L'ESPRIT DU CLAN - Chapitre VI (Verycords) - 18/05/2016 @ 09h34
Pour son retour, un peu plus de quatre ans après l‘annonce de l’arrêt de ses activités, le gang du 9-3 a choisi la sobriété. Titre classique, « Chapitre VI », pochette noire et or, dépouillée mais élégante, line-up resserré sur sa base. Le groupe est animé par l’envie de bien faire, de faire simple mais fort, de suivre ses envies car comme Rocky Balboa, la Bête qu’ils avaient à la cave n’était pas encore morte, les gars malgré l’âge et l’expérience, avaient encore, et pour les citer : « trop des choses à dire, trop de choses à faire ».
Comme tout le monde, en quatre ans, on vieillit, on s’assagit, on y voit plus clair. Surtout quand on dépasse les trente piges, à ce moment là, les années comptent double. « Chapitre VI » s’avère être un album (un peu) plus clair, (un peu) plus lumineux, (un peu) moins haineux que par le passé. On sent un disque guidé par l'envie de retrouver ses potes et de jouer la musique qu’on aime, sans se prendre la gueule sur ceci ou cela. Juste se retrouver avec ses gars de toujours pour se faire plaisir. Et même si Shiro est parti, mais il n’est jamais bien loin rassurez-vous, l’EDC est toujours le même que celui que l’on a connu. Plus proche du son des débuts sans pour autant retrouver cette hargne primitive, cette voyouterie et cette insolence de lascars qui caractérisait les chapitres 0 et 1, « Chapitre 6 » est un disque fait en grande partie à la maison, bénéficiant d’une bonne prod et de la puissance de feu nécessaire mais sans ce son clinique et trop froid qui caractérise beaucoup trop d’albums hardcore velus de ces derniers temps. On entend que les instruments sont vraiment joués, ça vit plus que d’habitude, y a un petit défaut par ici ou par là mais c’est tant mieux. C’est un disque plus humain là ou les derniers chapitres étaient des albums de machine. La machine de guerre EDC.
Un morceau comme « Rat des Villes » sent bon le retour aux sources avec une grosse vibe « vrai » metalcore et des lyrics bien fédérateurs. Puis voilà, Paris, thématique indissociable de l’univers du groupe retrouve sa place centrale dans un morceau qui lui est tout entier dédié. Un futur classique qui, avec sa moshpart dantesque de fin de parcours, devrait faire beaucoup de dégâts dans les salles de France et surtout, de la capitale. A côté de ça, « Chapitre VI » est un disque qui brille par ses quelques envolées mélodiques comme sur « Or Astral », un morceau assez ambitieux pour le groupe avec une construction surprenante, bâtie sur un riff metalcore basique mais efficace qui bascule dans le mélo pour son refrain avec des nappes de guitares à la In Flames par moments et des paroles enfin maîtrisées. Arsène aura mit près de vingt ans mais ça y est, il est en phase avec son écriture et est capable de pondre quelques beaux textes. Celui-ci en fait partie. Une composante mélodique qui se retrouvent aussi dans « L’Art est Grand » qui succède à un « Zénon » implacable construit sur des patterns de batterie et un riff syncopé d’une efficacité à toute épreuve.
On retrouve Shiro en guest sur un « Sur Les Murs » nostalgique qui fait chaud au cœur des vieux fans en rappelant les débuts. Ce sixième chapitre est un drôle d’album. Le disque d’un groupe qui a encore des choses à dire mais moins envie de mettre des tartes dans la gueule à tout le monde, le disque d’un groupe plus ouvert au dialogue, plus en phase avec lui-même au sein duquel chaque membre « historique » peut pleinement se réaliser. La voix d’Arsène domine le tout de sa puissance. « Mélasse » est un titre qui fustige la médiocrité ambiante du monde moderne mais de belle manière en évitant les « niquez vos mères » à tout va. Ce n’est ni mieux, ni moins bien, c’est différent.
L’EDC lâche son metal devenu très technique et extrême des chapitres 4 et 5 pour revenir à une musique plus brute, plus simplement kiffante composée de gros riffs metalcore, de patterns de batterie bien groovy sans balancer de tapis de double à chaque coin de morceau. A la fois plus simple et plus mélodique, l’EDC ne se renie pas mais suit simplement son instinct, fais ce qu’il a envie de faire sans se poser la question du « pourquoi ». « L’Ivoire de l’Os » vient clôturer un disque classique, nostalgique mais surprenant, qui se découvre au fil des écoutes, de manière un peu sucrée-salé. La vie n’est ni blanche ni noire ni grise mais se compose d’une succession de toutes ces nuances, comme ce sixième album d’un groupe qui a perdu certes un peu de ses cheveux mais a gagné en maturité et en sagesse. Après une bonne sieste, quatre ans c’est une vraie bonne sieste, on se réveille plein d’énergie et avec les idées plus claires. Bon retour les mecs.
Très très bon en ce qui me concerne.
La scène Française a la grande forme en ce moment.
TGW IP:81.80.112.31 Invité
Posté le: 18/05/2016 à 13h41 - (120121)
L'esprit du gland.
au chiotte le clan IP:207.244.66.70 Invité
Posté le: 18/05/2016 à 14h44 - (120122)
De la daubasse bien périmée. POUBELLE
Cöuille . Mölle IP:84.97.118.156 Invité
Posté le: 18/05/2016 à 14h56 - (120123)
Pas mal tourné depuis la sortie, jr sais pas exactement quoi mais je trouve qu'il manque qq chose à cet album. Les riffs sont un peu moins inspirés que par le passé, manque peut-être un peu de guitare lead pour amener un peu plus d'ambiances. En tous cas l'absence de 2nd chant se fait pas vraiment remarquer, Arsène assure tout seul sans problème.
Bref un disque un peu en dessous des 3 chapitres précédents.
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Comme tout le monde, en quatre ans, on vieillit, on s’assagit, on y voit plus clair. Surtout quand on dépasse les trente piges, à ce moment là, les années comptent double. « Chapitre VI » s’avère être un album (un peu) plus clair, (un peu) plus lumineux, (un peu) moins haineux que par le passé. On sent un disque guidé par l'envie de retrouver ses potes et de jouer la musique qu’on aime, sans se prendre la gueule sur ceci ou cela. Juste se retrouver avec ses gars de toujours pour se faire plaisir. Et même si Shiro est parti, mais il n’est jamais bien loin rassurez-vous, l’EDC est toujours le même que celui que l’on a connu. Plus proche du son des débuts sans pour autant retrouver cette hargne primitive, cette voyouterie et cette insolence de lascars qui caractérisait les chapitres 0 et 1, « Chapitre 6 » est un disque fait en grande partie à la maison, bénéficiant d’une bonne prod et de la puissance de feu nécessaire mais sans ce son clinique et trop froid qui caractérise beaucoup trop d’albums hardcore velus de ces derniers temps. On entend que les instruments sont vraiment joués, ça vit plus que d’habitude, y a un petit défaut par ici ou par là mais c’est tant mieux. C’est un disque plus humain là ou les derniers chapitres étaient des albums de machine. La machine de guerre EDC.
Un morceau comme « Rat des Villes » sent bon le retour aux sources avec une grosse vibe « vrai » metalcore et des lyrics bien fédérateurs. Puis voilà, Paris, thématique indissociable de l’univers du groupe retrouve sa place centrale dans un morceau qui lui est tout entier dédié. Un futur classique qui, avec sa moshpart dantesque de fin de parcours, devrait faire beaucoup de dégâts dans les salles de France et surtout, de la capitale. A côté de ça, « Chapitre VI » est un disque qui brille par ses quelques envolées mélodiques comme sur « Or Astral », un morceau assez ambitieux pour le groupe avec une construction surprenante, bâtie sur un riff metalcore basique mais efficace qui bascule dans le mélo pour son refrain avec des nappes de guitares à la In Flames par moments et des paroles enfin maîtrisées. Arsène aura mit près de vingt ans mais ça y est, il est en phase avec son écriture et est capable de pondre quelques beaux textes. Celui-ci en fait partie. Une composante mélodique qui se retrouvent aussi dans « L’Art est Grand » qui succède à un « Zénon » implacable construit sur des patterns de batterie et un riff syncopé d’une efficacité à toute épreuve.
On retrouve Shiro en guest sur un « Sur Les Murs » nostalgique qui fait chaud au cœur des vieux fans en rappelant les débuts. Ce sixième chapitre est un drôle d’album. Le disque d’un groupe qui a encore des choses à dire mais moins envie de mettre des tartes dans la gueule à tout le monde, le disque d’un groupe plus ouvert au dialogue, plus en phase avec lui-même au sein duquel chaque membre « historique » peut pleinement se réaliser. La voix d’Arsène domine le tout de sa puissance. « Mélasse » est un titre qui fustige la médiocrité ambiante du monde moderne mais de belle manière en évitant les « niquez vos mères » à tout va. Ce n’est ni mieux, ni moins bien, c’est différent.
L’EDC lâche son metal devenu très technique et extrême des chapitres 4 et 5 pour revenir à une musique plus brute, plus simplement kiffante composée de gros riffs metalcore, de patterns de batterie bien groovy sans balancer de tapis de double à chaque coin de morceau. A la fois plus simple et plus mélodique, l’EDC ne se renie pas mais suit simplement son instinct, fais ce qu’il a envie de faire sans se poser la question du « pourquoi ». « L’Ivoire de l’Os » vient clôturer un disque classique, nostalgique mais surprenant, qui se découvre au fil des écoutes, de manière un peu sucrée-salé. La vie n’est ni blanche ni noire ni grise mais se compose d’une succession de toutes ces nuances, comme ce sixième album d’un groupe qui a perdu certes un peu de ses cheveux mais a gagné en maturité et en sagesse. Après une bonne sieste, quatre ans c’est une vraie bonne sieste, on se réveille plein d’énergie et avec les idées plus claires. Bon retour les mecs.
Rédigé par : Seb On Fire | 15/20 | Nb de lectures : 8711