Les grindeux ibériques zombie-philes sont de retour, et ça va faire mal aux cervicales !
Sans prévenir, MACHETAZO nous sort, mine de rien, son 4ème album (en plus des 3 EP et 8 Split) en 15 années de carrière dévouées au Grind Old School.
Et, toujours sans prévenir, ils se payent se luxe de sortir un très, très bon album, et que j’espère bien vous voir tous acheter dès la lecture de ce pavé terminée.
Sorti initialement en mai 2008 via le soutien de Throne Records, cet opus a été réédité par les Australiens de NoEscape Records en fin d’année 2008, permettant ainsi de propager la bombe musicale aux 4 coins du monde.

Oui, ce « Mundo Cripta » est un excellent album de Grind Old School, puissant et terriblement dévastateur. Et pas besoin d’en écrire des tartines pour vous le prouver : car cet opus des MACHETAZO regorge d’énergie, de groove et de furie dont tous les amateurs de Grind sont friands.
15 titres (dont une outro) pour 35 bonnes minutes de carnage sonore, une durée idéale pour s’en prendre plein des esgourdes !

Il y a une chose qui ne s’explique pas, avec le Grind, mais qui se ressent : c’est le feeling, le côté accrocheur. Et « Mundo Cripta » en regorge à foison.
De par le tempo, tout d’abord : à mi-chemin entre la furie Grind, le headbangue mid-tempo typiquement punk et le bon vieux Death Metal groovy, MACHETAZO nous offre 15 titres placées sous le signe de l’énergie et de l’intensité. Pas de place pour les rythmiques lourdes et pataudes. Oh, bien sûr, plusieurs breaks plus lourds et lents viennent parfois aérer et varier le plaisir ; mais globalement, on navigue en plein headbangue. Certains titres comme « Muerte Helada » ou « El Wendigo » sont purement Grind, et offrent tout le défoulement jouissif qu’on est en droit d’attendre d’un pur album de Grind. Mais d’autres titres comme « Descenso al Sótano de la Morbosidad » ou « Atormentado por Bestias Resucitadas » sont clairement plus imprégnés de l’esprit Old School, et flirtent grandement avec le punk ou le Grind groovy.

Cet esprit Old School se retrouve également au travers de la production, grasse abrasive, mais limpide et puissante à la fois, desservant idéalement les titres de cet album, et apportant un cachet supplémentaire à l’ensemble.
Les riffs, squelette des compos, sont véritablement réussis, car variés, travaillés, et paradoxalement très accrocheurs tout en restant basiques. Ils transpirent la rage, la sueur, la passion et l’envie de faire bouger les nuques. Et effectivement, contrat rempli, car ils sont pourvus d’un terrible feeling et d’un groove imparable ; et, superposés avec des tempos rapides et furieux, cela donne des titres extrêmement efficaces et accrocheurs.
On ressent à nouveau de lointaines séquelles punks, influençant certains riffs, mais les attirances purement Grind ne sont pas en reste, et apportent un supplément de furie bien plaisante.

Dopi, le Hurleur/Batteur, se charge de rendre ces titres encore plus dévastateurs, en déclamant ses textes exclusivement en espagnol à l’aide de hurlements rauques et presque growlés, mais tout en restant ‘naturels’, aux antipodes des gruiks et autres vocaux pitchés.

Quelques relents de REPULSION transpirent au travers de certains passages ; des effluves des débuts discographiques de NAPALM DEATH surgissent également parfois au détour d’un riff ou d’une accélération ; et bien entendu, de vieux morceaux de groove de CELTIC FROST planent tout au long des 15 titres de « Mundo Cripta ».
Mais globalement, ces influences, cet état d’esprit ‘à l’ancienne’ qui habite littéralement les 3 MACHETAZO sont parfaitement digérés et assaisonnés à une recette plus personnelle, plus moderne et plus brutale, aboutissant à de véritables ogives sonores, telles que le titre « Alucinaciones Blasfemas », l’un des ‘tubes’ de l’album. Mais à quoi bon vouloir citer les meilleurs titres, puisqu’ils sont tous excellents et accrocheurs.

Par rapport à leur précédent album, ce « Mundo Cripta » est tout aussi bon, mais bien plus accrocheur et furieux à la fois, bien aidé, il est vrai, par une prod’ plus robuste et un son de guitare plus puissant.

Ce mélange entre Old School, Death et Grind offre donc une variété et un défoulement réellement appréciables, car chaque titre se démarque des autres et comporte son lot de blast, de brutalité et de rage, tout en restant furieusement efficace et terriblement Grind.

Une bombe. Une tuerie. Leur meilleur album. Un album démentiel de Grind ‘à l’ancienne’ ; Appelez ça comme vous voulez, mais achetez cet opus, vous ne le regretterez pas.


Rédigé par : ..::Ju::.. | 16.5/20 | Nb de lectures : 10678