LUNATIC AGE - Peau Neuve (At(h)ome/BMG) - 31/10/2004 @ 14h32
La preuve est faite que le Rock français a encore de beaux jours devant lui, s’il faut compter sur des formations aussi originales, novatrices et audacieuses que Lunatic Age. Soutenu nouvellement par le label At(h)ome (qui compte en son sein, entre autres, le combo bien populaire Aqme ainsi que Seven Hate), nos quatre montpelliérains refont surface avec un troisième effort après « Sous X » (EP, 1998) et « Miranda » (premier album, 2001).
Le succès conséquent qu’ont connu les enregistrements précédents, pouvait conduire le quatuor à utiliser Ad Vitam Aeternam (ou tout du moins, jusqu’à épuisement du registre musical) de la formule établie. Lunatic Age n’a souhaité à aucun moment se reposer sur ses lauriers… Plus à raison qu’à tort, ces quatre mélomanes ont été comparés à Tool et Queens Of The Stone Age (des formations uniques dans leur genre et si créatrices !), de quoi pousser tout adepte de musique non conventionnelle à jeter une oreille curieuse et attentive à leurs élucubrations les plus excentriques. Combinant habilement dès le premier opus des éléments issus de la musique 100% américaine (des influences certaines et sûrement conscientes) avec des composantes propres à la musique française, l’art sonore a été ici affiné et totalement personnalisé. Tout d’abord, le chant au timbre (toujours) juste et bien placé de Sébastien Gatineau ne s’exprime (presque) plus qu’en français, preuve de la volonté de conserver une identité forte. Moins Metal, plus Rock, plus Pop (comme si Muse ou Placebo avaient pointé leurs nez quelque part, dans un certain coin du sud de la France), moins brutes et plus mélodiques que les précédentes compositions, les douze plages s’écoutent avec un plaisir non dissimulé. Et comme pour nous appâter, « Echo » démarre l’album sur un rythme des plus entraînants (que ne renierait pas un Josh Homme électrisant) et il s’en suit une majorité de titres forts qui par leurs harmonies ingénieuses nous bercent et nous charment. Qui peut résister à ces riffs de guitares inspirés (« Le Souffle », «Hypersensible »), à ces refrains entêtants («J’Aime », « Peau Neuve »), à ces moments courts d’accalmies si apaisants (« La Fille Qui Rêve Pour Moi »), à cette basse groovy à l’attaque franche (« Comme Au Cinéma », « Demain ») ? Ajoutez à tout cela quelques arrangements savamment pensés, ainsi qu’une production sonore (enregistrement et mixage), sans faille, dirigée par la main du maître Daniel Weber (lui-même !!) et vous obtenez un mélange détonnant. L’aventure musicale se termine presque tragiquement par un « Warsaw », emprunté (pour un bon usage) à Joy Division. Les toutes dernières notes encore en tête, on ne peut s’empêcher de s’imprégner à nouveau des intonations générées par ces quatre jeunes ayant assurément un bel avenir devant eux... Lunatic Age n’en est qu’à ses débuts et certains auront du mal à patienter jusqu’au prochain album.
Lunatic Age à découvrir en live a Montpellier, salle Victoire 2, le 5 mars 2005. Avec In Faded Glory (http://www.infadedglory.com) en première partie.
kyra Invité
Posté le: 04/05/2005 à 21h14 - (15419)
excellent groupe à ne pas perdre de vue !
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Le succès conséquent qu’ont connu les enregistrements précédents, pouvait conduire le quatuor à utiliser Ad Vitam Aeternam (ou tout du moins, jusqu’à épuisement du registre musical) de la formule établie. Lunatic Age n’a souhaité à aucun moment se reposer sur ses lauriers… Plus à raison qu’à tort, ces quatre mélomanes ont été comparés à Tool et Queens Of The Stone Age (des formations uniques dans leur genre et si créatrices !), de quoi pousser tout adepte de musique non conventionnelle à jeter une oreille curieuse et attentive à leurs élucubrations les plus excentriques. Combinant habilement dès le premier opus des éléments issus de la musique 100% américaine (des influences certaines et sûrement conscientes) avec des composantes propres à la musique française, l’art sonore a été ici affiné et totalement personnalisé. Tout d’abord, le chant au timbre (toujours) juste et bien placé de Sébastien Gatineau ne s’exprime (presque) plus qu’en français, preuve de la volonté de conserver une identité forte. Moins Metal, plus Rock, plus Pop (comme si Muse ou Placebo avaient pointé leurs nez quelque part, dans un certain coin du sud de la France), moins brutes et plus mélodiques que les précédentes compositions, les douze plages s’écoutent avec un plaisir non dissimulé. Et comme pour nous appâter, « Echo » démarre l’album sur un rythme des plus entraînants (que ne renierait pas un Josh Homme électrisant) et il s’en suit une majorité de titres forts qui par leurs harmonies ingénieuses nous bercent et nous charment. Qui peut résister à ces riffs de guitares inspirés (« Le Souffle », «Hypersensible »), à ces refrains entêtants («J’Aime », « Peau Neuve »), à ces moments courts d’accalmies si apaisants (« La Fille Qui Rêve Pour Moi »), à cette basse groovy à l’attaque franche (« Comme Au Cinéma », « Demain ») ? Ajoutez à tout cela quelques arrangements savamment pensés, ainsi qu’une production sonore (enregistrement et mixage), sans faille, dirigée par la main du maître Daniel Weber (lui-même !!) et vous obtenez un mélange détonnant. L’aventure musicale se termine presque tragiquement par un « Warsaw », emprunté (pour un bon usage) à Joy Division. Les toutes dernières notes encore en tête, on ne peut s’empêcher de s’imprégner à nouveau des intonations générées par ces quatre jeunes ayant assurément un bel avenir devant eux... Lunatic Age n’en est qu’à ses débuts et certains auront du mal à patienter jusqu’au prochain album.
Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 9068