Le moins que l'on puisse dire, c'est que sans avoir écouté une seule note de ce que fait Maelstorm, je suis déjà intéressé par ce groupe, rien que par la beauté de l'artwork qui orne leur première production. D'un format moyen (4 titres pour 26 minutes), « Into the Spiral » est en grande (voire en totalité) une création d'un jeune franco-américain, Alexis de Compreignac, guitariste, claviériste et donc compositeur en chef de Maelstorm.

Soutenu par une section rythmique 100% française, en l'occurrence Xavier Corrientes à la basse (également membre de Whyzdom) et Arn Waldan à la batterie, Alexis travaille surtout avec un chanteur qui a le double de son âge et qui plus est, finlandais ! Un certain Taage Laiho (Ghost Machinery), qui à priori n'a pas de lien avec le Alexi plus connu par chez nous. Bref la présentation des membres est faite, parlons maintenant musique.

Pratiquant ce qui pourrait s'appeler un power metal progressif et mélodique, Maelstorm peut évoquer tour à tour Symphony X, Stratovarius (ces 2 groupes en particulier sur le premier titre, « Into the Spiral »), et quelques autres combos reconnus, mais ce serait finalement assez injuste que de dire : « Maelstorm, c'est un peu de ci, un peu de ça, etc. ». Bien évidemment, certains soli et autres harmonies guitares/claviers ne sonnent pas toutes 'neuves' à mes oreilles, mais qu'importe, l'essentiel, c'est de prendre du plaisir à écouter cet EP. Et le démarrage enthousiaste et tout en maîtrise que constitue ce « Into the Spiral », ne peut que faire bonne impression.

Les envolées vocales sont justes et pas trop poussées ou insipides, et s'accordent au poil avec une instrumentation débordante d'énergie. Avec « Kingdom of Tears » (plus de 8 minutes), la cadence est nettement diminuée, mais l'intérêt lui, inchangé. Les parties mélodiques sont plus légions et permettent de profiter pleinement d'une sorte de refrain en 2 parties, qui je ne sais trop pour quelle raison me font penser à du Kamelot...Les claviers prennent plus d'importance (le break mélancolique peu avant 7'00) et combinent parfaitement avec les guitares, en forme de duo ou en échange coup par coup, de notes (un petit régal musical vous attend au bout de 5 minutes écoulées). Voilà un morceau moins immédiat, mais remarquable dans sa structure, ses émotions véhiculées (qu'elles soient vocales ou musicales) et son approche 'néo-classique'.

« Rising Sun » qui vient à suivre, expose lui le talent vocal de Mr. Laiho ; il faut dire que le bougre vient à utiliser différentes intonations de la voix (dont une assez haut perchée qui peut presque rappeler King Diamond !). Cependant, je dois bien avouer ne pas avoir trop accroché à ce morceau, encore assez bien couché sur le papier, mais auquel il manque un (ou des) élément(s) d'accroche(s). Il a côté un peu confus et en tant qu'auditeur on perd vite l'envie de se concentrer sur la musique, il faut dire aussi que la production est un peu faible, et à mon goût pas assez valorisante.

Pour clore cet EP, « Desert Rose » me fait oublier la sensation mitigée de la piste précédente. Son introduction est de très grande classe (le solo, les notes façon flamenco, la présence judicieuse et contenu du clavier), et le refrain, une petite perle dans le genre. Le reste du morceau se laisse écouter sans broncher, notamment cette session instrumentale tout en finesse, sans tomber dans une démonstration musicale stérile. Alors tout n'est pas parfait pour cette première réalisation, certains passages me laissent un peu sur ma faim, mais il y' a franchement du potentiel chez ce groupe ; sans être renversant, cet EP reste un agréable condensé de heavy, de power mélodique et de metal progressif.




Rédigé par : gardian666 | 07/10 | Nb de lectures : 12088