MAGNUM - Escape From The Shadow Garden (SPV/Season of Mist) - 22/05/2014 @ 08h13
Ça faisait un bout de temps que je n’avais pas croisé la route du vétéran anglais. Depuis 2008 exactement et le live Wing Of Heaven. N’étant pas un mordu de ce hard rock mélodique que certains tentent vainement de qualifier de progressif, je suis très vite passé à autre chose. La riche actualité - qui ne marque aucune pause - m’y a grandement aidé.

Or depuis 2008, la roue a continué de tourner pour Magnum. En comptant celui-ci, ce sont 4 nouveaux albums studios qui sont venus grossir les rangs d’une discographie longue comme un jour sans pain. Preuve que les vieux briscards sont toujours sur la brèche.

Soyons honnêtes, je ne vais pas faire semblant de m’extasier devant leur dernier opus. Je n’ai jamais fait mystère du peu d’enthousiasme que me procure l’écoute d’un album de Magnum. C’est ainsi et je n’y peux pas grand-chose. Il n’y a jamais eu d’étincelles entre nous. Rien de grave !
Toutefois, je ne peux rester insensible à l’engouement et à l’intérêt qu’il suscite chez une frange non négligeable d’auditeurs pour qui j’ai le plus grand respect. Et paradoxalement, l’effort d’attention que je fais pour Magnum m’est impossible concernant d’autres formations que je considère – à tort ou à raison – comme mineures. (Asia en est un exemple flagrant). Appelons ça une tendresse atavique pour les vieux groupes de hard qui ont apporté leur pierre à l’édifice.

La première chose qu’il faut dire c’est que l’artwork est particulièrement réussi. C’est important un visuel soigné. Ça prouve que le groupe croit (encore !) en ce qu’il fait et qu’il tient à le présenter sous son meilleur jour. Et qui sait, au moment de la réflexion finale, cela peut entrer en considération…

Faisant preuve d’une obstination admirable, Magnum perpétue une griffe qui visiblement rencontre l’adhésion des fans de la première heure. Pour cerner sans attendre l’essentiel d’Escape From The Shadow Garden, disons que nous sommes en présence d’un hard FM mélodique avec claviers qui repose en grande partie sur le timbre de voix éraillée de Bob Catley et sur les effets de manche de Tony Clarkin. A eux 2, ils symbolisent et concrétisent le son et le style Magnum. Rien de spectaculaire ni de novateur mais ce duo tient la baraque avec conviction et un savoir faire qui ne peut être remis en question.
Ces qualités transparaissent notamment sur les titres où l’inspiration s’est montrée bonne conseillère en laissant les claviers prendre plus de place que d’ordinaire. "Til You Die" qui ouvre l’album offre un visage symphonique porteur de promesses inespérées. Tout comme "Unwritten Sacrifice".

Ceci dit, je reconnais ne pas adhérer à tout l’album. Certains morceaux sont d’une affligeante banalité, côtoyant le rock le plus basique, c’est-à-dire le plus insignifiant ("Too Many Clowns").
Voilà, c’est fait. 19e album et Magnum continue son petit bonhomme de chemin en se fichant pas mal des kronikeurs blasés comme moi qui ne voient en lui qu’un groupe de série B. Les vieux fans eux sont ravis et leur présentent un doigt d’honneur bien tendu en guise de réponse. Ok, je m’incline !




Rédigé par : Karadok | 12/20 | Nb de lectures : 12389




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