MALEFICE, formation british, ayant déjà deux albums derrière lui, Entities sortie en 2007 chez Anticulture Records et Dawn Of Reprisal qui lui a vu le jour en l’an de grâce 2008 chez Metal Blade Records, nous envoie son nouveau méfait.
Au vu des chroniques réalisé à l’époque, le groupe avait un bon potentiel, mais ne sortait pas pour autant du lot, piochant un peu trop dans ce qui se faisait.
Alors, aujourd’hui, en 2011, et avec la sortie de ce Awaken The Tides, la donne aurait-elle changé ?

Pas vraiment je dirais. On a droit à un thrash moderne, saupoudré de parties death, efficaces, mais quand même déjà bien entendu via nos voisins scandinaves ou chez les cousins ricains.
Mais qu’a cela ne tienne, MALEFICE arrive tout de même à (un peu) tirer son épingle du jeu.
Si l’ombre d’HATESPHERE est assez présente, surtout au niveau du riffing et du chant, sur l’ensemble de l’album, l’apport du synthé amène un coté atmosphérique plutôt bien senti et sublimes les refrains de façon à ce qu’ils rentrent dans notre boite crânienne et y restent pendant un bon bout de temps.
Le chant de Dale Butler, qui ressemble à s’y méprendre au timbre de Jacob Bredahl, apporte un plus niveau puissance et le bougre sait pousser la gueulante.
Pour le reste de l’équipe, on sent bien qu’il y a du niveau, notamment dans la composition des morceaux et leurs exécutions. Des titres variés, agrémentés de solos bien intégrés et pas démonstratifs pour autant, même si formidablement exécutés.
Coté riffing, ça fleure bon le thrash moderne, incisif et tout en puissance, soutenue pas un jeu de batterie, tantôt thrash, tantôt death avec ses blast ravageurs.
Quelques parties breakdown font leurs apparitions, sur « Blessed/Cursed » par exemple, pour alourdir l’ambiance et donner l’occasion de mosher un peu. Mais ne vous inquiétez pas, on est quand même loin du deathcore à la SUICIDE SILENCE hein.

Alors, est-ce que MALEFICE a réussi, avec ce Awaken The Tides, à trouver sa voie ?
Je dirais que non, car le groupe nous balance encore un melting-pot des styles qui marchent en ce moment, sans prendre de véritables risques.
Heureusement que le groupe sait tout de même composer des morceaux qui tuent tel « Delirium », « Minutes » ou « Baying For Blood » pour ne citer qu’eux, et possède un production massive, sinon cet album sentirait encore beaucoup trop le réchauffé.



Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14.5/20 | Nb de lectures : 12863