Voici déjà le quatrième album en cinq années d’existence pour LENGTH OF TIME qui se veut l’un des groupes belges les plus prometteurs du moment. Michael Kriby, plus connu pour son travail avec ARCHANGEL ou DEVIATE et sa bande sont de retour, avec quelques petits changements substantiels puisque le groupe a quitté son label d’origine. Fini Goodlife recording, c’est maintenant avec, le très respectable, I scream records que L.O.T. poursuivra sa carrière. L’autre changement réside dans une orientation musicale plus accessible. LENGHT OF TIME a troqué un part de son agressivité pour un surplus mélodique du meilleur effet. Le chant d’Yves Van Geel (ANGEL CREW) a progressé de façon spectaculaire et l’alternance d’un chant très hargneux avec des parties claires, qui évoquent immanquablement le regretté Layne Staley (ALICE IN CHAINS), apporte une nouvelle dimension au groupe. Le mélange HxC et métal fait ici des merveilles. Entre riffs lourds et énergie à l’état brut, l’auditeur curieux y trouve son compte. Bien sûr, je vois déjà les puristes, les irréductibles « enculeurs de mouches » (excusez mon franc parlé) se détourner de L.O.T. en brandissant le sceau de l’infamie avec leurs éternels « c’était mieux avant », « c’est commercial » et autres conneries du genre. Je ne répondrai qu’une seule chose : il y a deux types de groupes, ceux qui font années après années toujours la même chose et sortent des albums calqués sur les précédents et il y a ceux qui évoluent et qui cherchent à se démarquer d’un style trop rigide ou trop stéréotypé pour mieux le sublimer. Je crois que pour cette fois L.O.T. a bien réussi son coup, en se distinguant de la masse avec cet « Antiworld ».


Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 7337