Second album chez Black Lotus pour les allemands de Luna Field, après "Close to Prime" sorti en 2003 chez Season of Mist. Dès leur premier album, les germains ont profité de leur étiquette death/black pour piocher dans tout l'éventail de styles à leur portée, de Cradle à Aborted en passant par Hypocrisy. Tout ce qu'on pouvait donc souhaiter à Luna Field était de trouver une homogénéité et une identité dans le successeur de "Close to Prime".

Le groupe a choisi son camp et "Diva" s'avère bien plus death que son prédecesseur. Luna Field va puiser son inspiration chez les groupes de death puissant mais pas ultra-technique que sont Behemoth, Zyklon ou Blood Red Throne. Riffs rouleau-compresseur, batterie écrasante, grosse voix caverneuse et petits soli mélodiques, tout est là pour faire de "Diva" un album de death efficace. Des courts passages sont redoutables, plongeant dans un début de headbang l'auditeur qui pense avoir ouvert le boîtier de Pandore. Le refrain de "Godparade", le final de "Kill Bastard Kill" sont irrépressibles. Hormis le lent "Diva Messiah", seuls quelques instants de samplitude viennent interrompre momentanément le combat. Cet album est de plus servi par une grosse production estampillée Alex Krull (Atrocity, Leave's Eyes et toutes les autres parties de Liv).

Du côté négatif, je place l'artwork, où Luna Field exploite une imagerie digne de Marilyn Manson. Bien difficile de se faire une idée de la musique en voyant des zicos habillés style fin XIXème (siècle, pas arrondissement), avec les pistolets de duel à la main, et un leader sexuellement équivoque portant haut-de-forme, jupe et corset en cuir. Et cette pochette... M'enfin, passons...

Outre ce petit point noir à la face maquillée du monde, le gros gros écueil de "Diva" est le manque de pérennité de leur musique. Luna Field propose du facilement consommable, du aisément digérable et du rapidement oublié. Il ne reste quasiment rien de cet album après son écoute, tellement il y manque l'accroche nécessaire. Certes, y'a du son et ça pète mais voila quoi. Bof bof. Je vous parlais de qui, au fait ?


Rédigé par : Prince de Lu | 09,5/20 | Nb de lectures : 12401