Juger un Ep de seulement 8 minutes, c’est comme statuer sur la qualité d’une coupe du monde de foot après n’avoir vu que le match d’ouverture. Les américains n’ont que très peu à offrir avec cette mini galette, leur troisième Ep à ce jour, mais doivent principalement chercher à faire parler d’eux et rappeler aux bons souvenirs de leurs fans que Lair of the Minotaur est toujours en vie.

Les 2 morceaux sont représentatifs de ce que fait le trio de Chicago depuis 2003, à savoir un thrash/sludge bourru et bas du front. Le riffing primitif si caractéristique du groupe est toujours de mise, avec ces accords thrash simples et exécutés lentement, couplés à cette voix d’ours ayant relativement peu de variation, et toujours baignant dans cet univers velu et brut de décoffrage. Cette énergie primaire justement –ou beauf diront certain, et ils n’auront pas tort- fait toujours hocher la tête sans trop réfléchir. La pochette bâclée et clichée se marie d’ailleurs à merveille avec la musique. Le combo à la technique élémentaire avait, a, et probablement aura toujours pour objectif premier de faire résonner le côté bestial qui sommeille en chacun de nous.

Même si la fin du second titre est assez étrange, avec cette étonnante ambiance mortuaire au synthé, Lair of the Minotaur n’a tout de même pas bouleversé ses acquis. Le ressenti de ceux qui s’investiront dans cette frêle galette sera probablement le même que pour n’importe laquelle de leurs sorties. « Godslayer » et « The Black heart of the stygian drakonas » auraient pu figurer sur n’importe quel Ep ou album –hormis The Ultimate Destroyer, au-dessus de la mêlée-, puisque ce n’est ni meilleur, ni moins bon que la grande majorité de ce qu’ils ont composé jusqu’ici.

Cet Ep n’apporte pas grand-chose, il est en quelque sorte le post-it que tu colles par ci par là. Oui, un pense-bête pour continuer à exister auprès de son auditoire. Godslayer, n’embellira malheureusement pas, ni ne valorisera votre discothèque.


Rédigé par : Bras Cassé | 05/10 | Nb de lectures : 11957