Voici donc le combo LIES qui arrivent avec un premier album sous le coude et après une première tournée européenne remarquée avec les Brési... ah non pardon, avec les Polonais d'EKTOMORF puis des Américains de STUCK MOJO. Depuis le temps que le combo peaufinait son son et ses compositions, il était temps qu'ils gravent tout cela sur une ch'tite gallette... histoire que l'on puisse meubler de son baveux nos après-midis qui s'avèreront, nous l'espérons tous, grassement ensoleillée.
Même s'il est certain que LIES ne propose pas à proprement parler ce que l'on pourrait qualifier de "musique du soleil", on ne peut nier qu'elle brille sous plusieurs aspects.
Le premier point positif est au niveau du son et de l'image : l'artwork, sans être d'une époustouflante originalité est relativement bien foutu et en tout cas au minimum intriguant. Le son est, quant à lui, de très bonne facture et qu'il soit dans la douceur ou dans la dureté, le combo nous envoie du miel dans les oreilles.
Avant de s'attaquer aux morceaux, une petite photographie des capacités musicales du combo : tout le monde sait jouer et tout le monde est en place. Le chanteur a une voix solide, suffisamment puissante et marquée pour pouvoir tenir la route dans cet enchevêtrement de chansons dont certaines se voient déjà comme des petits hits en puissance. LIES pratique un metal assez lourd, avec quelques vibes indus et quelques touches NÜ metal dans les dynamiques des riffs.
Les deux premiers titres, s'ils sont efficaces, peinent à cacher les influences dont ils sont issus (RAMMSTEIN es-tu là ?). Ce n'est que lors du troisième titre « 777 » que le groupe commence à montrer un peu de quoi il est capable lorsqu'il est « tout seul » : le guitariste riffe plutôt pas mal et peut poser de bons solos qui sonnent d'une manière fluide et technique.
Le groupe a cependant un petit côté « sweet » dans lequel il tombe assez régulièrement au cours de cet album. "Escape" serait le titre le plus mauvais de l'album s'il n'était pas sauvé par un passage atmosphérique absolument magnifique garni d'un solo digne de Mark Knopfler over caféiné.
Les guitares sont d'ailleurs le vrai point fort du combo, puisque le gonze passe des gros riffs graveleux à des passages plus aérés et plus suaves. Je trouve que c'est d'ailleurs lorsqu'il regarde vers le ciel que le groupe trouve vraiment toute sa force : "Panzer's Paradise" (quel excellent nom de chanson !) n'est certainement pas le hit de l'album mais c'est la chanson que je préfère et c'est celle qui a le plus de personnalité !
Plus l'album progresse et plus on s'aperçoit que le groupe joue beaucoup avec la vielle formule « calme/tempête » comme sur la chanson "S". Mais en ce qui concerne LIES on voit bien que cette dualité n'est en aucune manière quelque chose de trafiqué et qu'ils aiment ces deux styles d'approche. Je regrette juste à ce niveau-là, la qualité du son « atmosphérique », un peu trop propre à mon goût et qui aurait mérité plus de grain.
Mais alors que je pense au son, c'est déjà la fin avec "Live Fast die young". Le morceau est le meilleur de l'album car il arrive à équilibrer ce que le groupe peine à faire tout au long de l'album : le parfait compromis entre la mûle et la sensibilité. Du coup, les chansons sont souvent trop longues et on finit par être laissé en route par le combo alors qu'il y a de super, super passages dans ce skeud. Le manque de cohésion gâche un peu l'ensemble et c'est dommage. Reste qu'on peut toujours écouter le groupe pour les sublimes passages qu'il propose parfois, et lorsqu'ils sont inspirés, les LIES ne déçoivent pas !


Rédigé par : Pamalach | 11/20 | Nb de lectures : 12201