouvel acolyte, Tamas et Ahriman ont décidé de se charger de la place vacante. L’idée n’était pas mauvaise, tant les vocaux sont bien fichus. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls instruments (à considérer que la voix en soit une – ce qui est mon cas) à être maitrisés ; n’y allons pas par quatre chemins : "Des bibles, des hymnes, des icônes..." est d’excellente facture, meilleur encore que son prédécesseur. Conséquence certaine d’un son davantage poli, propre, pour une brutalité accrue, bien que cela ne soit pas le but principal de MALLEUS MALEFICARUM, qui joue plutôt sur les ambiances et n’hésite pas à nous targuer d’un morceau à la limite de l’acoustique, « Interlude ». Ca me rappelle d’ailleurs un autre groupe français, ETERNAL MAJESTY. On pourrait comparer la musique de MALLEUS MALEFICARUM avec celle de DARKTHRONE par exemple, comme beaucoup le font déjà, personnellement je trouve que la similitude avec ETERNAL MAJESTY (à la « From War to Darkness » en somme) est plus appropriée. Cela dit nulle question de plagiat, de reproduction, etc.
Les morceaux ne font pas dans la demi-mesure : rapidité, puissance, intensité. La batterie est survoltée, les guitares acérées, la basse, qui tient souvent le rôle de la chandelle (dans le black metal en particulier), n’est pas à jeter ici, au contraire, j’en veux pour preuve « La Chambre des Souillures », « Souffre en Silence » ou encore « Agonie ». L'ambiance malsaine dans laquelle baignait "Taedium Vitae" est omniprésente. Les morceaux accrochent vite l'auditeur ravi de se retrouver mêlé à ce torrent de riffs qui nous scotchent sur place. Il n’y a pas grand chose à reprocher à ce « Des bibles, des hymnes, des icônes… », de plus, l’artwork est magnifique. Aucune excuse ne peut décemment expliquer la non-possession de cet album.


Rédigé par : Belial | 17/20 | Nb de lectures : 9544