MAGICIAN - Tales Of The Magician (Dockyard1/Underclass) - 15/10/2008 @ 09h17
Malgré toute la sympathie que je peux avoir pour nos amis brésiliens, je me permets de poser la question: pourquoi ? Pourquoi une musique si fade et totalement dénuée d’imagination ? Pourquoi le vocaliste n’est-il crédible à aucun moment, tant il semble réciter son « petit manuel du chanteur heavy metal » en mettant au placard toute forme d’émotion et de spontanéité ? Pourquoi, enfin, Dockyard 1 ose-t-il affirmer que Magician « propose ce qui est perdu depuis qu’André Matos a quitté Angra » ? Il faut quand même avoir un sacré culot pour raconter de telles énormités. Ou tout simplement oublier le fait qu’Angra était un combo sacrément talentueux (il l’est toujours d’ailleurs), largement supérieur à ces suiveurs qui arrivent près de quinze ans après la bataille.
C’est bien simple, les dix morceaux de cet album ne sont qu’une succession de clichés, une pompe (très) vulgaire de l’ancien combo d’André Matos. Mention spéciale à l’introduction (car tout disque de heavy metal se doit aujourd’hui d’avoir son introduction aux claviers…) balourde à souhait, qui donne un avant-goût de la suite des évènements. Quant au concept, ultra-original, de ce "Tales of The Magician", eh bien sachez qu’il narre « le voyage du magicien Zhaldor, cherchant à libérer sa patrie Zelgian d’une terreur infernale » ; du jamais vu en somme ! Malgré de nombreuses écoutes (mon petit côté maso me perdra un jour), il ne ressort rien de cette galette, si ce n’est un ou deux riffs de guitare par-ci par-là (et encore c’est pas le Pérou) et le titre « Ministrel’s Domain », intermède inspiré et bienvenu à dimension folk (guitares acoustiques et flûte sont au rendez-vous). Pour le reste circulez, il n’y a rien à voir : refrains poussifs, vocaliste épuisant, passages néo-classiques indigestes, bref un groupe qui tourne très vite en rond et rabache sans cesse les mêmes plans.
Malgré la bonne volonté des musiciens (plutôt d’un bon niveau, ce qui sauve d’ailleurs quelque peu l’ensemble du naufrage total) et leur foi certaine dans le heavy, on ne peut que s’élever face à ce type d’albums frisant l’inutile et polluant allègrement ce style qui nous est si cher. Alors, quand en plus, on ose la comparaison avec un combo du talent d’Angra (sous prétexte que l’on joue du heavy et que l’on vient du Brésil), cela devient trop, même si cela fait partie du jeu promotionnel des labels. Précisons quand même que Dirk Schlächter et Kai Hansen sont impliqués dans la production (correcte) de ce disque. Entre les derniers albums, moyens, de Gamma Ray et cette participation, il est difficile de savoir ce qui peut se passer dans la tête du père Hansen ces derniers temps.
Ceci n’est bien évidemment que mon avis, et je le partage. Peut-être que certains trouveront un quelconque intérêt dans cette galette et ce sera très bien pour eux. Après tout, les goûts, les couleurs, ça ne se discute pas. Mais je ne peux que vous déconseiller cet album, globalement faible. Vous êtes prévenus…
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C’est bien simple, les dix morceaux de cet album ne sont qu’une succession de clichés, une pompe (très) vulgaire de l’ancien combo d’André Matos. Mention spéciale à l’introduction (car tout disque de heavy metal se doit aujourd’hui d’avoir son introduction aux claviers…) balourde à souhait, qui donne un avant-goût de la suite des évènements. Quant au concept, ultra-original, de ce "Tales of The Magician", eh bien sachez qu’il narre « le voyage du magicien Zhaldor, cherchant à libérer sa patrie Zelgian d’une terreur infernale » ; du jamais vu en somme ! Malgré de nombreuses écoutes (mon petit côté maso me perdra un jour), il ne ressort rien de cette galette, si ce n’est un ou deux riffs de guitare par-ci par-là (et encore c’est pas le Pérou) et le titre « Ministrel’s Domain », intermède inspiré et bienvenu à dimension folk (guitares acoustiques et flûte sont au rendez-vous). Pour le reste circulez, il n’y a rien à voir : refrains poussifs, vocaliste épuisant, passages néo-classiques indigestes, bref un groupe qui tourne très vite en rond et rabache sans cesse les mêmes plans.
Malgré la bonne volonté des musiciens (plutôt d’un bon niveau, ce qui sauve d’ailleurs quelque peu l’ensemble du naufrage total) et leur foi certaine dans le heavy, on ne peut que s’élever face à ce type d’albums frisant l’inutile et polluant allègrement ce style qui nous est si cher. Alors, quand en plus, on ose la comparaison avec un combo du talent d’Angra (sous prétexte que l’on joue du heavy et que l’on vient du Brésil), cela devient trop, même si cela fait partie du jeu promotionnel des labels. Précisons quand même que Dirk Schlächter et Kai Hansen sont impliqués dans la production (correcte) de ce disque. Entre les derniers albums, moyens, de Gamma Ray et cette participation, il est difficile de savoir ce qui peut se passer dans la tête du père Hansen ces derniers temps.
Ceci n’est bien évidemment que mon avis, et je le partage. Peut-être que certains trouveront un quelconque intérêt dans cette galette et ce sera très bien pour eux. Après tout, les goûts, les couleurs, ça ne se discute pas. Mais je ne peux que vous déconseiller cet album, globalement faible. Vous êtes prévenus…
Rédigé par : up the irons | 07/20 | Nb de lectures : 9892