Appelez ça de la suite dans les idées, de la constance, de l’opiniâtreté ou de l’acharnement thérapeutique, peu importe, plus de 30 ans après son arrivée sur la scène rock hard FM, Magnum est toujours là.

Après les yeux au ciel et le sourire en coin reste le respect. Respect oui pour une formation qui ne renonce pas à proposer toujours et encore la même musique, contre vents et marées, se moquant du temps qui passe et des modes qui se succèdent. Et puis respect aussi pour les fans toujours présents et qui continuent d’y croire.

Pour le reste, je n’en ai jamais fait mystère, Magnum ne fait pas partie de mes groupes de références sur la vieille scène hard FM où je lui préfère d’autres concurrents comme Journey.

En dehors de ces considérations partisanes, le fan, le vrai vous dira que si la recette n’a pas changé, ce 14ème album est plutôt bon, dans la droite lignée du précédent ("Princess Alice And The Broken Arrow"). Il vous dira aussi qu’il n’y manque rien; compos mélodiques, certaines plus catchy - "Cry to yourself" - "Take me to the edge" - "If I ever loose my mind" - "Fells like treason" -, des ballades calibrées FM - "Noone knows his name" - "A face in the crowd" - un petit côté prog – "The Moon King" - tout ça dominé par la voix éraillée de Bob Catley et les riffs de Tony Clarkin.

Il vous dira encore que, loin d’égaler les albums référence que furent "Chase The Dragon" ou "Wings Of Heaven", d’un point de vue général, "The Valley of The Moonking" offre quelques belles plages, réminiscences d’un passé plus glorieux.

En résumé, Magnum s’il ne se réinvente pas, permet aux inconditionnels de ce style quelque peu fané et aux fans du groupe anglais de passer un bon moment. Sans violence et sans haine…


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 10183