LOVE SEX MACHINE - Eponyme (Throatruiner) - 22/02/2012 @ 08h03
Tout commence par ce qui ressemble à un petit vent qui vient malicieusement te chatouiller l'échine. Un doux plaisir aussi délicat qu'inattendu. C'est amusant de se dire pendant une seconde que cette sensation est agréable quand l'instant d'après tu devines qu'il y a quelque chose qui ne va pas et que tout va dégénérer.
Et c'est en retentissant comme le glas du monde tel que nous l'avons connu que le charley vient donner le coup d'envoi à la détonation qui ne va laisser que ruines et cendres.
Le point central de l'explosion est situé à Lille, le nom des commanditaires est LOVE SEX MACHINE, et l'arme du crime est un sludge aussi pesant qu'affamé, aussi écrasant que dénué de toute compation.
L'épicentre se décline en huit ondes de choc arrivant successivement l'une après l'autre. Le dénominateur commun à ces bombes incandescentes est la chaleur ardente qui brûle et fait fondre l'inconscient qui n'a pas la présence d'esprit de fuir à toutes jambes.
Tout ce que l'explosion initiale n'aura pas détruit sera de toute façon pulvérisé par les terribles dommages collatéraux arrivant des attaques suivantes.
Faisant penser aux pilonnages de CONAN ou ABANDON, LOVE SEX MACHINE est un rhinocéros déguisé en bœuf musqué. Bien qu'essayant d'avoir l'air inoffensive, la bête ne met que très peu de temps avant de laisser sa fureur exploser.
Inutile alors de résister, le fatras sonore restera la sinistre litanie de nos funérailles et c'est sur des tempos différents, avec une perversité maligne dans les attaques, que les agressions finiront par vous laisser gisant sur le carreau... aussi froid que la lame qui vous aura transpercé.
A l'image du Suricate de la pochette, on est rapidement perdu au milieu de ce théâtre de désolation sans vie et sans espoir. L'animal regarde autour de lui avec résignation et tristesse. Tout a disparu, et il est maintenant celui qui est la mesure de ce monde calciné. En sortant des entrailles de cette terre désormais détruite, il devient le dieu de ces blocs de béton épars, témoins d'une civilisation révolue et vestiges de l'outrecuidance d'un homme qui aura été son propre bourreau.
Et la suprême ironie viendra du fait que celui qui se dressera au milieu des restes sera un animal. Son incompréhension est aussi totale que sa volonté de vouloir prévenir le reste de sa meute est inutile. Tout le monde a été écrasé et tué par ce "Love sex machine", objet d'amour qui peut aussi facilement se transformer en objet de haine et devenir la Nemesis d'une musique disharmonique et assourdissante détruisant tout sur son passage.
vraiment lourd et malsain encore un très bonne sortie de throatruiner. j'attends avec impatience le lp
gulogulo Membre enregistré
Posté le: 22/02/2012 à 10h58 - (100642)
zzz
redheart Membre enregistré
Posté le: 22/02/2012 à 13h03 - (100646)
Super cd!! Drawers+ Hangman's Chair+ Love Sex Machine+Huata+Prön Flavürdik à Rouen le 30 mars à L'Emporium Gallorium. Ouverture des portes à 20H30.
away.alive Membre enregistré
Posté le: 22/02/2012 à 14h16 - (100649)
très bon disque, qui m'a fait penser à Black Sheep Wall ; encore une belle prise pour Throatruiner, et j'attends également le LP (avec une pochette différente d'ailleurs)
daminoux Membre enregistré
Posté le: 22/02/2012 à 16h08 - (100653)
suricates power....... je pense que je vais me bouger a rouen encore....... je prefère cette pochette autre.....
Sans vouloir faire mauvaise pub a un label français qui monte, je trouve cet album incroyablement plat, production super compressée, aux compos similaires, et au chant sans relief. Sonorités de fin du monde, oui, mais qui sonnent trop brouillonnes pour impressionner. Bref, me suis vraiment emmerdé.
Sinon, super kro.
pamalach Membre enregistré
Posté le: 22/02/2012 à 18h39 - (100655)
Merci Bras cassé ! A noter comme le dit Daminoux qu'il existe une pochette alternative ! Mais j'aime tellement celle là que je n'ai pu me résoudre à l'enlever .
hellblazer54 IP:81.56.3.88 Invité
Posté le: 24/02/2012 à 15h49 - (100683)
compation ?
Sinon bien d'accord avec la chronique !
Très bon premier album et la pochette est cool !
Worthless Membre enregistré
Posté le: 05/03/2012 à 19h04 - (100855)
Grosse baffe pour moi.
Enenra IP:92.132.195.157 Invité
Posté le: 10/03/2012 à 21h03 - (100934)
zzz bis
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Et c'est en retentissant comme le glas du monde tel que nous l'avons connu que le charley vient donner le coup d'envoi à la détonation qui ne va laisser que ruines et cendres.
Le point central de l'explosion est situé à Lille, le nom des commanditaires est LOVE SEX MACHINE, et l'arme du crime est un sludge aussi pesant qu'affamé, aussi écrasant que dénué de toute compation.
L'épicentre se décline en huit ondes de choc arrivant successivement l'une après l'autre. Le dénominateur commun à ces bombes incandescentes est la chaleur ardente qui brûle et fait fondre l'inconscient qui n'a pas la présence d'esprit de fuir à toutes jambes.
Tout ce que l'explosion initiale n'aura pas détruit sera de toute façon pulvérisé par les terribles dommages collatéraux arrivant des attaques suivantes.
Faisant penser aux pilonnages de CONAN ou ABANDON, LOVE SEX MACHINE est un rhinocéros déguisé en bœuf musqué. Bien qu'essayant d'avoir l'air inoffensive, la bête ne met que très peu de temps avant de laisser sa fureur exploser.
Inutile alors de résister, le fatras sonore restera la sinistre litanie de nos funérailles et c'est sur des tempos différents, avec une perversité maligne dans les attaques, que les agressions finiront par vous laisser gisant sur le carreau... aussi froid que la lame qui vous aura transpercé.
A l'image du Suricate de la pochette, on est rapidement perdu au milieu de ce théâtre de désolation sans vie et sans espoir. L'animal regarde autour de lui avec résignation et tristesse. Tout a disparu, et il est maintenant celui qui est la mesure de ce monde calciné. En sortant des entrailles de cette terre désormais détruite, il devient le dieu de ces blocs de béton épars, témoins d'une civilisation révolue et vestiges de l'outrecuidance d'un homme qui aura été son propre bourreau.
Et la suprême ironie viendra du fait que celui qui se dressera au milieu des restes sera un animal. Son incompréhension est aussi totale que sa volonté de vouloir prévenir le reste de sa meute est inutile. Tout le monde a été écrasé et tué par ce "Love sex machine", objet d'amour qui peut aussi facilement se transformer en objet de haine et devenir la Nemesis d'une musique disharmonique et assourdissante détruisant tout sur son passage.
Rédigé par : Pamalach | 15/20 | Nb de lectures : 13799