Pourquoi, mais POURQUOI ? Déjà pourquoi j’ai accepté ce cédé promo, dont je savais plus ou moins à quoi m’attendre. Car oui, c’est du Crabcore (enfin, ce qu’on appelle plus décemment le « Post-Hardcore ». C’est ma première chro du genre d’ailleurs ! Seb On Fire va pouvoir se foutre de moi. Et pourquoi diable est-ce que ce groupe a choisi de faire du Crabcore. C’est pas comme si c’était des jeunes méchus du Texas de 17 ans en moyenne d’âge, LIVING CORPSE ce sont des italiens qui ont formé leur groupe en 2000 ! Et pour couronner le tout, le groupe a commencé en faisant du Mélodeath tout à fait classique sur Metaphysical Collapse (2010), un « chef d’œuvre » me glisse le label par le biais de la fiche promo.

Alors pourquoi ? Pour être signé chez Rise Records ? Ils n’emploient pas tout à fait le bon schéma alors c’est niet, ils resteront chez Coroner. Les breakdowns sont là, les passages « électro » aussi, mais ils ne sont pas légion et y’a même pas de trace d’autotune, de vocoder, que dalle. C’en est presque décevant. And Everything Slips Away démarre avec un gros riff bien lourd et des vocaux evil à la EMMURE. Déjà là ça commence mal mais en plus au bout de 45 secondes on a droit à du « wwwt wwwt bzzbzzbzzbzzbzzz », bref du Dubstep quoi. Et là tout de suite je me dis que ça ne va pas être possible. Les chœurs enfantins (WTF !), le chant hurlé « fin de puberté » insupportable, le riff bien gras mais binaire et donc chiant au bout de la 3ème occurrence, le solo parfaitement inapproprié… ce "Human Conception" en guise d’ouverture donne juste envie de se facepalmer à s’en faire rougir le front. Et la suite n’élève pas franchement le niveau, loin de là. Les riffs sont plus élaborés et témoignent des origines mélodeath du groupe (bon avec un fort air de déjà-entendu, faut pas rêver), mais le reste dégouline de clichés à en tacher la moquette. Les incursions de chant féminin un peu trafiqué, les trémolos et breaks « Metal à casquette », les sonorités électro trop chébran-David-Guetta-crunk-core (heureusement parcimonieuses, on se rassure comme on peut), les refrains en chant clair à la STRUCTUR… euh pardon, à la SUM 41 (ou tout autre groupe du genre façon « BO de Campus Movie à la American Pie »), le piano trop triste, les grattes sous-accordés pour faire genre « on est trop groovy », et ce putain de chant crié tête-à-claques qui casse les oreilles…

« An absolute must for fans of BRING ME THE HORIZON, ATTACK ATTACK !, ARCHITECTS », les Maîtres ont droit de cité alors tout est dit je crois. Et autant j’aime bien déconner sur l’éponyme d’ATTACK ATTACK ! avec ses gros riffs et ses passages tuning hilarants, autant avec LIVING CORPSE c’est juste pas possible, surtout que le groupe tente en vain de faire des efforts pour rester « musical ». Je ne sais pas s’ils font du second degré, quoi qu’il en soit leur Crabcore lambda n’intéressera que les petites méchues italiennes qui trouvent que le chanteur il est trop staïïïle avec ses tatouages et ses lunettes de soleil. Bonne prod (par Ettore Rigotti qui bosse avec DISARMONIA MUNDI et BLOOD STAIN CHILD entre autres), quelques bons riffs (un morceau comme "How the Hell Are You Gonna Pay Your Dues" tient la route, mais c’est parce qu’il s’éloigne un peu du Crabcore…) mais pour tout le reste, je suis encore en train de nettoyer les restes de vomi qui traînent entre les touches de mon clavier. Et mon pavé numérique est tellement salopé que je ne mettrai pas de note à ce… truc qu’il est impossible d’évaluer sérieusement.


Rédigé par : ZeSnake | Pourquoi?/20 | Nb de lectures : 12072