MACHETAZO – Sinfonias del Terror ciego (Razorback records) - 02/12/2005 @ 09h42
Vu qu’HAEMORRHAGE est à peine sorti d’hibernation pour enregistrer une suite au split avec IMPALED sorti il y a déjà deux ans, quoi de plus logique que de patienter avec ce troisième album de MACHETAZO, l’un des autres protagonistes de la scène grind ibère ?
Les « Maggots sessions » de l’année dernière étaient bien sympas mais avaient décidément un léger goût de « trop peu ». Il était temps de se galvaniser avec une nouvelle galette de grind old school jusqu’au bout des moignons comme peut l’être « Sinfonias del terror ciego ».
Fidèle à son horror grind, MACHETAZO agite à nouveau les remugles de l’underground avec son style directement influencé par d’antiques légendes tels REPULSION ou AUTOPSY. A ceci près que le trio de Corogne a décidé de pousser le concept de l’horreur un peu plus loin que par le passé, en s’inspirant de quatre des œuvres cinématographiques d’ Amando de Ossorio, cinéaste espagnol disparu en 2001, ayant laissé derrière lui quelques sémillantes séries B du cinéma d’horreur. Mais ce « Sinfonias… » s’intéresse plus particulièrement à la saga des morts-vivants, une épopée de quatre films sortis dans la première moitié des années soixante-dix dans laquelle de vilains Templiers hérétiques sortent de leurs tombeaux pour se livrer à une orgie de bidoche ultra fraîche, sans traçabilité préalable. Il n’en fallait pas plus pour fournir à MACHETAZO de quoi épancher son éthique horrifique et une pléiade de samples tirés de ces films.
Du côté de l’album à proprement parlé, MACHETAZO continue sur sa lancée bien spécifique : un chant régurgité exclusivement en espagnol, une production bien abrasive qui donne à la basse un son monstrueux et un pur feeling échappé de la fin des années 80. Les parties accélérées sont parfois très approximatives dans leur mise en place mais l’ensemble reste si cohérent qu’on a un peu le sentiment que ces ratés sont volontaires. Pour coller encore mieux au concept du disque, MACHETAZO s’essaye, de façon plutôt réussie, à des passages purement ambiants, lourds de relents sépulcraux. Et pour que la fête soit totale, un invité de marque, en la personne de Chris Reifert (AUTOPSY, ABCESS), vient même pousser son growl inimitable sur « Diebla Funebre ».
Au final, quinze titres d’authentique grind tout en tripes comme au bon vieux temps. Elle est pas belle la vie ?
le mp3 n'est pas mal, si l'album est comme précédement assez linéair dans le bon, ça pourrait être une bonne raison de sortir la carte de crédit de la poussière...
par contre si l'autre conne me l'a piqué, ça va chier...
lapin Invité
Posté le: 02/12/2005 à 14h00 - (21861)
Terriblissime !!! Tout poisseux, tout boueux, bourré de feeling, contrairement à 90% des sorties brutal death gruii gruii gruii (qui a dit Dévourment? :p). Achetezzzzzzz
Gorguth Membre enregistré
Posté le: 02/12/2005 à 20h25 - (21885)
Que d'échelons gravit depuis la sortie de Carne de Cemeterio en 2000...
Un autre album phare de l'année 2005.
L'Espagne, nouvelle place forte du grind européen, avec Haemorrhage, Gruesome Stuff Relish, et dans une moindre mesure, Mixomatosis ?
Ils seront à l'affiche du Maryland Death Fest en mai aux USA, preuve de leur statut o/
Ah que oui!
Je ne suis pas trés loin de ton opinion LAPIN.
Wild Invité
Posté le: 16/01/2006 à 23h28 - (23658)
Pas mieux !
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Les « Maggots sessions » de l’année dernière étaient bien sympas mais avaient décidément un léger goût de « trop peu ». Il était temps de se galvaniser avec une nouvelle galette de grind old school jusqu’au bout des moignons comme peut l’être « Sinfonias del terror ciego ».
Fidèle à son horror grind, MACHETAZO agite à nouveau les remugles de l’underground avec son style directement influencé par d’antiques légendes tels REPULSION ou AUTOPSY. A ceci près que le trio de Corogne a décidé de pousser le concept de l’horreur un peu plus loin que par le passé, en s’inspirant de quatre des œuvres cinématographiques d’ Amando de Ossorio, cinéaste espagnol disparu en 2001, ayant laissé derrière lui quelques sémillantes séries B du cinéma d’horreur. Mais ce « Sinfonias… » s’intéresse plus particulièrement à la saga des morts-vivants, une épopée de quatre films sortis dans la première moitié des années soixante-dix dans laquelle de vilains Templiers hérétiques sortent de leurs tombeaux pour se livrer à une orgie de bidoche ultra fraîche, sans traçabilité préalable. Il n’en fallait pas plus pour fournir à MACHETAZO de quoi épancher son éthique horrifique et une pléiade de samples tirés de ces films.
Du côté de l’album à proprement parlé, MACHETAZO continue sur sa lancée bien spécifique : un chant régurgité exclusivement en espagnol, une production bien abrasive qui donne à la basse un son monstrueux et un pur feeling échappé de la fin des années 80. Les parties accélérées sont parfois très approximatives dans leur mise en place mais l’ensemble reste si cohérent qu’on a un peu le sentiment que ces ratés sont volontaires. Pour coller encore mieux au concept du disque, MACHETAZO s’essaye, de façon plutôt réussie, à des passages purement ambiants, lourds de relents sépulcraux. Et pour que la fête soit totale, un invité de marque, en la personne de Chris Reifert (AUTOPSY, ABCESS), vient même pousser son growl inimitable sur « Diebla Funebre ».
Au final, quinze titres d’authentique grind tout en tripes comme au bon vieux temps. Elle est pas belle la vie ?
Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 13140