LORD AGHEROS - Of Beauty And Sadness (My Kingdom/Season Of Mist) - 07/10/2010 @ 09h32
Vite fait, ce que vous devez savoir : LORD AGHEROS est un one-man band italien formé à Catane (Sicile) en 1999, par Evangelou Gerassimos. Of Beauty And Sadness est son troisième effort longue durée après Hymn (2007) et As A Sin (2008, chroniqué en ces pages web par Kryde).
Le projet se définit comme du « Arcane Metal » (soit du metal ésotérique). Eh bien j’ai du mal à voir dans ce Of Beauty And Sadness la composante « metal » de cette étiquette. LORD AGHEROS pratique plutôt une sorte de Darkwave teintée de Doom gothique, très portée sur les claviers, et pour cause : on entend qu’eux ! Les rares parties de guitares sont tellement sous-mixées qu’elles ne s’avèrent être qu’un élément épisodique qui épice les très envahissantes parties de clavier plutôt que l’inverse. Seule la présence d’un chant Doom crié assez dépressif (et encore, il n’y en a pas des masses) fait classer LORD AGHEROS dans un registre un tant soit peu « extrême ». Notre ami Eve-Angelou se dit influencé par SUMMONING, ULVER et ORPHANED LAND. Passons vite fait sur les influs des Israéliens qui ne se retrouvent guère que dans certaines parties de guitare acoustique aux sonorités dites « méditerranéennes » plutôt anecdotiques, et surtout dans l’intro arabisante "Prayer for A Memory" assez mal fichue, répétitive et insupportable (il y a des projets qui réussissent bien mieux à amener des éléments « orientaux »). Bref, l’album démarre déjà très mal. Le côté SUMMONING se retrouve bien évidemment dans les nappes de clavier Darkwave, mais on est ici dans une ambiance bien plus gothique et tristounette. Mais contrairement aux Autrichiens, point de parties de guitare et d’envolées de chant épiques ici. Le côté ULVER est censé se retrouver dans les influences « BO de films », mais là non plus je ne vois réellement pas où est le côté « Soundtrack » dans la musique de LORD AGHEROS, hormis quelques discrets samples. En tout cas rien à voir avec un Svidd Neger par exemple. Bref, à ce niveau ça frise déjà bien l’arnaque.
LORD AGHEROS pourrait pourtant s’en sortir avec un truc bien fait (dans le même genre de Darkwave ambiante, le projet SENMUTH dont je vous parlais récemment s’en sort plutôt bien sur quelques albums), mais sur Of Beauty And Sadness ça ne fonctionne pas. Rien n’y fait, on s’ennuie royalement en écoutant les 11 plages que constituent ce disque. Les morceaux, qui ne sont pourtant pas très longs (de 4 à 6 minutes) sont ultra-répétitifs et particulièrement chiants. Des nappes de clavier qui ne sont ni épiques, ni porteuses d’une atmosphère captivante, étayées par un piano tristounet : c’est à peu près la seule recette de cet album. Album qui essaie aussi de nous endormir avec des sonorités dignes d’une… berceuse ("Svart Hemlangtan") ! C’est la première fois que j’entends des sonorités aussi gnangnan dans un disque estampillé « metal », et ça semble assumé en plus ! LORD AGHEROS essaie aussi de nous enfumer avec quelques petits éléments qui sont censés faire toute la différence (du chat féminin, des violons, des samples bizarres), mais la sauce ne prend décidemment pas. Même quand le tout essaie de s’énerver ça tombe complètement à plat, c’est le cas sur la seule piste « rentre-dedans » de l’album qu’est "The Quiet Inside the Storm", rendue complètement imbuvable par un blast de BAR mal programmée complètement inapproprié. Bon au moins sur le reste, et en écartant les guitares qui sont de toute façon inaudibles, la production et le mix sont corrects, les claviers faisant au moins l’effort de ne pas sonner kitsch ou « bontempi ».
Kryde concluait sa chronique de As A Sin en disant « A réserver pour les plus calmes de nos lecteurs, LORD AGHEROS signe ici un album d’ambiant romantique […] qui ne parvient pas à décoller, et reste donc quelque peu ennuyeux ». Je donnerai à peu près le même jugement final en allant plus loin : même les plus calmes de nos auditeurs risquent de ne pas apprécier, à moins de taper dans le véritable ambiant dépressif (qui pour ma part me déprime plutôt par sa médiocrité), pas très romantique à moins de vouloir séduire une trve-gothopouf. Of Beauty And Sadness ne décolle jamais non plus, et en devient donc non pas « quelque peu », mais totalement ennuyeux (pour ne pas dire quelque chose qui commence par « emm… » et qui termine par « …dant »). Je ne connais pas les deux albums précédents (il faut aussi dire que ce Of Beauty And Sadness ne donne pas envie…), mais au vu de la chronique de Kryde du précédent méfait et de ce que je viens d’entendre, je me dis que faire un troisième album et ne toujours pas réussir à décoller, ça commence à faire beaucoup. A éviter, à moins que vous n’ayez besoin d’un bon somnifère.
Rédigé par : ZeSnake | 06/20 | Nb de lectures : 13323
Jamais entendu une voix aussi nulle! un gremlins!. Sinon, pas entendu le côté ethnique... Chronique justifiée
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Le projet se définit comme du « Arcane Metal » (soit du metal ésotérique). Eh bien j’ai du mal à voir dans ce Of Beauty And Sadness la composante « metal » de cette étiquette. LORD AGHEROS pratique plutôt une sorte de Darkwave teintée de Doom gothique, très portée sur les claviers, et pour cause : on entend qu’eux ! Les rares parties de guitares sont tellement sous-mixées qu’elles ne s’avèrent être qu’un élément épisodique qui épice les très envahissantes parties de clavier plutôt que l’inverse. Seule la présence d’un chant Doom crié assez dépressif (et encore, il n’y en a pas des masses) fait classer LORD AGHEROS dans un registre un tant soit peu « extrême ». Notre ami Eve-Angelou se dit influencé par SUMMONING, ULVER et ORPHANED LAND. Passons vite fait sur les influs des Israéliens qui ne se retrouvent guère que dans certaines parties de guitare acoustique aux sonorités dites « méditerranéennes » plutôt anecdotiques, et surtout dans l’intro arabisante "Prayer for A Memory" assez mal fichue, répétitive et insupportable (il y a des projets qui réussissent bien mieux à amener des éléments « orientaux »). Bref, l’album démarre déjà très mal. Le côté SUMMONING se retrouve bien évidemment dans les nappes de clavier Darkwave, mais on est ici dans une ambiance bien plus gothique et tristounette. Mais contrairement aux Autrichiens, point de parties de guitare et d’envolées de chant épiques ici. Le côté ULVER est censé se retrouver dans les influences « BO de films », mais là non plus je ne vois réellement pas où est le côté « Soundtrack » dans la musique de LORD AGHEROS, hormis quelques discrets samples. En tout cas rien à voir avec un Svidd Neger par exemple. Bref, à ce niveau ça frise déjà bien l’arnaque.
LORD AGHEROS pourrait pourtant s’en sortir avec un truc bien fait (dans le même genre de Darkwave ambiante, le projet SENMUTH dont je vous parlais récemment s’en sort plutôt bien sur quelques albums), mais sur Of Beauty And Sadness ça ne fonctionne pas. Rien n’y fait, on s’ennuie royalement en écoutant les 11 plages que constituent ce disque. Les morceaux, qui ne sont pourtant pas très longs (de 4 à 6 minutes) sont ultra-répétitifs et particulièrement chiants. Des nappes de clavier qui ne sont ni épiques, ni porteuses d’une atmosphère captivante, étayées par un piano tristounet : c’est à peu près la seule recette de cet album. Album qui essaie aussi de nous endormir avec des sonorités dignes d’une… berceuse ("Svart Hemlangtan") ! C’est la première fois que j’entends des sonorités aussi gnangnan dans un disque estampillé « metal », et ça semble assumé en plus ! LORD AGHEROS essaie aussi de nous enfumer avec quelques petits éléments qui sont censés faire toute la différence (du chat féminin, des violons, des samples bizarres), mais la sauce ne prend décidemment pas. Même quand le tout essaie de s’énerver ça tombe complètement à plat, c’est le cas sur la seule piste « rentre-dedans » de l’album qu’est "The Quiet Inside the Storm", rendue complètement imbuvable par un blast de BAR mal programmée complètement inapproprié. Bon au moins sur le reste, et en écartant les guitares qui sont de toute façon inaudibles, la production et le mix sont corrects, les claviers faisant au moins l’effort de ne pas sonner kitsch ou « bontempi ».
Kryde concluait sa chronique de As A Sin en disant « A réserver pour les plus calmes de nos lecteurs, LORD AGHEROS signe ici un album d’ambiant romantique […] qui ne parvient pas à décoller, et reste donc quelque peu ennuyeux ». Je donnerai à peu près le même jugement final en allant plus loin : même les plus calmes de nos auditeurs risquent de ne pas apprécier, à moins de taper dans le véritable ambiant dépressif (qui pour ma part me déprime plutôt par sa médiocrité), pas très romantique à moins de vouloir séduire une trve-gothopouf. Of Beauty And Sadness ne décolle jamais non plus, et en devient donc non pas « quelque peu », mais totalement ennuyeux (pour ne pas dire quelque chose qui commence par « emm… » et qui termine par « …dant »). Je ne connais pas les deux albums précédents (il faut aussi dire que ce Of Beauty And Sadness ne donne pas envie…), mais au vu de la chronique de Kryde du précédent méfait et de ce que je viens d’entendre, je me dis que faire un troisième album et ne toujours pas réussir à décoller, ça commence à faire beaucoup. A éviter, à moins que vous n’ayez besoin d’un bon somnifère.
Rédigé par : ZeSnake | 06/20 | Nb de lectures : 13323