MAGOA - Topsy Turvydom (Klonosphere) - 13/09/2013 @ 14h43
A la lecture de la kronik d’ « Animal EP », rédigé par le collègue Pamalach, je me suis dit que MAGOA allait sûrement me plaire. Catchy, metalcore, rock’n’roll, moi ça me parle, alors je me suis jeté dans « Topsy Turvydom » la tête la première sans savoir ce qui m’attendait.
Disons le franchement : avant de m’intéresser à leur second album, je n’avais aucune idée à quoi ressemblait la musique de MAGOA. C’est donc plus par curiosité que je me suis penché sur ce nouvel album, et finalement, ma curiosité a plutôt bien payé.

Les Ermontois ont mis le paquet avec ce second rejeton. Grosse production, titres catchy, et tubes « bourrage de crâne » sont de la partie. Je dois bien avouer qu’à la première écoute, une certaine ressemblance avec une autre formation (plus populaire, soit dit-en passant) m’a complètement frappé. Oui, « Topsy Turvydom » sonne grave comme du BRING ME THE HORIZON, le coté chouinard en moins (et c’est pas plus mal). Une ressemblance qui choque un peu au premier abord, mais qui réussi à vite s’estomper au fil des écoutes. Car la musique des francilliens a matière à aller plus loin qu’une simple comparaison avec le combo de Sheffield.

MAGOA nous a pondu une rondelle assez impressionnante dans le style metal tout terrain. Misant sur des morceaux percutants, le groupe du 95 démontre là toute l’étendue de son talent pour nous accoucher une chiée de titres ultra efficaces, et loin de laisser indifférent. Sans avoir peur des mots, on peut bien dire qu’avec une galette de cette trempe, MAGOA est en tête pour décrocher la timbale du meilleur skeud de metalcore tendance de cette fin d’année. Car il est clair qu’après s’être enfilé plusieurs fois « Topsy Turvydom », on se rend bien compte que nos Ermontois ont voulus se caler sur un style plus « grand public », sans omettre la qualité.

Il est simple de pondre un album qui colle au moment, mais il est moins simple d’en pondre un avec un certain savoir faire et de la recherche. Là-dessus nos 5 franciliens n’ont aucun souci à se faire tant leurs compos savent se démarquer de par leurs inspirations. Loin de vouloir nous duper, MAGOA mise sur ce qui accroche de nos jours, mais le fait extrêmement bien. Les 10 titres présents laboure du lourd sur un style simple, moderne, mais über accrocheurs. Un mérite qui leur revient sans aucun doute grâce à cette facilité à accoucher de morceaux calibrés pour marquer les esprits, largement étendue tout au long de l’album. « Betraying Grace » ou « Party Time » en sont le plus parfait exemple, avec leurs refrains imparables et leurs lignes mélodiques qui le sont tout autant. Impossible de ne pas avoir la bougeotte, impossible de ne pas scander les refrains, impossible de ne pas se repasser les titres, tout est là pour que ça le fasse. Et ça le fait.

Et pourtant MAGOA usent parfois des mêmes clichés que certaines formations que je conchie (riffs monocordes, structures et sonorités maintes fois entendues, etc.) mais avec un truc « frais » qui fait que ça passe comme une lettre à la poste. L’influence rock’n’roll n'est d’ailleurs pas étrangère à tout cela et confère à pas mal de compos une ambiance du feu de dieu. Car c'est ce qui ressort le plus de ce nouveau skeud: pas un seul titre n'est à jeter, et chacun bénéficient d'une folle énergie qui file cette irrésistible envie de bouger les fesses. On retrouve surtout ce sentiment sur « Eat You Alive », « Broken Records » ou encore « Max Bet », qui résument assez bien ce mélange imparable entre metalcore et riffs catchy à la sauce rock‘n’roll. Pour collé à l'actu, le groupe nous a gratifié de sonorités éléctro parfaitement intégré et arrangé de façon à ce que les morceaux en ressortent encore plus pêchus. Ces sonorités forment une ambiance pas si éloignées du djent, bien souvent posé sur des passages en polyrythmies éfficaces, tout en conservant, malgré tout, un aspect très organique de la musique des MAGOA. Une vibe indus vient également se poser sur « There Is No Tomorrow », titre très STRAPPING YOUNG LADien pour le coup, et renforce l’aspect résolument puissant et efficace que le combo a su déployer tout au long des 10 titres que compose « Topsy Turvydom ».

Alors ok, MAGOA a clairement choisi la voie de l’« entertainment » avec ce deuxième album, mais le coup est si finement réussi qu’on ne peut qu’applaudir, au lieu de les maudire. Les 10 morceaux de ce « Topsy Turvydom » font, chacun leur tour, l’effet d'une bonne claque dans la tronche et inscrivent ce skeud comme l’une des très bonnes galettes de metal français moderne de cette fin d’année.

Vidéo clip du titre "Betraying Grace"


http://magoamusic.com/ - 149 visite(s)

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Rédigé par : Velvet Kevorkian | 16.5/20 | Nb de lectures : 11894




Auteur
Commentaire
Lemmy
IP:86.70.43.100
Invité
Posté le: 28/10/2013 à 12h11 - (109700)
C'est bien fait mais... Laisse toi pousser la mèche!!!
ils font tous la même musique.

Velvet Kevorkian
Membre enregistré
Posté le: 28/10/2013 à 14h12 - (109703)
J'ai plus de cheveux, donc pour la mèche...

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