Après deux démos, en 2003 et 2004 (et auparavant une formation plus orientée power/prog baptisée HOLLOWEARTH), les Italiens de LUNAR SEA nous présentent aujourd’hui leur premier album, "Hydrodynamic wave". Enfin, ce disque nous parvient début 2007 avec semble-t-il quasiment un an de retard, la date de sortie indiquée sur ladite galette étant mars 2006. Peu importe, l’essentiel étant que l’objet soit parvenu jusqu’à nos oreilles, même si j’ai émis d’emblée quelques réserves à la lecture de la bio du groupe.

En effet, un combo qui se réclame de la scène melodeath scandinave, ça n’a plus grand-chose d’original de nos jours. Et puis, quand LUNAR SEA se décrit comme un mix d’IN FLAMES et de CHILDREN OF BODOM, il y a de quoi prendre peur, tant ces comparaisons ont jusqu’à présent été usées par toutes les maisons de disques désirant propulser leurs jeunes formations sur la vague death mélodique. J’ai donc été agréablement surpris dès les premiers titres de "Hydrodynamic wave", par le niveau tout à fait honorable de ce groupe évoluant dans un genre aussi balisé. LUNAR SEA parvient en effet à donner ce ton "heavy extrême" propre à CHILDREN OF BODOM, avec grand renfort de refrains accrocheurs, intégrant toutefois avec un peu moins de réussite des claviers au son un peu cheap (on ressent d’ailleurs dans ces moments le passé prog du groupe). Quant aux caractéristiques typiquement melodeath, aucun souci non plus, LUNAR SEA a dû, à n’en pas douter, décortiquer les premiers IN FLAMES, en bon disciple qu’il est. Le combo transalpin évolue donc dans la moyenne de ces groupes qui n’ont rien inventé dans le style, mais qui le font bien.

Tout concourt à faire de ce disque une bonne surprise pour les fans des groupes cités plus haut. Malheureusement, cet album est lourdement handicapé par une production à la ramasse. Manque de puissance et de relief sur les refrains (ces chœurs, notamment, auraient mérité un bien meilleur traitement), guitares trop en retrait en particulier pour la rythmique, batterie faiblarde, etc. C’est bien dommage, car on a assurément ici affaire à d’excellents musiciens, dont les parties ne sont pas mises en valeur comme elles le devraient. Du coup, la richesse instrumentale (sur la voie d’un INTO ETERNITY) passe un peu au second plan.

Un bon album tout de même… et un groupe qu’on tâchera de suivre.


Rédigé par : Sentenced | 13/20 | Nb de lectures : 11253