-Dis pôpa, c’est quoi ce Kruk ?........Pôpa, c’est quoi ce KruK ?......Pôpa ?.... C’est quoi du J-Métal ??? (= Japan metal…..jetez un coup d’œil sur le groupe Versailles et vous comprendrez !!!)
-Hum-Hum! Fiston ! Kruk, c’est un méga groupe de Hard Rock mélodique polonais. Et la Pologne, c’est la frontière de l’Est extrême ou le rock reste encore beau….. Toute tentative pour tenter de la franchir se soldera par un échec et reste- ra vaine………(bon, comme j’attaque fort, je vous laisse respirer et méditer quelques secondes supplémentaires sur ce premier paragraphe……bon voilà ! Ce n’était pas trop difficile tout compte fait….).

Kruk, pour être très clair, c’est mon coup de cœur. C’est du Europe nouvelle génération mais en mieux (bien que leur dernier ne soit pas si mal que ça) et c’est également proche du style de Deep Purple et de ses gravitons supra quantiques ( Rainbow, Dio, whitesnake, John Lynn Turner, Glen Huges…).

Premier point fort de ce groupe : le guitariste. Il commence toujours ses solos avec parcimonie (point trop n’en faut pour se faire désirer) accélère au bon moment (un vrai killer) et offre un panel de style dont les influences vont de Stevie Ray Vaughan à Y. Malmsteen….

Ce type, Piotr Brzychcy , crois-moi fiston, il a de la bouteille et il en vaut deux cas comme moi au moins, si ce n’est pas plus………(bon celle-ci est un peu tiré par les cheveux, et clichée de surcroît). Son solo sur It’s gone vous accroche au plafond comme une araignée peux l’être, à la demande de madame, après avoir été écrasée par une vieille pantoufle (fraichement retrouvée sous le lit alors que vous la cherchiez depuis, depuis…depuis combien n’avez-vous pas mis de pantoufle au fait ?). Vous vous entendez alors hurler : ‘I surrender- I surrender’ tout comme l’aurait fait Graham Bonnet du sommet de son l’arc-en-ciel.

Leur dernier CD ‘Be 3’ nous a été mitonné aux petits oignons bien émincés, et ce, pour valoriser davantage le goût de la viande fraîche.

Que dire des quelques petits passages progressifs hispanisant sur Burnin Inside ou On the station…Rien, si ce n’est Bravo !! J’ai même pensé à du Enchant (groupe de rock progressif Nord-américain) par moment.

Au chant, Tomasz Wisniewski est irréprochable et possède une tessiture vocale assez impressionnante : parfois proche de celle Ronnie james Dio dans It’s gone’, proche de Joe Tempest et de Andre matos (ex-Angra) dans Miss sometimes. Ses capacités vocales sur le dernier titre Child in time, reprise de Deep Purple à la sauce Gary Moore Parisian walkways et Thin lizzy still in love with you met fin au dernier doute subsistant quant à ses capacités. Tous les morceaux sont attrayants, voir jouissifs. Toutefois, il demeure un regret, un seul : le titre ‘On the station’ s’arrête progressivement sur un passage instrumental Sagaesque (Saga = groupe de Rock Prog vivant au pays des Caribous) au lieu de continuer…..j’attends encore le solo et l’enchainement pardi !! Et bien que nenni……ô, frustration ultime !

En revanche la reprise de Child in time de Deep Purple, bien qu’inspirée, aurait pu être moins longue et par conséquent laisser plus de place à la précédente.

Nonobstant ce petit contretemps, certes fâcheux, (si vous m’accordez d’employer ce doux euphémisme) ce disque vaut vraiment la peine d’être écouté. Kruk a su s’imprégner des différents styles et courants musicaux créés et peaufinés par leurs prédécesseurs, et les membres sont les dignes héritiers d’un rock musclé et mélodique façon Deep Purple. On en redemande !!


Rédigé par : The Walking Bed | 16/20 | Nb de lectures : 14487