Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle marque de yoghourt allégé, mais d'un tout jeune groupe français auquel l'indispensable label Adipocere vient de mettre le pied à l'étrier. Epaulés du mieux qu'on puisse l'espérer dans l'hexagone en terme de production (confiée à Stéphane Buriez), LatroDectus espèrent apporter un peu de sang frais du côté de la scène black metal française, qui essaye depuis quelques temps de commencer à se hisser au niveau de ses voisins.
Les fondamentaux ont été en apparence révisés et acquis, et la première dissertation a été rendue sous la forme de quatre titres académiques empaquetés en une bonne vingtaine de minutes.
LatroDectus alternent avec aisance les trois types communs de tempos (black/rapide, mid-tempo, lent) en ménageant des transitions carrées d'une partie à l'autre ainsi que des déferlantes de claviers mixées en force qui claquent bien en ouverture et ne perdent pas leur souffle même soumises à l'épreuve de la répétition. Ceci est essentiellement dû au caractère dynamique des morceaux. Au lieu d'exploiter une mélodie et un rythme pendant deux minutes avant de passer à autre chose, LatroDectus n'hésitent en effet pas à raccourcir les différentes fractions composant un titre quitte à les répéter de nombreuses fois, voire à les interchanger.
Il en résulte une écriture qui s'enroule et se déroule comme une spirale infernale, tantôt majestueuse et séduisante, tantôt aussi tendre qu'un turbocompresseur à plein régime. Ecorché à souhait, le chant peut devenir un peu monocorde à la longue, surtout que l'on a l'impression d'entendre la même syllabe toutes les cinq secondes (quelque chose dans le goût de "yaaaaaaah !"), mais c'est là un volet qu'il ne devrait pas être difficile de corriger, d'autant que ce n'est pas spécialement dérangeant. En cherchant bien, LatroDectus n'est pas sans donner un peu d'air au Seth des "Blessures de l'Âme", en moins fouillis mais aussi moins intrinsèquement émotionnel.
En somme au-delà d'une musique réussie mais qui ne bouleversera aucun schéma établi, c'est plutôt la stabilité de la réalisation et la maturité déjà conséquente du groupe qui est à retenir. Maintenant on ne peut que souhaiter à LatroDectus ce que l'on souhaite à toutes les formations en devenir: de faire leur chemin sans rester à tout jamais empêtrés dans les mailles du haro sur le metal tricolore qui a rendu impossible l'éclosion globalisée de tant de talents méritoires. Que ce "Darkened Abyss" à la carrure imposante constitue un tremplin et non un testament avant l'heure...
Rédigé par : Uriel | 14/20 | Nb de lectures : 6499
Ben moi j'ai craqué sur le chant ! Je lui trouve un timbre + qu'intéressant et je le trouve assez compréhensible ! C'est loin d'être tjs la même syllabe, enfin à mes oreilles... Et puis c'est Crom de HEROIC FLAME qui fait la gratte et les compos !!! Hail Crom !!!
tunemeconnaispas Invité
Posté le: 25/01/2002 à 22h59 - (510)
et bien moi, je trouve ce groupe vraiment mais alors vraiment à CHIIEER !!! Y a rien dedans !
Batterie nulle, riffs nulles, chant pitoyable, et mentalité des personnes (Newrock & co...) encore plus pourries, vraiment c'est un des disques que je rayerais volontiers dans les bacs des disquaires !
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Les fondamentaux ont été en apparence révisés et acquis, et la première dissertation a été rendue sous la forme de quatre titres académiques empaquetés en une bonne vingtaine de minutes.
LatroDectus alternent avec aisance les trois types communs de tempos (black/rapide, mid-tempo, lent) en ménageant des transitions carrées d'une partie à l'autre ainsi que des déferlantes de claviers mixées en force qui claquent bien en ouverture et ne perdent pas leur souffle même soumises à l'épreuve de la répétition. Ceci est essentiellement dû au caractère dynamique des morceaux. Au lieu d'exploiter une mélodie et un rythme pendant deux minutes avant de passer à autre chose, LatroDectus n'hésitent en effet pas à raccourcir les différentes fractions composant un titre quitte à les répéter de nombreuses fois, voire à les interchanger.
Il en résulte une écriture qui s'enroule et se déroule comme une spirale infernale, tantôt majestueuse et séduisante, tantôt aussi tendre qu'un turbocompresseur à plein régime. Ecorché à souhait, le chant peut devenir un peu monocorde à la longue, surtout que l'on a l'impression d'entendre la même syllabe toutes les cinq secondes (quelque chose dans le goût de "yaaaaaaah !"), mais c'est là un volet qu'il ne devrait pas être difficile de corriger, d'autant que ce n'est pas spécialement dérangeant. En cherchant bien, LatroDectus n'est pas sans donner un peu d'air au Seth des "Blessures de l'Âme", en moins fouillis mais aussi moins intrinsèquement émotionnel.
En somme au-delà d'une musique réussie mais qui ne bouleversera aucun schéma établi, c'est plutôt la stabilité de la réalisation et la maturité déjà conséquente du groupe qui est à retenir. Maintenant on ne peut que souhaiter à LatroDectus ce que l'on souhaite à toutes les formations en devenir: de faire leur chemin sans rester à tout jamais empêtrés dans les mailles du haro sur le metal tricolore qui a rendu impossible l'éclosion globalisée de tant de talents méritoires. Que ce "Darkened Abyss" à la carrure imposante constitue un tremplin et non un testament avant l'heure...
Rédigé par : Uriel | 14/20 | Nb de lectures : 6499