MAGISTRAL FLATULENCES qui n'avait plus fait rugir ses intestins venteux depuis un petit bout de temps revient à la surface avec une nouvelle rondelle dilatée suintante de gerboulade. Rien de neuf, juste du bon, du très bon Goregrind fessu, grivois et parfaitement obscène. Ca a l'air de vous plaire? Passons à l'acte…

Depuis ses débuts, ce one-man band(e) a toujours appliqué avec un certain doigté les règles du Goregrind classique. On pénètre donc dans cette rondelle l'esprit serein, tout est là: le gros son juteux, les gros riffs pâteux, les vocaux ultra-glaireux… tous ces éléments crémeux nous giclent à la face. En déflorant ce "Pussyfist", on plonge dans une bouillonnante marmite de Goregrind gluant où s'entremêle des lambeaux de SQUASH BOWELS, des régurgitations de LAST DAYS OF HUMANITY (des débuts) et toute un tripotée de grumeaux de DEAD INFECTION ("Chapters…") Ca glaviote à tout-va, ça glougloute et surtout ça matraque sévère! Et c'est là, que l'on souligne le fait que MAGISTRAL FLATULENCES a su se renouveler. Le Groove pachydermique d'antan est toujours présent mais il est désormais contrebalancé par une férocité à laquelle on n'était pas habitué chez ce groupe qui ferait passer les pratiques recto-digitales de La Fistinière pour une séance de pieuses chatouilles…

En écoutant les 26 titres de "Pussyfist", on est partagé entre la jouissance de se dandiner sur des rythmes patauds flottant entre ROMPEPROP, HYMEN HOLOCAUST et THE DAY ENERYTHING BECAME NOTHING et l'étonnement de se faire ratisser la caboche par des rafales de blasts sauce INTESTINAL ALIEN REFLUX qui auraient été trempées dans du nectar de DEVOURMENT… Ces plans "ratatineurs" – contrairement aux coulées de merde qui jaillissent de Myspace – restent "authentiques", en effet, la boîte à rythme qui martèle l'ensemble de la galette est excellemment programmée, on jurerait esgourder une vraie batterie… classe! Au-delà de la seule "batterie" c'est l'ensemble de la musique de MAGISTRAL FLATULENCES qui bénéficie d'une qualité de son et d'une prod' exemplaire… De ce seul point de vue, on peut dire que le groupe fait partie du haut du panier Goregrind…

Bizarre, on s'enfonce dans la kro mais on n'a pas encore parlé de l'influence évidente de MORTICIAN, il s'agit de réparer cet égarement! En tripotant ce "Pussyfist"; il serait difficile de ne pas avoir la cervelle transpercée par la tronçonneuse des deux gars – Will et Roger. Tout ce "Pussyfist est drapé de l'aura poissarde de "Hacked Up For Barbecue" ou "Chainsaw Dismemberment"… Alliance de passages fulgurants et de ralentissements dantesques, basse pendouillante et passablement graisseuse, riffs massifs… la MORTI-touch est là! Sauf qu'elle est dépatouillée de tout son sang séché et qu'elle s'adonne aux plaisirs plus… voluptueux.

Niveau ambiance, MAGISTRAL FLATULENCE nous attrape par la queue, et la montre à ces messieurs… Ces messieurs me disent… que la myriade d'extraits de films osés qui s'immisce entre les bourrelets de riffs parvient à créer une petite ambiance assez morbide… plaisante. Ces mélanges de gloussements de jouvencelles et de grunts cadavéreux à la JIG-AI donnent un je-ne-sais-quoi de INTESTINAL DISGORGE à ce disque… qui s'achève sur une reprise des inviolables REGURGITATE et sur titre assez pénible d'Electro Gore…

MAGISTRAL FLATULENCE démoule un album qui saura charmer tous les amateurs de Groovy Goregrind pur jus, pur pus. Si certains trouvent ça vulgaire, ils peuvent toujours se repaître des clips de Britney Spears… (il paraît que le prochain sera tourné avec une caméra andoscopique).


Rédigé par : Cobra Commander | 16.5/20 | Nb de lectures : 12993