LANFEAR - This Harmonic Consonance (Pure Legend) - 06/09/2012 @ 08h04
Déjà bientôt 20 ans d'existence pour Lanfear, groupe de power metal progressif venu d'Allemagne et très peu connu par chez nous. Le combo prend généralement 3 à 4 années avant de publier un nouvel album et «This Harmonic Consonance» (notez le jeu de mot 'this harmonic', que l'on peut également comprendre comme 'disharmonic') ne change pas la donne, puisque il s'agit du premier album du groupe depuis 2008. Le 6ème effort discographique de Lanfear, est également leur premier pour le label Pure Steel, et son sous-label Pure Legend.

A travers ce nouvel opus, le groupe comme à son habitude, miroite entre le power mélodique et le metal progressif. Toujours porté par le chanteur Nuno Miguel de Barros Fernandes (chanteur allemand, probablement d'origine portugaise), dont la voix claire et limpide a de quoi envoûter l'auditeur. Il faut dire que le gaillard aligne des parties vocales lentes, presque sensuelles, qui nous permettent d'entendre avec la plus grande des clartés son timbre vocale. Ceux qui s'attendent à un débit vocal ou un 'flow' rapide, désenchanteront rapidement. Lanfear montre qu'il travaille et structure bien ses morceaux, comme en ouverture «Colours of Chaos» (après une intro un peu à la Morricone), titre de heavy/power plutôt musclé, mais dont les fines harmonies et le break pop à 2:50 (suivi quand même d'un bon gros solo heavy) sont la preuve d'une certaine sensibilité musicale.

Le groupe s'attache à proposer de nombreux refrains (très) mélodiques, qui, si ils sont parfois plein de réussite, grâce à des chœurs magnifiques («The Reverend», «Idiopathic Descreation»), peuvent aussi se montrer un peu trop 'mielleux' et calibré («I, Robot Sapiens», «Disharmonic Consonance») et gâcher les titres en question. Lanfear se plaît à proposer des morceaux moins directs que ceux habituels du power traditionnel; la doublette «Spectrophobia»/«Word not Spoken» en parle d'ailleurs mieux que moi. Le premier des 2 titres est plus intimiste, même étrange, transcendé par la présence plus accrue d'un clavier, où certains passages évoquent le Nevermore dans ses œuvres les plus sombres. Le second titre a un fort penchant atmosphérique et mélancolique, nous plongeant là aussi dans une ambiance plus feutrée, noire, où c'est cette fois la voix de Nuno qui rappelle celle de Warrel Dane...

On notera que le long « Idiopathic Descreation» propose à 2 reprises (une coupure vers 4:40 et la fin du titre), un passage acoustique qui emplit durant plusieurs dizaine de secondes nos oreilles de calme et de douceur sonore, quitte à devoir nous secouer un bon coup après, avec «Camera Silens», un morceau qui tape un peu plus et rebranche les guitares. D'ailleurs, ce titre a aussi ses particularités, notamment quelques vocaux plus écorchés (joués également par Nuno) et surtout un break bien incongru, qui propose une sorte de croisement entre du folk et du flamenco. En résumé comme le montrent les titres cités au-dessus, la musique de Lanfear est à la fois accessible et moderne, et garde aussi un aspect plus technique et travaillé, qui évite au groupe de sombrer dans le power mielleux et formaté. Si certains titres n'en sont pas loin, la majorité de cet album est avant tout un bon condensé de mélodies et de puissance, et a plus d'un atout pour satisfaire les personnes avides de ce que propose Lanfear.



http://www.lanfear.eu/ - 151 visite(s)


Rédigé par : gardian666 | 13,5/20 | Nb de lectures : 11981




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