LEFT TO VANISH - Versus The Throne (Lifeforce/Season Of Mist) - 16/12/2008 @ 09h18
Le deathcore, c'est magique. C'est le seul créneau où tu vas trouver des wagons de groupes repompant grossièrement les ficelles de groupes sortis de nulle part il y a 18 mois, s'inspirant eux-mêmes très étroitement de groupes débarqués 18 mois plus tôt, et caetera, et caetera. Le serpent se mord la queue. Dégénérescence de l'espèce due à une consanguinité devenue norme. C'est dans ce contexte périlleux que débarque Left To Vanish, et qui vient se jeter dans la gueule du loup pour de bon, après y avoir déjà laissé un bras en 2005 avec leur premier album au nom trop long et insignifiant pour que je prenne 12 secondes à le taper.
En effet, le combo fraîchement signé chez Lifeforce n'a à offrir qu'un mix de groupes à la visibilité récemment acquise et ne faisant déjà pas preuve d'une personnalité ultra-développée à la base. En gros, une resucée des recettes d'un Suicide Silence, couplée à du beatdown pour chevelus façon The Acacia Strain/Emmure, avec la petite touche "déconnade" à la Arsonists Get All The Girls (mais 0% synthé) en guise d'originalité. C'est dire, paye ta créativité bridée (rien à voir avec les Nippons, couillon!).
Pourtant, même si les gars devraient passer leur temps à jouer les seconds couteaux au milieu d'une scène déjà bien équipée en ustensiles, "Versus The Throne" se laisse écouter de manière pas trop déplaisante. Je sais même pas pourquoi j'envoie pas valdinguer ce CD de l'autre côté de ma piaule, étant donné qu'on retrouve pour la 15000ème fois des ingrédients ayant depuis longtemps dépassé la date limite de fraîcheur. Alternance cris/growls, breakdowns enfilés en brochettes, avec des couinements de gratte tous les deux accords, en gros tout est dit. Et pourtant, c'est là-dedans que le groupe se démerde le mieux, car les maigres écarts à leur ligne de conduite sont rapidement sanctionnés, entre les voix claires de pilier de comptoir et les escapades progressives vraiment pas fameuses, façon "On a découvert Between The Buried And Me une heure avant d'enregistrer les parties de grattes." Seules les outros ambiantes des premiers et derniers titres se révèlent bien foutues, reconnaissons-leur au moins ce mérite.
Donc même si Left To Vanish ne deviendra pas the next big thing, ses enfilades de mosh-parts se révèlent un minimum efficace, ce qui est rappelons-le loin d'être toujours le cas. Servies par un son épais mais inoffensif, elles devraient néanmoins réussir à décoiffer deux ou trois emokids sur scène. Et les Philadelphiens ont eu la présence d'esprit de multiplier les changements de plans histoire de nous éviter de laisser échapper un soupir de 42 minutes 53 secondes. Bref, ouais, si vous cherchiez de la fraîcheur, c'est clairement pas avec "Versus The Throne" que vous allez être comblé, puisqu'hormis mes homologues chroniqueurs, je doute que nombreux soient ceux qui retiennent leur nom. En effet, qui irait s'emmerder à claquer ses billes dans la copie plutôt que dans l' """""original""""" (remarquez l'insertion subtile des guillemets)? Hormis les collectionneurs de pochettes laides, hein, qui?
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En effet, le combo fraîchement signé chez Lifeforce n'a à offrir qu'un mix de groupes à la visibilité récemment acquise et ne faisant déjà pas preuve d'une personnalité ultra-développée à la base. En gros, une resucée des recettes d'un Suicide Silence, couplée à du beatdown pour chevelus façon The Acacia Strain/Emmure, avec la petite touche "déconnade" à la Arsonists Get All The Girls (mais 0% synthé) en guise d'originalité. C'est dire, paye ta créativité bridée (rien à voir avec les Nippons, couillon!).
Pourtant, même si les gars devraient passer leur temps à jouer les seconds couteaux au milieu d'une scène déjà bien équipée en ustensiles, "Versus The Throne" se laisse écouter de manière pas trop déplaisante. Je sais même pas pourquoi j'envoie pas valdinguer ce CD de l'autre côté de ma piaule, étant donné qu'on retrouve pour la 15000ème fois des ingrédients ayant depuis longtemps dépassé la date limite de fraîcheur. Alternance cris/growls, breakdowns enfilés en brochettes, avec des couinements de gratte tous les deux accords, en gros tout est dit. Et pourtant, c'est là-dedans que le groupe se démerde le mieux, car les maigres écarts à leur ligne de conduite sont rapidement sanctionnés, entre les voix claires de pilier de comptoir et les escapades progressives vraiment pas fameuses, façon "On a découvert Between The Buried And Me une heure avant d'enregistrer les parties de grattes." Seules les outros ambiantes des premiers et derniers titres se révèlent bien foutues, reconnaissons-leur au moins ce mérite.
Donc même si Left To Vanish ne deviendra pas the next big thing, ses enfilades de mosh-parts se révèlent un minimum efficace, ce qui est rappelons-le loin d'être toujours le cas. Servies par un son épais mais inoffensif, elles devraient néanmoins réussir à décoiffer deux ou trois emokids sur scène. Et les Philadelphiens ont eu la présence d'esprit de multiplier les changements de plans histoire de nous éviter de laisser échapper un soupir de 42 minutes 53 secondes. Bref, ouais, si vous cherchiez de la fraîcheur, c'est clairement pas avec "Versus The Throne" que vous allez être comblé, puisqu'hormis mes homologues chroniqueurs, je doute que nombreux soient ceux qui retiennent leur nom. En effet, qui irait s'emmerder à claquer ses billes dans la copie plutôt que dans l' """""original""""" (remarquez l'insertion subtile des guillemets)? Hormis les collectionneurs de pochettes laides, hein, qui?
Rédigé par : Crown_Me | 10,5/20 | Nb de lectures : 10577