MAKE A CHANGE... KILL YOURSELF - Make A Change... Kill Yourself (Black Hate) - 03/07/2009 @ 09h26
Certain de votre sagacité, je me doute que quelques lecteurs n'ont pas compris la présence de la pochette du premier album de Make A Change... dans la colonne des chroniques. "Ca y est, ils ont craqué sur VS, à chroniquer un album qui date d'il y a quatre ans." Bravo, chers lecteurs, vous avez le (mauvais) œil. Et je vous dois bien une explication sur ce coup-là.
Formé en 2004 par Ynleborgaz (tête pensante d'Angantyr, qui a pris comme pseudo son nom terrestre à l'envers. Al essalc), Make A Change... donne dans le black dépressif. Directement servi par un album paru en 2005 chez Total Holocaust, le projet voit rapidement s'écouler ses exemplaires (comme toute sortie Total Holocaust digne de ce nom, c'est l'effet label). D'où l'idée opportune du collègue allemand Black Hate Records de rééditer la bestiole dès 2006. L'effet label ne fonctionnant pas avec des écuries moindres, Black Hate s'est retrouvé avec ses exemplaires sur les bras et a entamé bien tardivement une petite campagne de promotion qui fait atterrir un CD dans ma platine en 2009, soit quatre ans après la sortie de l'album. C'est sûr qu'on est à la rue pour la nouveauté. Mais bon vu que je l'ai gentiment reçu, il paraît tout à fait normal que vous lisiez cette chronique. Voilà pour le pourquoi.
J'aurais pu vous parler de Make a Change... dès 2006 puisque j'avais investi dans l'album. Et je ne l'ai pourtant pas fait. Diantre, cuistre, pourquoi donc? Tout d'abord, parce que l'album avait été abordé sur le forum et que le nom circulait déjà depuis un moment sur la toile (l'effet label sus-mentionné). A mon sens, Make A Change... n'avait pas tellement besoin d'une chronique, qui aurait été lu par des forumeurs déjà au jus du contenu. Ensuite, parce que je préfère garder mon temps de chroniques d'achats perso à des albums qui me traumatisent et force est de constater que Make A Change... ne rentre pas dans cette catégorie.
En pleine vague du black dépressif, Make A Change... a proposé un album qui compte pas mal de qualités, mais qui a surtout le défaut de ne rien proposer de croustillant. Tous les éléments sont réunis pour s'inscrire dans les canons du style: thèmes lentement délayés par des tremolos, batterie simple et directe qui oscille entre les blasts et les frappes lourdes, voix écorchée qui traîne sa douleur dans de langoureux hurlements, riffs lancinants et longuement répétés sur un petit nombre de plages (ici quatre) de longue durée (entre 13 et 27 minutes) pour un album qui remplit bien son support (71 minutes), passage ambient pour aérer un petit coup de temps à autre, production crachouillante. Tout y est. Tout y est même bien fait. Mais Make A Change... ne sort jamais du créneau qu'il s'est lui-même assigné. Pas un poil ne dépasse dans des compos aussi bien cadrées que fatalement impersonnelles. Des projets comme ceux-ci, on en trouve à foison sur le net, il suffit de donner un coup de rangers dans MySpace pour en faire tomber une dizaine.
Les beaux atours de cet opus éponyme semblent être du prêt-à-porter en comparaison de la haute couture que proposaient au même moment Forgotten Tomb, Shining, Abyssic Hate ou Anti. La douleur la plus bouleversante me semble être celle empreinte d'une forte identité, signe de l'implication personnelle de son compositeur. Essayez d'imaginer un titre de black dépressif standard dans votre tête. Hop, c'est bon, vous tenez une image mentale de l'album de Make A Change... Ceci dit, il est bien honnête et efficace cet album et il mérite une écoute de la part des aficionados du genre. Il est même bien mieux que le II, mais ça c'est une autre histoire dont nous parlerons l'année prochaine.
En plus du morceau complet ci-dessous, il existe également un extrait du Chapitre III sur le site de Total Holocaust. Je vous laisse farfouiller en vous donnant un indice à la Père Fouras: 83
J'aime vraiment beaucoup cet album. Pas révolutionnaire, mais vraiment très très sympa et bien exécuté. Le gars sait vraiment y faire dans le genre. Et effectivement, le 'II' est bien moins bon. J'attends le 'III'...
DARK RABBIT Membre enregistré
Posté le: 03/07/2009 à 13h48 - (72941)
Je le trouve aussi plutôt bon dans le genre :
des mélodies poignantes, du speen et de l'hypnose.
Effectivement, rien de vraiment peronnel ni d'original mais c'est bien troussé.
En ce qui concerne le 2eme, je ne le trouve pas moins bon. Il n'y a juste pas d'évolutions et surtout vu la durée on a plus affaire un EP qu'un véritable album surtout comparé au 1er.
Album à conseiller tout de même en ce qui me concerne.
DARK RABBIT Membre enregistré
Posté le: 03/07/2009 à 13h49 - (72942)
du"spleen" ...désolé
senior canardo IP:81.80.134.242 Invité
Posté le: 03/07/2009 à 15h24 - (72947)
j'avait telechargé au nom pensant a un groupe de hardcore....quelle bonne surprise au moment de l'ecoute !! à acheter !
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 03/07/2009 à 16h41 - (72959)
pour moi, c'est assurément un des meilleurs skeuds de Black dépréssif jamais sorti!
par contre, le II est assez décevant...
Branlet IP:88.165.127.174 Invité
Posté le: 05/07/2009 à 01h39 - (73035)
Putain c'est achement bien ce truc! Merci pour la découverte!
couillemolle IP:85.1.169.180 Invité
Posté le: 31/07/2009 à 19h05 - (73835)
c bon pr se flinguer
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Formé en 2004 par Ynleborgaz (tête pensante d'Angantyr, qui a pris comme pseudo son nom terrestre à l'envers. Al essalc), Make A Change... donne dans le black dépressif. Directement servi par un album paru en 2005 chez Total Holocaust, le projet voit rapidement s'écouler ses exemplaires (comme toute sortie Total Holocaust digne de ce nom, c'est l'effet label). D'où l'idée opportune du collègue allemand Black Hate Records de rééditer la bestiole dès 2006. L'effet label ne fonctionnant pas avec des écuries moindres, Black Hate s'est retrouvé avec ses exemplaires sur les bras et a entamé bien tardivement une petite campagne de promotion qui fait atterrir un CD dans ma platine en 2009, soit quatre ans après la sortie de l'album. C'est sûr qu'on est à la rue pour la nouveauté. Mais bon vu que je l'ai gentiment reçu, il paraît tout à fait normal que vous lisiez cette chronique. Voilà pour le pourquoi.
J'aurais pu vous parler de Make a Change... dès 2006 puisque j'avais investi dans l'album. Et je ne l'ai pourtant pas fait. Diantre, cuistre, pourquoi donc? Tout d'abord, parce que l'album avait été abordé sur le forum et que le nom circulait déjà depuis un moment sur la toile (l'effet label sus-mentionné). A mon sens, Make A Change... n'avait pas tellement besoin d'une chronique, qui aurait été lu par des forumeurs déjà au jus du contenu. Ensuite, parce que je préfère garder mon temps de chroniques d'achats perso à des albums qui me traumatisent et force est de constater que Make A Change... ne rentre pas dans cette catégorie.
En pleine vague du black dépressif, Make A Change... a proposé un album qui compte pas mal de qualités, mais qui a surtout le défaut de ne rien proposer de croustillant. Tous les éléments sont réunis pour s'inscrire dans les canons du style: thèmes lentement délayés par des tremolos, batterie simple et directe qui oscille entre les blasts et les frappes lourdes, voix écorchée qui traîne sa douleur dans de langoureux hurlements, riffs lancinants et longuement répétés sur un petit nombre de plages (ici quatre) de longue durée (entre 13 et 27 minutes) pour un album qui remplit bien son support (71 minutes), passage ambient pour aérer un petit coup de temps à autre, production crachouillante. Tout y est. Tout y est même bien fait. Mais Make A Change... ne sort jamais du créneau qu'il s'est lui-même assigné. Pas un poil ne dépasse dans des compos aussi bien cadrées que fatalement impersonnelles. Des projets comme ceux-ci, on en trouve à foison sur le net, il suffit de donner un coup de rangers dans MySpace pour en faire tomber une dizaine.
Les beaux atours de cet opus éponyme semblent être du prêt-à-porter en comparaison de la haute couture que proposaient au même moment Forgotten Tomb, Shining, Abyssic Hate ou Anti. La douleur la plus bouleversante me semble être celle empreinte d'une forte identité, signe de l'implication personnelle de son compositeur. Essayez d'imaginer un titre de black dépressif standard dans votre tête. Hop, c'est bon, vous tenez une image mentale de l'album de Make A Change... Ceci dit, il est bien honnête et efficace cet album et il mérite une écoute de la part des aficionados du genre. Il est même bien mieux que le II, mais ça c'est une autre histoire dont nous parlerons l'année prochaine.
En plus du morceau complet ci-dessous, il existe également un extrait du Chapitre III sur le site de Total Holocaust. Je vous laisse farfouiller en vous donnant un indice à la Père Fouras: 83
Rédigé par : Prince de Lu | Réédition/ | Nb de lectures : 10623