Earache, label mythique de la scène metal des 90's avait lachement abandonné la cause du metal depuis maintenant quelques années. Mais il semblerait que le label anglais revienne peu à peu à ses premiers amours. Après le (fort bon) DECEMBER WOLVES, voici le second album du renouveau d'EARACHE que j'ai la chance d'avoir entre les mains. Remercions donc Lee Barrett, fondateur de Candleight Records de s'occuper de cette subdivision d'Earache appellée Elitist Records et de nous dégotter des groupes aussi talentueux que ce LUNARIS. Composé de membres de BORKNAGAR, SPIRAL ARCHITECT et SATYRICON (enfin, un guitariste de sessions de SATYRICON mais bon, peu importe...) ce groupe nous offre ici un premier album de toute classe. Ne vous laissez pas tromper par les première secondes de "In the eyes of the heretic" qui ouvre l'album, LUNARIS n'est pas une millième clone de DIMMU BORGIR, le gros chant black et la nappe de synthés laisse rapidement place à un passage heavy-progressif du plus bef effet. Il en sera ainsi tout au long de l'album. On passe allégrement d'un passage atmosphérique à du black typiquement norvégien que l'on pourrait rapprocher de KHOLD ou SATYRICON, ou encore à un partie de synthès et de chant clair qui ne dépareillerait pas sur un album de progressif. Inutile de dire que sur un pareil CD, les tempos varient en permanence, parfois même assez abruptement. "The infinite" conserve cependant une cohésion tout au long des dix titres qui le composent et l'auditeur reste sans peine intéréssé durant les 40 minutes de cet album. LUNARIS propose aujourd'hui une nouvelle vision du black progressif, pas encore totalement aboutie mais déjà très intéréssante et prometteuse. On est encore loin du génie d'un ARCTURUS mais ça vaut le détour quand même.


Rédigé par : Sheb | 15/20 | Nb de lectures : 7162