LIVIDITY - To Desecrate And Defile (War Anthem/La Baleine) - 24/12/2009 @ 10h48
Histoire d’être en phase avec la rhétorique centrale du groupe, je dirais que LIVIDITY est au death-metal ce que les films de Max Pecas sont au cinéma français : des monuments de beauferie, des nanars absolus cousus de fil blanc bourrés de clichés, mâtinés de blagues ras les pâquerettes et surtout avec toujours un ou des paires de nichons se baladant quelque part. Le genre de truc d’une bêtise abyssale et pourtant incroyablement jouissif, à condition d’être accompagné d’une bonne bande de potes et d’un stock d’alcool prompt à renverser un éléphant.
Le problème est que cette définition ne s’applique plus vraiment au groupe depuis 2006 et ‘Used, Abused and Left for Dead’. Alors certes, ces purs représentants de la scène death du Midwest ont toujours des pochettes d’un mauvais goût absolu et ils nous refourguent toujours des samples de films d’horreur et de pornos minables. Mais le petit jeune un peu neuneu qui planquait ses ‘Penthouse’ tout collés sous son matelas est désormais devenu un homme avec le complet cravate et chemise qui va avec. Et même s’il attend désormais que tout le monde soit parti du bureau pour aller mater ‘grossebiteetnichons.com’, il essaye un peu d’agir comme une grande personne.
Donc en gros, LIVIDITY essaye de faire son DEICIDE, c’est-à-dire comme la bande de Glen Benton depuis deux albums, ils ont tenté, avec une certaine réussite il faut avouer, de professionnaliser leur son, notamment grâce à l’arrivée à la batterie d’abord de Jordan Varela de Lust Of Decay puis, plus récemment, de Garrett Scanlan d’Evil Incarnate. Et ça marche : autant ‘The Age of Clitoral decay’ avait un côté un peu bancal, autant neuf ans après ‘To Desecrate and Defile’ lui met la claque profond techniquement parlant, sans parler de sa vélocité accrue et de certains plans frisant le black-metal.
Sauf que comme le disait ma grand-mère, le feeling a aussi sa place dans le death-metal. Et en actualisant son style au niveau de la nouvelle scène ‘brutal death’ US, production incluse, LIVIDITY a en contrepartie perdu de son charme d’antan, et notamment ce groove de catcheur ayant bu trop de bières à qui il revient désormais à WACO JESUS seul de colporter la tradition. On pourrait aussi parler de ce choix étrange, mais au final payant tant elles se fondent dans le décor sans problème, de s’enquiller non pas une mais deux reprises à la suite des Teutons de BLOOD. Mais c’est surtout cette confirmation de son passage à l’âge adulte, ou plutôt la perte de sa virginité devrais-je dire, que l’on retient de cet album de LIVIDITY. Les fans de grosse machine carrossée style GORGASM ou la moitié de l’écurie COMATOSE MUSIC par exemple atteindront l'orgasme assez facilement, mais entre le tueur à gages professionnel et tout propre qu’il est devenu et le gamin boutonneux et obsédé qu’il était avant, je reste désespérément nostalgique du dernier...
PS : vu que WAR ANTHEMS est le label monté par les organisateurs du PARTY SAN, c’est presque logiquement un concert immortalisé au désormais incontournable festival teuton que l’on retrouve en DVD sur l’édition limitée de l’album.
Le groupe ne sonne plus du tout comme à ses débuts mais ça envois le bousin quand même. J'aime toujours autant.
trashercorpse Membre enregistré
Posté le: 24/12/2009 à 11h43 - (79054)
Ca a perdu de sa superbe Lividity, tout le charme cradingue du début à disparu , bien dommage comme tu dit !
Keyser Membre enregistré
Posté le: 26/12/2009 à 10h09 - (79085)
Lividity fait comme Waco Jesus, ça devient plus mature et perso, si c'est pas ts le cas, ici je préfère!
Kraken Membre enregistré
Posté le: 26/12/2009 à 15h46 - (79091)
A noter, la version censurée avec deux vielles planches de bois pour cacher la foune et les nibards de la donzelle...
pekino IP:97.74.24.89 Invité
Posté le: 28/12/2009 à 01h37 - (79102)
ca tabasse
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Le problème est que cette définition ne s’applique plus vraiment au groupe depuis 2006 et ‘Used, Abused and Left for Dead’. Alors certes, ces purs représentants de la scène death du Midwest ont toujours des pochettes d’un mauvais goût absolu et ils nous refourguent toujours des samples de films d’horreur et de pornos minables. Mais le petit jeune un peu neuneu qui planquait ses ‘Penthouse’ tout collés sous son matelas est désormais devenu un homme avec le complet cravate et chemise qui va avec. Et même s’il attend désormais que tout le monde soit parti du bureau pour aller mater ‘grossebiteetnichons.com’, il essaye un peu d’agir comme une grande personne.
Donc en gros, LIVIDITY essaye de faire son DEICIDE, c’est-à-dire comme la bande de Glen Benton depuis deux albums, ils ont tenté, avec une certaine réussite il faut avouer, de professionnaliser leur son, notamment grâce à l’arrivée à la batterie d’abord de Jordan Varela de Lust Of Decay puis, plus récemment, de Garrett Scanlan d’Evil Incarnate. Et ça marche : autant ‘The Age of Clitoral decay’ avait un côté un peu bancal, autant neuf ans après ‘To Desecrate and Defile’ lui met la claque profond techniquement parlant, sans parler de sa vélocité accrue et de certains plans frisant le black-metal.
Sauf que comme le disait ma grand-mère, le feeling a aussi sa place dans le death-metal. Et en actualisant son style au niveau de la nouvelle scène ‘brutal death’ US, production incluse, LIVIDITY a en contrepartie perdu de son charme d’antan, et notamment ce groove de catcheur ayant bu trop de bières à qui il revient désormais à WACO JESUS seul de colporter la tradition. On pourrait aussi parler de ce choix étrange, mais au final payant tant elles se fondent dans le décor sans problème, de s’enquiller non pas une mais deux reprises à la suite des Teutons de BLOOD. Mais c’est surtout cette confirmation de son passage à l’âge adulte, ou plutôt la perte de sa virginité devrais-je dire, que l’on retient de cet album de LIVIDITY. Les fans de grosse machine carrossée style GORGASM ou la moitié de l’écurie COMATOSE MUSIC par exemple atteindront l'orgasme assez facilement, mais entre le tueur à gages professionnel et tout propre qu’il est devenu et le gamin boutonneux et obsédé qu’il était avant, je reste désespérément nostalgique du dernier...
PS : vu que WAR ANTHEMS est le label monté par les organisateurs du PARTY SAN, c’est presque logiquement un concert immortalisé au désormais incontournable festival teuton que l’on retrouve en DVD sur l’édition limitée de l’album.
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 12/20 | Nb de lectures : 12207