LAZARUS A.D. - Black Rivers Flow (Metal Blade/Season Of Mist) - 23/02/2011 @ 08h29
La parution fin 2009 du premier album de LAZARUS A.D. chez Metal Blade pourrait laisser croire que les Américains sont très prolifiques, avec un second album débarquant moins de deux ans plus tard. « The Onslaught » datait pourtant de 2007, et la version qui a révélé le groupe au grand public était sa réédition boostée par James Murphy, devenu depuis quelques années maître des potards après avoir laissé une trace inoubliable de son passage chez quelques groupes dont les noms résonneront certainement plus qu'agréablement aux oreilles de beaucoup d'entre vous : DEATH, OBITUARY, TESTAMENT, CANCER...
Il s'est donc écoulé quatre ans entre ces deux albums, et les ptits jeunes à la recherche d'un label ont pris de l'âge, de la bouteille également, ainsi qu'un léger virage musical, leur Thrash devenant plus posé et, disons, adulte. Les petites approximations du premier et toujours aussi sympathique album ont en effet disparu, tout comme les tempos rapides et cette énergie que le groupe dégageait à l'époque. Les tempos sont plus lourds, les compos moins juvéniles, les refrains en chant clair ont été travaillés pour accrocher dès la première écoute et globalement, on sent que cet album est le fruit de beaucoup d'heures de réflexion. Moderne par ses (discrètes) touches Metalcore, ses quelques sororités empruntées à DOWN et cette alliance de chant hurlé et mélodique qui le rapproche d'une certaine manière des groupes précurseurs comme SHADOWS FALL, TRIVIUM ou encore KSE, LAZARUS conserve malgré tout, sinon une base, tout au moins de solides éléments hérités de PANTERA et du METALLICA '91 et un goût tout aussi réjouissant pour les solos qui vont vite avec plein de notes dedans.
La réflexion seule ne suffit cependant pas, et « Black Rivers Flow » pâtit de cette envie de bien faire dont fait preuve le groupe. Les tempos étant majoritairement lents, l'attention se concentre plus sur les riffs, les lignes de chant, les rythmiques, tout ce qui fait un morceau en somme. La vitesse ne fera jamais d'une daube un morceau inoubliable, mais l'énergie dégagée peut permettre de passer outre la médiocrité éventuelle. Ici, on n'a d'autre choix que d'écouter les morceaux en détail, d'autant qu'ils sont finalement assez dépouillés et que le mixage/mastering de James Murphy est étonnamment plat. Cela démarre pourtant vraiment bien avec un premier titre, « American Dreams », efficace et bien foutu, au refrain simple et entraînant, à qui il manque des riffs marquants mais qui compense par une batterie vivante et un bon p'tit groove. Déjà, pourtant, le chant hurlé commence à être pénible, et ça ne s'améliorera pas par la suite même si c'est avant tout une affaire de goût. « The Ultimate Sacrifice » part sur les mêmes bases que le titre d'ouverture, avec une rythmique plus rentre-dedans, entre le coup droit à la PANTERA et la mandale plus affectueuse à la METALLICA, solo avec plein de notes dedans en bonus. Et nous voilà lancés pour neuf titres dans lesquels on trouvera à chaque fois quelque chose à se mettre sous la dent, mais rarement assez pour nous rassasier.
« Black Rivers Flow » donne l'impression que LAZARUS A.D. s'est fait violence pour ne pas céder à la facilité et qu'il veut aller de l'avant en tentant de nouvelles choses, en essayant de créer son propre univers musical. Il y a de bonnes raisons de se réjouir à l'écoute de cet album, parce que le groupe prouve qu'il a de bonnes idées mais à l'heure actuelle il n'a pas encore de quoi remplir un disque complet.
un gros thrash qui tache à l'américaine, bien bourrin.
Pas vraiment ma tasse de thé car j'y vois pas trop d'interet. On verra à quoi ils sont capables au PEF II
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Il s'est donc écoulé quatre ans entre ces deux albums, et les ptits jeunes à la recherche d'un label ont pris de l'âge, de la bouteille également, ainsi qu'un léger virage musical, leur Thrash devenant plus posé et, disons, adulte. Les petites approximations du premier et toujours aussi sympathique album ont en effet disparu, tout comme les tempos rapides et cette énergie que le groupe dégageait à l'époque. Les tempos sont plus lourds, les compos moins juvéniles, les refrains en chant clair ont été travaillés pour accrocher dès la première écoute et globalement, on sent que cet album est le fruit de beaucoup d'heures de réflexion. Moderne par ses (discrètes) touches Metalcore, ses quelques sororités empruntées à DOWN et cette alliance de chant hurlé et mélodique qui le rapproche d'une certaine manière des groupes précurseurs comme SHADOWS FALL, TRIVIUM ou encore KSE, LAZARUS conserve malgré tout, sinon une base, tout au moins de solides éléments hérités de PANTERA et du METALLICA '91 et un goût tout aussi réjouissant pour les solos qui vont vite avec plein de notes dedans.
La réflexion seule ne suffit cependant pas, et « Black Rivers Flow » pâtit de cette envie de bien faire dont fait preuve le groupe. Les tempos étant majoritairement lents, l'attention se concentre plus sur les riffs, les lignes de chant, les rythmiques, tout ce qui fait un morceau en somme. La vitesse ne fera jamais d'une daube un morceau inoubliable, mais l'énergie dégagée peut permettre de passer outre la médiocrité éventuelle. Ici, on n'a d'autre choix que d'écouter les morceaux en détail, d'autant qu'ils sont finalement assez dépouillés et que le mixage/mastering de James Murphy est étonnamment plat. Cela démarre pourtant vraiment bien avec un premier titre, « American Dreams », efficace et bien foutu, au refrain simple et entraînant, à qui il manque des riffs marquants mais qui compense par une batterie vivante et un bon p'tit groove. Déjà, pourtant, le chant hurlé commence à être pénible, et ça ne s'améliorera pas par la suite même si c'est avant tout une affaire de goût. « The Ultimate Sacrifice » part sur les mêmes bases que le titre d'ouverture, avec une rythmique plus rentre-dedans, entre le coup droit à la PANTERA et la mandale plus affectueuse à la METALLICA, solo avec plein de notes dedans en bonus. Et nous voilà lancés pour neuf titres dans lesquels on trouvera à chaque fois quelque chose à se mettre sous la dent, mais rarement assez pour nous rassasier.
« Black Rivers Flow » donne l'impression que LAZARUS A.D. s'est fait violence pour ne pas céder à la facilité et qu'il veut aller de l'avant en tentant de nouvelles choses, en essayant de créer son propre univers musical. Il y a de bonnes raisons de se réjouir à l'écoute de cet album, parce que le groupe prouve qu'il a de bonnes idées mais à l'heure actuelle il n'a pas encore de quoi remplir un disque complet.
Rédigé par : Dungorpat | 13/20 | Nb de lectures : 13055