Lionheart n'est pas inconnu pour les oreilles des coreux. Le groupe a en effet pondu un premier opus « The Will To Survive », que l'on range dans la catégorie « correct sans plus », juste bon à défourailler les oreilles et remuer les poils de nez.
« Built On Struggle » ne devait donc pas me faire bander plus que ça. Et pourtant... A l'instar de Since The Flood, Lionheart nous pond ici un second opus plus intéressant que le premier. Il faut dire que lors de leur passage à Nantes le 1er février, ils avaient bien plus mis le feu que lors de leur venue en 2009. Nouvel opus, nouvelles compositions, nouveau son ? Tu rêves, Riton!

Lionheart, c'est du gras, du velu, du lourd, qui puise ses racines dans la scène brutal hardcore US des 90's. Repéré par Jamey Jasta en 2006, ça pose de suite les règles, on sait dans quoi on met les pieds. Les p'tits gars de San Francisco mettent la sauce dès « Relentless », titre basique parmi les basiques mais qui met tout de suite en jambes : riffs rapides, grosses voix de goret et double de sauvage. Inspiré également par le thrash (j'y reviendrai plus tard), Lionheart se situe clairement donc dans le metal hardcore de bourrin tel que Spook City en signe par pelleté.

A ce titre, on peut remarquer quelques petites bombes : « Brother's Keeper » ou « Pure Anger » sont les archétypes des morceaux de hardcore vivants et agressifs. « Brother's Keeper » démarre sur une mosh part appuyée par des choeurs avant de subir une accélération sauvage, le tout sur fond de double. Puis comme une mosh part ne suffit pas, le morceau en est rempli ras la gueule.
« Pure Anger » démarre bien l'opus avec son couplet vindicatif et son pont à décalotter les hamsters. Sans oublier sa mosh part finale avec son fabuleux « Pure fucking anger! » scandé à bras le corps.
Depuis « The Will To Survive », Lionheart a augmenté le rythme comme en atteste les nombreux plans rapides : «Betrayed », « Don't Speak My Name » ou bien « Nowhere » en sont les exemples les plus frappants.

Lionheart a toujours eu ce petit côté thrash. Quelques élements viennent le confirmer, notamment sa double très présente lors des passages rapides. Avec son triggage très important difficile de ne pas y faire attention. On peut également noter le solo sur « Brother's Keeper », les notes boltthroweriennes sur « Betrayed » ou bien Reprisal et son entrée en matière très metal.

Avec sa grosse prod et sa hargne aussi intense qu'un supporter de l'AS Roma, Lionheart nous signe un très bon deuxième opus, énergique, virulent et massif. Basique mais indispensable pour mosher en ce début d'année.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 15/20 | Nb de lectures : 12750