LEAFBLADE est un duo acoustique formé par Sean Jude (chant, guitare) et Danny Cavanagh (chant, guitare, claviers). Ils nous proposent un rock atmosphérique très simple dans sa forme. Très dépouillé même.
Les Anglais ont réalisé un EP, « To the moonlight », en 2006. Calme et mélancolie nocturne se dégageaient de ce premier essai. Sans être génial, il naviguait entre deux eaux.

Et aujourd’hui, ils passent le cap du premier album avec ce « Beyond, beyond ».
Le contenu reste fidèle aux bases posées par le EP de 2006. Les paysages sonores sont toujours aussi éthérés. La forme est la plus intime qui soit : deux guitares, arpèges et accords simples, à la limite du médiéval, dans un pur style troubadour, un chant doux, quelques touches discrètes de synthés. Parfois quelques percussions, mais jamais plus.

Cela aurait pu être superbe, comme l’annonce la pochette, triste, dépouillée. Pourtant, ce disque est décevant.
Décevant à cause de la monotonie qui s’en dégage. Elle s’installe dès le premier titre qui consiste en un unique arpège répété ad vitam accompagné d’une vocalise ennuyeuse. Et le reste de l’album suit le même schéma. Le disque ne décolle jamais.
Décevant à cause du chant. Sean Jude assure la plupart du temps. Et malgré un chant juste, atmosphérique et convaincu, rien. Pas l’ombre d’un poil qui se hérisse.

Malgré les écoutes, l’ennui est toujours présent. Comme lors d’un dimanche pluvieux où il n’y aurait rien de mieux à faire que de regarder les gouttes de pluie couler le long de la vitre, un ciel gris uniforme en arrière-plan, une lumière triste, sans grand espoir d’un rayon de soleil.
Quelques passages, trop rares, se révèlent inspirés, mais n’effacent pas les longues minutes rébarbatives qui les ont précédés.

Malgré Danny, malgré une production honnête, malgré tout, ce disque ne possède aucune magie. Il s’écoute d’une oreille distraite en fond sans qu’aucune chanson ne sorte du lot.

Grande déception…


Rédigé par : Matthieu | 10/20 | Nb de lectures : 10733