Malefik est un duo formé en 1995. Débutant comme un groupe de death mélodique, le groupe a vite changé pour du black metal dès la deuxième démo, en 99. Après quelques changements de line-up, un EP en 2001 et un premier album en 2007, le groupe sort en fin d’année dernière ce deuxième album, "Under the Sign of Chaos".

Le groupe évolue dans un black metal mélodique de bonne facture. Les morceaux ont généralement un tempo assez enlevé, et la guitare balance des riffs mélodiques à tout va, suivant la batterie. Certains passages à la guitare sont plus plaqués, pour de l’efficacité, mais ces moments restent assez rares, le groupe préférant tout miser sur les mélodies. Globalement, les morceaux sont bien foutus, les riffs et les structures crédibles, mais il y a toujours le spectre des influences qui plane un peu trop bas. Le groupe s’inspire et joue dans la même cour que des Windir, les vieux Satyricon (pas pour rien la reprise de "Mother North" sur leur Myspace), les passages les plus mélodiques de Dissection ou Taake. Résultat, un air de déjà entendu qui parcourt l’échine tout le long des 6 titres. Un petit mot sur la batterie, qui bien qu’étant une BAR, est plutôt bien programmée et ne sonne pas trop synthétique. Le chant quant à lui est principalement black, un peu grinçant-grave, pas désagréable, mais un peu monocorde. Les passages en voix claire, eux, sont malheureusement trop approximatifs. A noter que si les paroles sont principalement en anglais, du français s’est glissé dans le dernier titre.

Pour autant, l’ensemble se tient tout à fait, et l’écoute se fait sans encombre. Les fans de sognametal ou de BM mélodique à outrance y trouveront leur compte. Personnellement, j’ai une tendresse plus grande pour un Aorlhac qui balance également son lot de mélodies, mais avec une efficacité et une fraîcheur plus appréciable. Le principal souci de ce deuxième album est son manque d’originalité et de passages vraiment accrocheur. OK, ça joue, mais il manque des moments vraiment rentre-dedans, peut-être plus basiques, mais qui font bouger la tignasse, qui font dire « ouh yeah » ! A réserver aux fans du genre donc.


Rédigé par : Skay | 11/20 | Nb de lectures : 12388