Pour être franc, je m'attendais à un retour différent de mes machouilleurs de fiente favoris. Alors qu'un nouvel album commence sérieusement à se faire attendre, ils nous présentent pour nous faire patienter un album live enregistré je-ne-sais-où (sûrement en Hollande vu le petit speech du début) et je-ne-sais-quand qui nous balance en pleine tête 25 morceaux -jamais le terme "morceau" n'aura été aussi adapté- pour une durée totale de 33 petites minutes. D'ailleurs on est trouve 27 de mentionnés sur le booklet. Cherchez l'erreur. Il est inutile de vous faire un dessin sur la teneur des sonorités barbares qui sont interprétées ici car un petit détour dans notre rubrique "Remember" vous mettra au parfum des pratiques douteuses de ces bataves totalement déjantés. Alors que j'avais initialement voulu insister sur l'inutilité de la démarche de sortir un disque live de goregrind, je me suis vite rendu compte que les enregistrements officiels de concerts n'étaient pas vraiment monnaie courante dans ce milieu. Ce disque a également le mérite de mettre le doigt sur un des gros problèmes actuels du métal : la désaffection du public aux concerts. Entre les morceaux, on a l'impression de se trouver dans une MJC de campagne quasiment déserte et seuls quelques aficionados daignent se manifester. Mais ça sonne bien creux malheureusement la plupart du temps. Pourtant, L.D.O.H., dont le grind fécal et menstruel n'est pas forcément adapté à une scène, se débrouille plutôt bien. Les atroces vocaux inhumains ressortent de façon "agréable" et il est évident que cette formation a quelque chose de plus que toutes les meutes de suiveurs. Le batteur rend une bonne partition et il insuffle pas mal de variété dans une musique qui n'en regorge en général pas. Les morceaux sont assez aisément identifiables et on n'a pas l'impression d'entendre toujours le même titre répété en boucle comme chez certains confrères poètes que je ne ferais pas l'affront de citer ici. Le prise de son est assez correcte même si l'ambiance globale est légèrement surchargée d'échos et qu'un petit manque de puissance se fait sentir sur la durée. Le mixage a pourtant été assez peaufiné et l'esprit du bruit made in L.D.O.H a été totalement respecté. Le booklet est honteusement réduit à sa portion congrue et j'aurais aimé trouver quelques photos supplémentaires et un peu plus de documentation sur le groupe. Nous montrer seulement quelques insoutenables visuels m'a mis l'eau à la bouche et j'en redemande même si le gamin hydrocéphale a une bouille adorable. A savourer en même temps que le caca du matin.

Zombie interlude - Excremental mess of fecal putrilage - 138.min body disposal - Slithered limbs - Gruesome face decapitation - Fermented gut burst - Sounds of rancid juices sloshing around in your coffin - Chopped up face beyond recognition - Orgasmic abortion - Ulcerated offal - Lugubrious genital miscreation - Erosed int. purulency - Exposed mangled orifice - Entangled in septic gore - 48th cut - Excremental carnage - Decrepitated regurgitations in foetal leprosy - Carnal thrash - Effective impalement - Hacked into red mush - Xtc of swallowing torso feaces - A reeking pile of septic brainfluid - Grume collection of bodyparts - Rukkende mus - Necrotic eruption - Septic convulsion - Born to murder the world.


Rédigé par : Loufi | Bon live/ | Nb de lectures : 9000