Valeur sûre du hard mélodique, Last Autumn’s Dream revient à la charge en ce début d’année 2009 avec "Dreamcatcher", un nouvel opus dans la droite lignée de ses précédentes réalisations. Poursuivant sur son rythme effréné d’une sortie studio par an, le groupe livre peut-être ici le meilleur disque de sa carrière entamée en 2002. Pas de changement au niveau du line-up, puisque la formation est toujours composée du chanteur Mikael Erlandsson, du guitariste Andy Malecek (ex-Fair Warning), et de la section rythmique de Talisman, à savoir Marcel Jacob et Jamie Borger. Bref, des musiciens dont la réputation n’est plus vraiment à faire dans le milieu du hard FM.

Last Autumn’s Dream excelle incontestablement dans l’art de proposer des chansons hyper accrocheuses, qui privilégient certes la mélodie à la puissance, mais tout en évitant le piège de la mièvrerie. Rappelant fortement le Bon Jovi des premiers albums, lorsque le combo du New Jersey était intouchable, "Dreamcatcher" contient quelques pépites qui valent largement le détour, comme « Frozen Flower », assurément le hit de l’album, ou « Your Kind Of Lovin’ ». Le groupe s’appuie notamment sur la voix éraillée et gorgée de feeling de son vocaliste, qui emprunte autant à Jon Bon Jovi qu’à Mike Tramp (White Lion). Véritable tête pensante du combo, Mikael Erlandsson, en plus d’être crédité sur la majorité des titres, s’est aussi chargé de la production, fort correcte au demeurant. Les musiciens qui l’entourent, très carrés, ne sont pas en reste et contribuent grandement à la bonne tenue de cet album, qui devrait faire parler de lui parmi les amateurs de genre. Saluons à ce titre les interventions toujours très justes du guitariste Andy Malecek, présent dans le groupe depuis les débuts.

Pourtant, si l’album démarre de fort belle manière avec une série de titres imparables (« One By One », « Hold On To My Heart », « Frozen Flower », ou encore « Alarm »), un infléchissement se fait ressentir dans la seconde moitié du disque. Passons encore sur la ballade « Never Faraway », pas franchement ce que l’on a fait de mieux dans le genre, mais supportable car intercalée entre deux morceaux bien rock. Mais vraiment, des compositions comme « Who Needs Love ? » ou « Me And You » n’apportent pas grand-chose à l’ensemble. Plus AOR, gageons néanmoins qu’elles seront appréciées par certains. Le délicat « When My Love Has Left Your Heart », agrémenté d’un superbe solo de guitare, clôt l’album sur une note bien plus positive.

En définitive, "Dreamcatcher" aurait gagné en concision avec un ou deux morceaux en moins. On retiendra cependant de cet album la magistrale leçon de songwriting qui nous est offerte, ainsi qu’une série de titres de haute volée, qui nous font regretter que le groupe n’espace pas davantage ses sorties, afin de proposer une galette parfaite de bout en bout. Car, et cela est d’autant plus rageant, Last Autumn’s Dream semble largement capable de faire mieux. Voici malgré tout l’un des meilleurs disques de hard FM sortis ces derniers mois, ce qui, en soi, constitue déjà une belle réussite.


Rédigé par : up the irons | 15/20 | Nb de lectures : 10733