Petit quart d'heure culture : "Anasazi", pour les ignorants, est une tribu indienne qui vivait en parfaite harmonie avec la nature et son environnement. Malheureusement, de nos jours, ces Indiens (ou plutôt leurs descendants) vivent en parfaite harmonie avec les poubelles qu'ils fouillent pour survivre dans les rues pourries de Chicago ou de Washington... C'est triste l'histoire de l'humanité, non ?? Loin de toutes ces considérations humanistes, force est de constater que le nouvel album de Love History dépasse largement le cadre strict du métal au sens premier du terme. Très avant-garde et atmosphérique dans sa conception et dans la structure des morceaux, cet album n'est pas vraiment facile d'écoute. Les différents titres naviguent entre une ambiance glauque, ancestrale, hollywoodienne ou carrément doom à l'intérieur d'un même morceau. Quatre vocalistes aux timbres radicalement différents (dont une femme) se partagent la rude tâche de faire vivre des titres extrêmement complexes. Parfois proche de la darkwave style Dead Can Dance ou même d'actes comme In Extremo, Stille Volk ou The Breath of Life, cet album est totalement déroutant par moments, même si quelques voix assez graveleuses nous ramènent de temps à autres dans la sphère d'un métal plus traditionnel. L'utilisation de multiples instruments traditionnels (piano, flûte, clavecin, cythare, tambour) agrémente un métal doomesque mais souvent tribal dont la force repose sur une batterie et des percussions efficaces. Pour les connaisseurs, la batterie à le même son et la même forme de rythmique que sur "Todessensucht" d'Atrocity. En tout cas, "Anasazi" est une aventure à vivre avec le casque sur les oreilles et une cigarette qui fait rire au coin de la bouche...




Rédigé par : Loufi | 8/10 | Nb de lectures : 2926