Tout le monde a droit à une deuxième chance. C'est ce qu'a dû penser le label Firefield Records en rééditant le premier album de MAGNA MORTALIS cette année, après une première sortie en 2009. Présenté comme un album proposant puissance, groove et mélodies, « Onwards » est sur le papier plutôt alléchant.

Sur le papier seulement, malheureusement. Pataud et poussif, MAGNA MORTALIS reste englué dans une monotonie dont ni les blasts, ni les parties rapides ne parviennent à l'en sortir. Il y a effectivement une recherche de mélodies et de riffs originaux sur cet album, une réelle tentative de ne pas reproduire les schémas classiques, une volonté de varier les tempos et de faire vivre les morceaux, mais la seule volonté ne suffit à l'évidence pas. Les parties rapides manquent cruellement de dynamisme, les blasts n'ont aucun impact, les vocaux sont plats et interchangeables d'un morceau à l'autre, la production trop lisse pour faire ressortir la moindre once de brutalité... Ce n'est pas faute d'avoir essayé d'écouter le disque dans le maximum de situations possibles, pourtant, espérant un déclic, mais c'est l'ennui qui à chaque fois conclut l'expérience. Rien de marquant ne ressort des douze titres (dont une intro), on a juste une succession de grognements plats posés sur des riffs vaguement mélodiques et encore plus vaguement groovy. Au moment où je rédige ces lignes, trois morceaux sont en écoute sur la page MySpace des Allemands, trois extraits qui compte tenu de l'homogénéité de l'album vous donneront un bon aperçu de ce qui s'y trouve.

Le groupe est actuellement en train de composer son second album, qui marquera peut-être une avancée par rapport à celui-ci, mais en ce qui concerne « Onwards », l'ennui prévaut sur le groove et la puissance.


Rédigé par : Dungorpat | 08/20 | Nb de lectures : 12030