Vous vous souvenez certainement de la chronique de « A Thousand Sun » (avant-dernier album en date des LINKIN PARK) qui avait été écrite… enfin plutôt dessinée et pulvérisée  par notre ami Kurglom. A l’époque, j’étais persuadé que le groupe ne se relèverait pas d’une telle débâcle musicale... j’avais tort, car revoilà le groupe de TRUE AMERICAN NEO METAL de retour avec tout ce qu’il faut pour nous régaler les oreilles.

Visiblement conscients qu’ils s’étaient peut-être un peu déchirés sur leur(s ?) dernier(s) album(s), les Américains sont revenus vers ce qu’ils savent faire de mieux : des chansons courtes, dynamiques et mélodiques, conçues pour te rentrer dans la tête au bout de deux écoutes et y squatter au moins pour dix ans. Back to the roots Motherfucker, Jumpadafuckup and break this fuckin place… vous voyez l’histoire ?

Les premières écoutes montrent un groupe qui semble avoir retrouvé une certaine cohésion musicale à défaut d’avoir retrouvé de l’inspiration.
Niveau production, tout est parfait comme d’habitude, et c’est muni d’un son absolument parfait (pour du True Neo) que les boys nous proposent un album calibré pour gagner. On retrouve donc Rick Rubin et MC Shinoda derrière les manettes, complices depuis maintenant les deux derniers albums.
Sans renier leur identité, LINKIN PARK agrémente ses riffs de nombreux effets très modernes qui font un peu penser à du DUB STEP et à la plus moderne des musiques électroniques. Pas véritablement choquant, ce passage vers des sonorités plus actuelles réussit plutôt pas mal aux chansons du groupe.
Musicalement, le groupe est bon, joue carré et semble se faire plaisir. Chester chante toujours aussi bien et le flow de Mike Shinoda est toujours aussi plat. Assez inspiré, Joe Hahn arrive quand même à se vautrer lamentablement à deux trois reprises, où proposant des parties véritablement peu inspirées, il détruit la dynamique des morceaux. Mais bon, soyons pas trop dur avec le gars, puisqu’il fait plutôt pas mal son boulot sur l’ensemble du disque.

Toujours coincé dans cet éternel univers adolescent doux/amer, coléreux/mélancolique le groupe contentera tous ceux qui aiment son style « originel » où ils alignaient les hits pour des fans qui en demandaient toujours plus ! Les LINKIN PARK tentent donc le pari difficile de faire s’accoupler leurs vieilles vibes avec l’air du temps actuel… et merde, ça marche.
Le seul souci, c’est qu’au milieu de toutes ces réussites, les LINKIN PARK souffrent d’un cruel… cruel manque d’inspiration.

On dira ce que l’on veut, LINKIN PARK c’est d’abord les auteurs de « CRAWLING », « SOMEWHERE I BELONG » ou encore « ONE STEP CLOSER »… des chansons qui fonctionne très, très vite et que SURTOUT que tu n’oublies pas de si tôt.
Or, sur ce nouvel album, on ne retrouve à aucun moment la force de ces morceaux-là.
Tout juste le groupe arrive à s’en rapprocher sur « Victimized » et « In My Remains »… mais pas plus.
L’album est agréable à écouter, je dirais même qu’il passe crème, mais pour ce qui est de la grosse baccanale de hits, c’est la déception. Je conviens bien aisément qu’aligner un album uniquement composé de hits n’est certainement pas si facile que ça à réaliser et qu’il faut peut-être laisser le groupe continuer à sortir ce qu’il veut… tant que c’est correct. OK, OK alors… mais que le temps de « One step Closer » semble loin…


Rédigé par : Pamalach | 10/20 | Nb de lectures : 14294