Madina Lake a défrayé la chronique en 2007 avec la sortie de son premier disque, « From Us, Through Them, To You » qui avait reçu beaucoup d’éloges. Le punk rock bien couillu des p’tits gars de Chicago avait bien plu aux fans du genre et Nathan, le chanteur, avait chaviré le cœur des adolescentes hystérico-tragédico-emotives grâce à sa mèche blonde que même moi, je la mets pas sur mon chien.
Revoici donc le crew méchu sponsorisé par Dop. Ayant beaucoup apprécié leur premier disque, c’est donc avec un sourire que je reçois le second promo… sourire qui va disparaître au fur et à mesure des écoutes. En effet, ce que j’aimais bien chez Madina Lake a tout simplement disparu. Exit les riffs bien énervés, les refrains percutants et les mélodies bien senties, le nouveau Madina Lake s’enfonce dans un rock cool electro qui est très à la mode en ce moment outre-Atlantique.
Ce qui faisait le charme des méchus de Chicago, c’était cette petite frénésie punk rock d’ado avec ses riffs rapides et énergiques, ses compositions rapides et mélodiques et aussi la voix de Nathan criée mais également chantée (même si Matthew Bellamy, chauteur de Muse a dû voir le léger plagiat).

Bref, qu’en est-il de ce « Attics To Eden » ? Eh bien, ils se sont bien calmés, nos pots de gel sur pattes. En effet, si le dop « fixation extrême » était nécessaire sur le précédent opus, ici, point de ces artifices pour faire tenir la mèche. L’album se résume en quatre bons titres sur les 11.
En fait, il s’agit des quatre premiers qui rappellent le Madina Lake d’antan. « Never Take Us Alive » suggère un album péchu grâce à son intro vitaminée et son refrain entêtant tandis que « Let’s Get Outta Here » assure le côté lourd des guitares. Madina Lake a toujours eu ce son agressif (à l’instar de Saosin) et il est agréable de voir que ces tonalités de guitares ont été conservées. « Legends » souligne le côté pop très affirmé de ce disque même si son refrain demeure très efficace. Quant à « Criminals », il s’agit pour moi du meilleur morceau en raison de sa grande énergie et de son refrain aux éléments electro parfaitement cadrés.

Le reste ? De la soupe. Les morceaux s’enchaînent par la suite mais ne réveillent pas les morts. Avant, Madina Lake savait y faire pour aguicher les ados et les méchus mais force est de constater que le groupe s’est assagi (Roadrunner les a trouvés trop vénères ?). Plus rien de couillu ni d’intéressant est à constater à partir de « Through The Pain » même si l’intro de « Silent Voices Kill » laisse entrevoir un début de quelque chose… mais en fait non.

Avec une production aux petits oignons, des ballades guimauves, des paroles tournées vers les hormones et les boutons d’acné ainsi qu’un look à rendre jaloux Bill de Tokio Hotel, ce disque de Madina Lake est parfaitement calibré pour les radios US et les filles de 14 ans. Vous avez une petite sœur ?


Rédigé par : Vision Of Beuh | 08/20 | Nb de lectures : 10310