Initialement formé de 2 grindeux de 7000 DYING RATS et du batteur de TUSK/PELICAN, LAIR OF THE MINOTAUR nous revient pour son troisième méfait, avec une formation qui aura idéniablement perdu en « hypitude post metal» : exit Larry Herweg, welcome Chris Wozniak, illustre inconnu ayant officié derrière les fûts pour les non moins illustrement inconnus BLOOD OF MARTYRS et TRIFOG.
Heureusement pour le trio de Chicago, toute branchitude n’est pas perdue, puisque « War Metal Battle Master » sort, comme ses prédécesseurs, sur le toujours très tendance Southern Lord Recordings, et est cette fois agrémenté d’un artwork de Seldon Hunt, artiste graphique à qui on pourra reprocher d’être quelque peu omniprésent dans une certaine scène et dont la signature graphique est trop souvent devenue une caution plus qu’un gage de qualité (tant mieux pour lui par ailleurs). Ajoutez à cet emballage un enregistrement par le producteur du moment (mais de toujours pour LOTM) de la scène susnommée, Sanford Parker, un mastering par Scott Hull, guitariste icône d’une certaine scène extrême, et une apparition clavier de ZOMBI (courtesy of Relapse Records) sur un titre, et vous aurez une idée des forces en présence.
Toujours est-il que LOTM continue de nous abrutir de son revival heavy (fucking) metal, en descendance directe des CELTIC FROST, VENOM et autres références thrash-death-machin, mais surtout bourrin. Les amateurs du bien nommé premier album « Carnage » ne seront pas déçu par cette dernière livraison : un hommage à un certain metal old-school extrême (confirmé par l’attitude du groupe sur scène), au propos pour le moins belliqueux comme en témoignent les thématiques guerrières inspirées par la mythologie grecque. Les titres de l’opus et des morceaux qui le composent se passent d’ailleurs de traduction tant ils sont explicites.
On ne pourra donc pas reprocher au trio son manque de sincérité, et on pourra rapprocher sa démarche d’un DEAD CHILD, pour le côté revival assumé, ou d’un NILE pour des références historiques comparables, la musique pouvant quant à elle être positionnée entre ces deux formations. Ni totalement old-school, ni totalement extrême, LOTM n’invente pas la corde de Mi, mais balance son metal martial (et quelque peu clichesque) avec conviction en 8 titres et un peu moins de 40 minutes relativement linéaires, malgré un travail vocal intéressant et quelques emprunts doomisants ou sludgisants (cf. le final de « Horde Of The Undead Vengeance et son riff de « I am the carcass » en provenance de THE ABOMINABLE IRON SLOTH, ou encore le bien nommé « Doom Trooper ») qui ne manqueront pas de plaire au post-coreux en mal de violence directe et mal dégrossie, mais surtout tellement hype.


Rédigé par : NicoSata | 13/20 | Nb de lectures : 11568